chante-clair
Apparence
:
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1899) Composé de chante et de clair. Cette expression parisienne « branchée », disparue vers 1904, fut apparemment créée et diffusée par une dénommée Camille, qui l’employa abondamment à partir d’août 1899 dans une chronique du Matin intitulée La semaine élégante[1].
Adjectif
[modifier le wikicode]Invariable |
---|
chante-clair \ʃɑ̃t.klɛʁ\ |
chante-clair \ʃɑ̃t.klɛʁ\
- (Désuet) (Rare) Élégant, smart, à la mode.
Nous placerons en première ligne la jupe à tunique légèrement traînante, même des côtés, qu’on se gardera bien de relever, sous peine de n’être plus au rang des personnes de la coterie chante-clair.
— (Catherine de Bonnefoy, La mode, Journal des débats politiques et littéraires, 14/11/1899, page 3)Voilà le genre « smart », comme on disait il y a quelque temps, la note « chante-clair », comme nous disons aujourd’hui. Vous voyez comme on distinguera facilement la fine Parisienne à la blanche parure de la provinciale ou de l’étrangère aux couleurs bariolées. Celle-ci crèvera les yeux par ses chiffons, à fleurs bleues, bleu gendarme, bleu électrique, ou a fleurs roses d’un vif incarnat ; notre Parisienne fleurie de blanc reposera l’œil en reflétant la fraîcheur du printemps.
— (Azilie de Benque d’Agut, Courrier de la mode, Le Mois littéraire et pittoresque, no 18, juin 1900)Le « chante-clair » des chante-clair, en ce moment, c’est de posséder soit une robe, soit un manteau en un tissu spécial qu’on a eu toutes les peines du monde à dénicher, dans une maison connue de soi seule.
— (Camille, La semaine élégante : Petits secrets - Petites indiscrétions, Le Matin, 14/08/1900, page 4)Un succès, son manteau, jeté le soir sur la légèreté des toilettes, et qui vous permet d’aller finir la journée dans les restaurants, cabarets, concerts et autres endroits chante-clair.
— (Èchos, Le Journal, 10/06/1901, page 1)C’est du moins la constatation que nous réservait la réunion de ce jour, où les plus vaporeuses joliesses se détachèrent en une note très chante-clair, sur le flot des robes tailleur, d’allure fort correcte cependant en la circonstance.
— (Swell, Note d’élégance, L’Écho de Paris, 11/06/1904, page 1)
Traductions
[modifier le wikicode]Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
[modifier le wikicode]- ↑ Camille, La semaine élégante : Ceux qui chantent clair, Le Matin, 09/08/1899, page 4