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Fils du chef d'orchestre Armin Jordan (1932-2006), Philippe Jordan naît à Zürich le 18 octobre 1974. En contact très tôt avec la musique, il prend ses premières leçons de piano à l'âge de six ans avant d'ajouter le violon à ses cordes à l'âge de onze ans. Élève du Conservatoire de Zürich, il décroche un diplôme lui permettant d'enseigner le piano tout en continuant à étudier la composition avec Hans Ulrich et la direction d'orchestre avec son père.
Nommé maître de chapelle au Stadtheater d'Ulm en 1994, Philippe Jordan dirige d'autres orchestres à titre honoraire comme la Monnaie de Bruxelles. En 1998, il seconde Daniel Barenboïm à l'Opéra de Berlin pour une période fructueuse de trois années. Il investit ensuite la ville de Graz, en Autriche, où il prend la direction de l'opéra et de l'orchestre philharmonique. Parallèlement, il conduit des phalanges prestigieuses comme l'Orchestre philharmonique de Berlin et son concurrent viennois, l'Orchestre de Radio-France, l'Orchestre de la Suisse romande, l'Orchestre symphonique de la NDR à Hambourg et les formations américaines de Seattle, Détroit, Saint-Louis et Indianapolis. En 2007, Philippe Jordan connaît la consécration lorsqu'il est nommé à la direction de l'Opéra de Paris ; il débute la saison 2009/2010 avec le Concerto pour violon de György Ligeti et Une symphonie alpestre de Richard Strauss. À partir de la saison 2014/2015, Philippe Jordan dirige l'Orchestre symphonique de Vienne.
Le répertoire de Philippe Jordan, principalement axé sur l'opéra et les compositeurs de la période romantique, s'aventure aussi dans le domaine contemporain. Son expérience opératique comprend aussi bien Samson et Dalila de Saint-Saëns, Carmen de Bizet représenté au festival de Glyndebourne ou La Chauve-souris de Johann Strauss au Metropolitan Opera de New York que les fresques mozartiennes (La Flûte enchantée, Cosi fan tutte) ou wagnériennes (Parsifal). Les oeuvres de Richard Strauss, Ariane à Naxos et Le Chevalier à la rose représentées à Paris, ont sa prédilection. Sur le versant symphonique, il enregistre pour le label Naïve les cinq Concertos pour piano de Beethoven. En 2012 paraît un opus consacré à Debussy (Prélude à l'après-midi d'un faune), Stravinski (Le Sacre du printemps) et Ravel (Boléro). Philippe Jordan est aussi l'auteur de l'ouvrage Les 100 mots de l'opéra (Éditions PUF).