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Alfred Abel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alfred Abel
Description de cette image, également commentée ci-après
Alfred Abel photographié par Alexander Binder vers 1925.
Naissance
Leipzig (Allemagne)
Nationalité Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Décès (à 58 ans)
Berlin (Allemagne)
Profession Acteur et réalisateur
Films notables Metropolis
Docteur Mabuse, le joueur

Alfred Peter Abel, né le à Leipzig et mort le à Berlin, est un acteur et réalisateur allemand. Son rôle le plus célèbre reste celui du maître de Metropolis en 1927, mais il traverse avec élégance quelques-uns des chefs-d’œuvre du cinéma allemand des années 20, travaillant notamment pour Murnau, Lang et Lubitsch.

Né à Leipzig, Alfred Abel débute dans la vie comme jardinier et garde forestier, et étudie le dessin, mais son désir est de devenir acteur[1]. Il fait ses débuts en Suisse, à Lucerne. Au début du siècle il rejoint Berlin où il travaille avec Max Reinhardt dans divers théâtres, puis au Deutsches Theater à partir de 1904.

En 1913, il est remarqué par Asta Nielsen qui l’aide à percer dans le monde du cinéma. L'année suivante, il fait ses débuts avec le rôle de l’étudiant Anselmus Aselmeyer dans Eine venezianische Nacht (La Nuit Vénitienne) mis en scène par Reinhardt. Grâce à son jeu discret et sensible, il devient rapidement un acteur recherché et joue pendant la Guerre aux côtés de Fern Andra (Wenn Menschen reif zur Liebe werden, 1916) ou Henny Porten (Die Dame, der Teufel und die Probiermamsell, 1918). La paix revenue, sa carrière se poursuit avec Rausch (1919) où il a pour partenaire Asta Nielsen, et Sappho (1921) avec Pola Negri.

Au début des années 20, Abel envisage une carrière de réalisateur et crée la société de production Artifex Film. Mais le seul film produit par le studio, et réalisé par lui-même, Der Streik der Diebe (1921) est un échec commercial. L’année suivante cependant, il assoit sa position d’acteur en jouant dans trois films importants : dans Dr Mabuse de Fritz Lang, il est le comte Told, dandy raffiné et amateur d’art victime du diabolique docteur. Dans Phantom de Friedrich Wilhelm Murnau, il est Lorenz Lubota, le petit employé dont la vie est bouleversée par la vision d'une femme inaccessible, et dans Der falsche Dimitry (Le Faux Dimitri) il est le tsar Ivan le Terrible. En 1923, il joue dans l'adaptation de Die Buddenbrooks de Thomas Mann par Gerhardt Lamprecht, et dans Die Flamme (Montmartre) de Lubitsch, il est Gaston, le jouisseur qui provoque la perte de la courtisane repentie incarnée par Pola Negri. Il a également un petit rôle dans Der brennende Acker (La Terre qui flambe) de Murnau.

En 1924, il montre l’étendue de son talent en jouant un aventurier un peu louche dans l’unique comédie de Murnau, Die Finanzen des Grossherzogs (Les Finances du Grand-Duc). En 1926 il joue un fonctionnaire dans l’un des films sociaux de Gerhardt Lamprecht, Menschen Untereinander, et l'année suivante un trafiquant de drogue dans Laster der Menschheit. Cette même année, il est choisi par Fritz Lang pour incarner Joh Fredersen, le « maître » symbolisant les classes supérieures de la cité futuriste de Metropolis, dirigeant son empire avec des caméras de surveillance et faisant finalement alliance avec les ouvriers grâce à la médiation de son fils.

Désormais spécialisé dans les rôles d’hommes du monde, et avec la réputation d’être l’un des hommes les mieux habillés d’Europe, il est en particulier dans L’Argent (1928) de Marcel L’Herbier le banquier Gundermann, raffiné et amateur de chats, et dans Cagliostro (1929) de Richard Oswald, il incarne de façon crédible le Prince de Rohan. La même année il revient à la réalisation avec Narkose, adapté d’une nouvelle de Stefan Zweig et remarquable par la scène du rêve de l’héroïne.

Au début du cinéma parlant, Alfred Abel est relégué à des rôles secondaires d’hommes élégants, à la manière de Lewis Stone à Hollywood. Il joue cependant dans plusieurs bons films noirs comme Mary (1931) d’Alfred Hitchcock (la version allemande de Murder ! ), ou une comédie comme Die Koffer des Herrn O.F. (Les 13 Malles de Monsieur O. F.) (1931) où il est le maire de la petite ville d’Ostend. Dans Brennendes Geheimnis (Fin de Saison) de Siodmak, il est un homme mystérieux et séducteur. Il réalise encore deux films en 1934 et 1935, mais meurt prématurément en 1937.

Sa fille Ursula essaie alors de suivre les traces de son père, mais sa carrière est brisée parce qu’elle ne peut fournir un certificat d'aryanité.

Filmographie

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Comme acteur

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Années 1910

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Années 1920

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Années 1930

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Comme réalisateur

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Références

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  1. (de) « Alfred Abel », sur steffi-line.de

Articles connexes

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Liens externes

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