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Né en France métropolitaine, le futur rappeur connu sous le nom de Brasco passe néanmoins l’essentiel de son enfance en Guadeloupe, avec sa famille. En 1997, il retourne en Métropole pour suivre sa scolarité, et s’installe chez une tante à Colombes, en région parisienne.
De la rue au microMais les choses se passent moyennement pour le jeune homme, qui ne suit les cours que distraitement, et préfère fréquenter la MJC du coin. Il y découvre le rap et prend goût à cette musique : participant à différents projets, il fonde avec d’autres rappeurs le collectif Apothéose, qui collabore à plusieurs mixtapes. Mais le rap, pratiqué à un niveau modeste, ne nourrit pas forcément son homme et la vie privée de Brasco ne suit pas un chemin triomphal : ayant négligé ses études, et s’entendant mal avec sa tante, il est forcé de quitter son logis familial et vit au jour le jour, parcourant l’Île-de-France en RER pour se faire héberger par des amis.
Sans sombrer dans la clochardise ni la délinquance, le jeune homme côtoie la dèche de très près, et sympathise avec les SDF à force de les croiser. C’est en 2005 que les choses se décantent pour Brasco, qui rencontre Mark, producteur du label Bombattak Recordz. Connaissant le travail du jeune homme avec Apothéose, Mark lui soumet des maquettes et lui fait enregistrer plusieurs morceaux : tout d’abord « Ca s'croit tout permis » pour la mixtape Original Bombattak Freestyles, ainsi que plusieurs titres pour la compilation Original Bombattak Vol.2.
Définitivement séduit, Mark fait signer Brasco sur son label. Le grand public découvre vraiment le jeune rappeur en 2007, à l’occasion de la sortie française du film 300 : le rappeur El Matador enregistre pour la version française du film la chanson « A armes égales », à laquelle participent Brasco et Alonzo des Psy 4 de la Rime. Les couplets interprétés par Brasco amènent un caractère éthéré à ce morceau martial, et permettent au guadeloupéen de se faire remarquer.
Le vagabond casse la banqueS’il joue des biscottos en maillot de corps dans le clip de la chanson, Brasco ne s’en distingue pas moins par un caractère doux et positif, dont la sensibilité irradie son premier album, Vagabond. Influencé, bien évidemment, par le rap américain, mais aussi par le Dancehall Reggae et par le zouk, Brasco distille au fil des morceaux l’image d’un rappeur au cœur tendre, surtout attaché à diffuser un message d’espoir.
Sorti le 8 septembre 2008, accompagné d’un buzz internet bien géré, Vagabond lance sur orbite le sympathique Brasco qui, dans la chanson-titre, revient sans fioritures sur son passé de quasi-SDF, faisant d’une période de galère noire un atout. Se plaçant directement à la dix-neuvième place du classement des ventes d’albums, Vagabond augure d’une belle carrière pour l’ancien squatteur professionnel.