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Édouard de Savoie-Achaïe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Édouard de Savoie
Fonctions
Archevêque de Tarentaise
-
Pierre Colomb (d)
Évêque de Sion
-
Évêque diocésain
Diocèse de Sion
à partir du
Évêque de Belley
-
Guillaume de Martel (d)
Nicolas de Bignes (d)
Évêque diocésain
Diocèse de Belley
à partir du
Guillaume de Martel (d)
Nicolas de Bignes (d)
Biographie
Naissance
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Décès
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Autres informations
Ordre religieux
Blason

Édouard de Savoie dit de Savoie-Achaïe, né vers 1322 en Piémont et mort en 1395, est un prélat savoyard du XIVe siècle, issu de la maison de Savoie-Achaïe.

Édouard (prénommé aussi Adalbert, Azo[réf. nécessaire]) est le fils de Philippe de Savoie-Achaïe, seigneur de Piémont[1], et de sa seconde épouse Catherine de la Tour du Pin († 1337), fille d'Humbert Ier, dauphin de Viennois[2]. Samuel Guichenon donne pour sa part, par confusion, Isabelle de Villehardouin (1263 † 1312), première épouse de Philippe de Piémont[1]. Sa date de naissance n'est pas connue par les historiens. La tradition donne pour point de repère 1322.

Son demi-frère, Jacques (1315 † 1367), est prince de Piémont. Deux autres, Amédée († 1376) fut évêque de Maurienne et de Lausanne et Thomas (1329 † ap.1360), fut évêque de Turin et d’évêque d'Aoste[1],[2],[3].

Carrière ecclésiastique

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Le jeune prince semble avoir été élevé à la cour du Dauphin[4] avant de rejoindre les ordres.

Édouard de Savoie-Achaïe devient moine de l'ordre de Cluny[1], en 1346. Le pape Clément VI le nomme chapelain d'honneur, en 1347[5], puis prieur de Megève[3]. Il semble devenir prieur au monastère du Bourget[1], à partir de 1360 avant d'être nommé pour diriger l'abbaye bénédictine de Saint-Just, aujourd'hui située en Piémont, en 1366[1].

Il devient évêque de Belley en 1370, selon Guichenon[1]. Le généalogiste se trompe, il semble qu'Édouard a été nommé le [3],[6],[7]. Cette nomination lui permet dorénavant d'être en lice pour des sièges plus prestigieux[1].

Il est transféré à la principauté épiscopale de Sion le [7], à la suite de l'assassinat de Guichard Tavelli[3]. Il fait son entrée dans l'évêché le [1],[7],[6] et cela sert la politique de la maison de Savoie[3], puisque le comte Amédée VI de Savoie est cousin au second degré[7]. L'évêché de Sion est considéré comme « le plus riche des évêchés savoyards »[3]. L'une de ces premières actions en tant qu'évêque de Sion est d'acheter au comte de Savoie, initiateur de cette idée, « la majeure partie des biens d'Antoine de la Tour »[7], pour 46000 florins[8]. Le seigneur valaisan de la Tour n'est autre que l'assassin de l'ancien évêque Tavelli[9]. Par cette revente, le comte de Savoie s'attache la fidélité du nouveau prélat en le plaçant dans une situation financière difficile, « obligé de donner en gage [...] tous les châteaux et toutes les terres de son évêché »[8],[10], qu'il va devoir rembourser au cours des années suivantes[10],[11]. Ainsi en 1384, il se reconnait à nouveau « le débiteur du comte »[11]. Par ailleurs, cet achat est également considéré comme une erreur politique du point de vue local[7].

Les Valaisans se soulèvent contre leur évêque[1]. Son parent, le comte Amédée VI, intervient, incendiant notamment la ville de Sion, et le rétablit sur le siège épiscopal[1],[7],[12].

Il est nommé archevêque-comte de Tarentaise, par le pape, le [4],[6],[13].

En tant qu'archevêque-comte et parent, il participe au mois d' aux funérailles solennelles du comte Amédée VII de Savoie, mort l'année précédente[14]. Il semble encore mentionné comme participant à un accord entre le nouveau comte de Savoie et les seigneurs de Beaufort et de Salins, en 1394[14].

Mort et sépulture

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Édouard de Savoie-Achaïe semble mourir en , selon Guichenon[1]. Toutefois, son successeur, le bressan Pierre IV de Colomb n'est élu archevêque de Tarentaise qu'en [15]. Le début d'année 1395[14] semble donc être celle de son décès, notamment pour François Mugnier[16].

Les historiens avancent qu'il était pressenti comme un candidat sérieux pour devenir cardinal[14].

Son corps est enterré dans la cathédrale de Moûtiers[1].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l et m Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, Tome I, p. 324 (présentation en ligne).
  2. a et b Marie-José de Belgique, Histoire de la Maison de Savoie « Les origines », éditions Albin Michel, Paris 1956 p. 110.
  3. a b c d e et f Galland 1998, p. 149.
  4. a et b Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, 1961, p. 114[réf. incomplète].
  5. Galland 1998, p. 85.
  6. a b et c Galland 1998, p. 384.
  7. a b c d e f et g Roger-Charles Logoz, Clément VII (Robert de Genève) : sa chancellerie et le clergé romand au début du Grand Schisme (1378-1394), Payot, Lausanne, 1974, p. 114 (thèse).
  8. a et b Galland 1998, p. 170.
  9. Eugene L. Cox, The Green Count of Savoy : Amedeus VI and Transalpine Savoy in the Fourteenth-Century, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1967), 422 p. (ISBN 978-1-4008-7499-6, lire en ligne), p. 291.
  10. a et b Galland 1998, p. 391.
  11. a et b Galland 1998, p. 398.
  12. Paul Guichonnet, Nouvelle histoire de la Savoie, Édition Privat, , 366 p. (ISBN 978-2-7089-8315-1), p. 156.
  13. Lovie 1979, p. 278.
  14. a b c et d Roubert 1961, p. 278.
  15. Réjane Brondy, Bernard Demotz et Jean-Pierre Leguay, La Savoie de l’an mil à la Réforme, XIe siècle-début XVIe siècle, Rennes, Ouest-France, , 455 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 253.
  16. François Mugnier, Chronologies pour les études historiques en Savoie, Chambéry, Impr. de Ménard, , 118 p. (lire en ligne), p. 71.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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