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ApprentissageNée le 21 juin 1977, au Canada à Pickering (Ontario), Sarah Hope Slean est, dès l’enfance, attirée par le piano qu’elle apprend via une formation classique. Puis, elle étudie la musicologie et la philosophie à l’Université de Toronto. En parallèle de cet apprentissage académique, elle se passionne pour des interprètes dont l’univers touche à celui du music-hall comme Edith Piaf, Tom Waits, Joni Mitchell et des pianistes allant du répertoire classique (Glenn Gould) à la pop (Tori Amos).
Son propre talent d’interprète ne tarde pas à faire parler d’elle. En 1998, agée de dix-neuf ans, elle publie Universe, qui contient une reprise de « Climbing Up The Walls » de Radiohead, qu’elle a l’habitude de jouer sur scène. Cet EP et une seconde autoproduction, Blue Parade (1998), se vendent à plusieurs milliers d’exemplaires.
EclosionLes maisons de disques se montrent alors intéressées par la Canadienne, qui signe à la fois chez Warner Canada (distribué chez Atlantic Records aux Etats-Unis). Son compatriote Hawksley Workman, la prend sous son aile et co-produit l’album Night Bugs, son premier sur une major, qui sort en 2002. La musicienne y fait à nouveau preuve de maturité en composant et en dirigeant les parties du disque interprétées par un orchestre classique.
Sorti fin 2004, Day One, son deuxième album voit Slean entreprendre un virage pop-rock prononcé. Orientation évidente sur les titres « Lucky Me » et « Day One », deux singles qui obtiennent un grand succès, notamment en France. L’album reçoit deux prix de la presse canadienne en 2005, puis son interprète fait le choix de s’installer en France afin d’en assurer la promotion sept mois durant entre 2006 et 2007.
PluridisciplinaritéAvant cela, en 2006, Slean s’est distinguée au Canada dans d’autres domaines artistiques. Elle interprète une femme fatale, chanteuse de cabaret, dans Black Widow, œuvre cinématographique mêlant comédie musicale et film noir, six fois nominé aux Gemini Awards au Canada. Elle inaugure sa première exposition personnelle de peinture, publie un recueil de poèmes et enfin un album live, Orphan Music, enregistré principalement au Harbourfront Theatre de Toronto.
Baronne popLors de son séjour « dans la ville de Sartre, de Beauvoir et Edith Piaf », précise-t-elle sur son site officiel, Slean, n’a pas perdu son temps et a écrit une vingtaine de nouvelles chansons. Douze d’entre-elle sortent d’abord en mars 2008, sur l’album The Baroness. Puis en décembre 2008, paraît The Baronness Redecorates, un EP de sept titres issus des sessions d’enregistrement du premier disque. The Baronness est nominé aux Juno Awards 2009 (prix de l’Académie du disque au Canada) dans la catégorie meilleur album de musique alternative de l’année.