Anthée (Belgique)
Anthée | |||||
Le château « de Fontaine » | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Dinant | ||||
Commune | Onhaye | ||||
Code postal | 5520 | ||||
Zone téléphonique | 082 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Anthéen(ne) | ||||
Population | 426 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 14′ nord, 4° 45′ est | ||||
Superficie | 1 014 ha = 10,14 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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Anthée (en wallon Antéye[1]) est un village de l'Entre-Sambre-et-Meuse, en Belgique, sur la route de Dinant à Philippeville. Traversé par le Flavion le village fait aujourd'hui administrativement partie de la commune d'Onhaye, dans la province de Namur, en Région wallonne de Belgique. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Selon plusieurs chercheurs, le nom d'Anthée aurait son origine dans le nom latin Ananteius car suivant la légende l’empereur Tibère y aurait envoyé un certain Anteius. Ce dernier aurait trouvé l’endroit agréable et y aurait même construit une villa où il se serait établi. Toutefois une étude plus scientifique établit que l’origine du nom dériverait du nom celtique ande-tegia signifiant maison d’en face ou simplement à la maison.
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
- 1900: Scission en 1892 du hameau de Morville érigé en commune à part entière
Éléments d'histoire
[modifier | modifier le code]La découverte de vestiges d’une villa romaine considérée comme un modèle du genre et d’un cimetière mérovingien à Anthée fait penser que l’emplacement du village était de toute première importance.
Au Moyen Âge, le village est sous la tutelle du fisc royal de Givet, ensuite il passe successivement sous l’autorité des Comtes d’Agimont, de Givet et enfin de Chiny (au XIIIe siècle). Après il est entre les mains de seigneurs de Senzeille, d’Agimont et enfin, en partie, de l'abbesse de l’abbaye de Félixpré qui s’en sépare en le revendant au maître de forge d’Anthée Laurent Jacquis. En 1733, toutes les terres de ce ban sont rassemblées entre les mains de Pierre Jacquier (un autre maître de forge). Les héritiers de ces familles en resteront propriétaires jusqu’à la fin de l'Ancien Régime.
Le , les 104e, 106e RI et 18e RHR -Régiment de Hussards de Réserve- de l'armée impériale allemande y passèrent 13 civils par les armes et y détruisirent 71 maisons, lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[2]. Parmi les civils froidement assassinés se trouvait le bourgmestre, le docteur Félix Jacques, fusillé avec son plus jeune fils.
Le , lors de la bataille de France, Anthée est attaqué par les Allemands de la 7. Panzer-Division d'Erwin Rommel et défendu par le 23e régiment de tirailleurs algériens du colonel Magnin et des éléments de la 1re division légère de cavalerie dont son chef, le général d'Arras au château d'Anthée[3]. 47 défenseurs trouvent la mort mais l'attaque allemande est enrayée[3]. À 18h, la localité tombe finalement aux mains des Allemands[4].
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Materne qui fut reconstruite en 1864.
- Le presbytère, plus ancien que l'église.
- Le château de Fontaine (XVIe siècle) est également connu comme 'Château d'Anthée'.
- Le château de la Forge (XVIIIe siècle), sur le Flavion, se trouve sur la route d'Ermeton-sur-Biert.
- Le château d’Ostemerée, élégante construction du début du XXe siècle avec parc et étangs alimentés par le Flavion, est le plus jeune des trois châteaux d’Anthée et se trouve dans le hameau d'Ostemerée.
Monuments
[modifier | modifier le code]Il existe dans l'église trois pierres tombales remarquables de seigneurs dont la famille est originaire du lieu. Les deux premières ont été transférées de Saint-Martin, près de Rhisnes, lors de la démolition de la chapelle où elles reposaient :
- celle de Jacques de Senzeilles († 1524), lieutenant-gouverneur de Namur, et d'Agnès de Berghes († 1535), sa seconde épouse;
- celle de Pierre de Senselle († 1559), bailli et capitaine du château de Namur, et d'Anne de Hun († 1592) son épouse;
- celle de Gille de Senseille († 1578), mayeur de Namur puis gouverneur de Bois-le-Duc, et de son épouse Geneviève de Hun[5],[6].
Économie
[modifier | modifier le code]Jusqu’au XIXe siècle, les principales richesses du village provenaient de l’exploitation du fer et du cuivre, de l’agriculture et de l'exploitation des ressources forestières. Au XIXe siècle, l’agriculture y est toujours importante puisque la moitié des terres y sont encore consacrées. Au XXe siècle, c’est l’élevage et le tourisme (chambres d’hôtes et gîtes à la ferme) qui ont pris le relais.
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Antoine Laurent de Jacquier de Rosée (1747-1826), maître de forges et député à l'assemblée révolutionnaire française est né à Anthée.
- Willy Maltaite (mieux connu sous son nom d’artiste Will) (1927-2000), dessinateur de la bande dessinée Tif et Tondu est né à Anthée.
- François-Joseph Delfosse (Assesse, - Anthée, ), docteur en médecine, ancien chirurgien des armées impériales, décoré de la médaille d’or des épidémies et de la médaille de Sainte-Hélène.
- Paul van Ostaijen (1896-1928), poète flamand, souffrant de tuberculose, est mort le 18 mars 1928 au sanatorium Le Vallon de Miavoye.
Galerie photos
[modifier | modifier le code]-
L'église Saint-Materne (reconstruite en 1864).
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Le presbytère (XIXe siècle).
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Le château « de Fontaine » (XVIe siècle).
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Le château "de la Forge" (XVIIe siècle).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Lépine et Guy Heynen, « Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant à Landrecies, par Philippeville », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 415,
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 35.
- John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 482
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 305
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 331
- Auguste Soupart, « Les seigneurs et la noble famille de Senzeilles », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 25,
- Hadrien Kockerols, Monuments funéraires en pays mosan : Arrondissement de Dinant, Tombes et épitaphes 1200-1800, Malonne, chez l'auteur, , 333 p.