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La révolution yéménite, dite la révolution pacifique des jeunes, est un mouvement de contestation populaire et une série d'affrontements armés débutés en 2011 et qui s'achèvent en 2012 avec le départ du président Ali Abdallah Saleh. Cette révolution s'inscrit dans un contexte international du Printemps arabe. S'inspirant des précédents tunisien et égyptien, les manifestants réclament la démocratie, la fin de la corruption et de la mainmise du congrès général du peuple (CGP, au pouvoir), de meilleures conditions de vie et le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

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  • La révolution yéménite, dite la révolution pacifique des jeunes, est un mouvement de contestation populaire et une série d'affrontements armés débutés en 2011 et qui s'achèvent en 2012 avec le départ du président Ali Abdallah Saleh. Cette révolution s'inscrit dans un contexte international du Printemps arabe. S'inspirant des précédents tunisien et égyptien, les manifestants réclament la démocratie, la fin de la corruption et de la mainmise du congrès général du peuple (CGP, au pouvoir), de meilleures conditions de vie et le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Le mouvement de contestation part de l'université de Sana'a (la capitale). Débutée fin janvier, la contestation ne cesse de s'amplifier en prenant la forme de sit-in et de manifestations massives, la jeunesse révolutionnaire (shabab al-thawra) étant rejointe par les femmes, les chiites, les sunnites, les houthistes, les socialistes, etc.. Malgré les dizaines de millions d'armes en circulation dans le pays, et la violente répression, un des mots d'ordre est sulamiya, pacifisme. Les formes d’action sont très variées : sit-in, poésie, théâtre, etc.. « Irhal ! » (Dégage !), le slogan commun aux révolutions arabes, est adopté progressivement. Le président refuse de se plier aux exigences des opposants et promet des concessions pour gagner du temps : c'est d'abord le 2 février sa non-candidature au renouvellement de son mandat présidentiel en 2013, puis une réforme de la Constitution début mars, et des élections d'ici à un an. Le 20 mars, le président limoge son gouvernement et le 23 mars, il propose un référendum constitutionnel, des élections législatives et présidentielles et son départ avant la fin de 2011. Pendant cette succession d’annonces, les manifestations de l’opposition continuent. Le gouvernement fait tirer sur les manifestants, faisant parfois de nombreux morts, notamment après la manifestation du 18 mars (52 morts). C'est après cette manifestation que l'état d'urgence est décrété, et que d'importants soutiens du régime passent à la contestation : l'opposition parlementaire, d'importantes tribus, et des généraux de l'armée. Des affrontements entre loyalistes et rebelles armés ont également lieu, et sont régulièrement réprimés dans le sang. Après le 18 mars, des places sont occupées dans différentes villes. L’opposition est progressivement rejointe par des personnalités importantes, diplomates, militaires, chefs de tribus, dignitaires religieux. En face, le président Saleh multiplie les dépenses, par exemple pour payer des contre-manifestants (160 € la journée, soit plus que le salaire mensuel), au point de faire baisser les réserves de devises du Yémen de cinq milliards de dollars. Les mois d'avril et de mai sont occupés par la tentative de médiation du conseil de coopération du Golfe soutenue par l'Union européenne et les États-Unis, qui est acceptée par l'opposition. Le dictateur gagne du temps pendant deux mois, puis attaque un de ses opposants fin mai, ce qui menace de déclencher une guerre civile. À la fin du mois de mai, le pays est secoué par de forts affrontements entre forces gouvernementales et tribus armées. Le 2 juin, le bombardement du palais présidentiel blesse le président Saleh, qui est obligé de quitter le Yémen pour se faire soigner en Arabie saoudite, tandis que le pouvoir du président est disputé entre son fils Ahmad et le vice-président Abd-Rabbo Mansour Hadi. Après le retour du président de sa convalescence, le plan du CCG est finalement ratifié. Les élections anticipées qui suivent voient la victoire du seul candidat en lice, l'ancien vice-président Hadi, pour un mandat intérimaire de deux ans ayant comme priorité la réduction de l'influence d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), qui s'est décuplée pendant le conflit. Depuis, les manifestations visant à rejeter la clause d'immunité de l'ancien président Saleh se poursuivent, afin qu'il soit traduit en justice par les nouvelles autorités. (fr)
  • La révolution yéménite, dite la révolution pacifique des jeunes, est un mouvement de contestation populaire et une série d'affrontements armés débutés en 2011 et qui s'achèvent en 2012 avec le départ du président Ali Abdallah Saleh. Cette révolution s'inscrit dans un contexte international du Printemps arabe. S'inspirant des précédents tunisien et égyptien, les manifestants réclament la démocratie, la fin de la corruption et de la mainmise du congrès général du peuple (CGP, au pouvoir), de meilleures conditions de vie et le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Le mouvement de contestation part de l'université de Sana'a (la capitale). Débutée fin janvier, la contestation ne cesse de s'amplifier en prenant la forme de sit-in et de manifestations massives, la jeunesse révolutionnaire (shabab al-thawra) étant rejointe par les femmes, les chiites, les sunnites, les houthistes, les socialistes, etc.. Malgré les dizaines de millions d'armes en circulation dans le pays, et la violente répression, un des mots d'ordre est sulamiya, pacifisme. Les formes d’action sont très variées : sit-in, poésie, théâtre, etc.. « Irhal ! » (Dégage !), le slogan commun aux révolutions arabes, est adopté progressivement. Le président refuse de se plier aux exigences des opposants et promet des concessions pour gagner du temps : c'est d'abord le 2 février sa non-candidature au renouvellement de son mandat présidentiel en 2013, puis une réforme de la Constitution début mars, et des élections d'ici à un an. Le 20 mars, le président limoge son gouvernement et le 23 mars, il propose un référendum constitutionnel, des élections législatives et présidentielles et son départ avant la fin de 2011. Pendant cette succession d’annonces, les manifestations de l’opposition continuent. Le gouvernement fait tirer sur les manifestants, faisant parfois de nombreux morts, notamment après la manifestation du 18 mars (52 morts). C'est après cette manifestation que l'état d'urgence est décrété, et que d'importants soutiens du régime passent à la contestation : l'opposition parlementaire, d'importantes tribus, et des généraux de l'armée. Des affrontements entre loyalistes et rebelles armés ont également lieu, et sont régulièrement réprimés dans le sang. Après le 18 mars, des places sont occupées dans différentes villes. L’opposition est progressivement rejointe par des personnalités importantes, diplomates, militaires, chefs de tribus, dignitaires religieux. En face, le président Saleh multiplie les dépenses, par exemple pour payer des contre-manifestants (160 € la journée, soit plus que le salaire mensuel), au point de faire baisser les réserves de devises du Yémen de cinq milliards de dollars. Les mois d'avril et de mai sont occupés par la tentative de médiation du conseil de coopération du Golfe soutenue par l'Union européenne et les États-Unis, qui est acceptée par l'opposition. Le dictateur gagne du temps pendant deux mois, puis attaque un de ses opposants fin mai, ce qui menace de déclencher une guerre civile. À la fin du mois de mai, le pays est secoué par de forts affrontements entre forces gouvernementales et tribus armées. Le 2 juin, le bombardement du palais présidentiel blesse le président Saleh, qui est obligé de quitter le Yémen pour se faire soigner en Arabie saoudite, tandis que le pouvoir du président est disputé entre son fils Ahmad et le vice-président Abd-Rabbo Mansour Hadi. Après le retour du président de sa convalescence, le plan du CCG est finalement ratifié. Les élections anticipées qui suivent voient la victoire du seul candidat en lice, l'ancien vice-président Hadi, pour un mandat intérimaire de deux ans ayant comme priorité la réduction de l'influence d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), qui s'est décuplée pendant le conflit. Depuis, les manifestations visant à rejeter la clause d'immunité de l'ancien président Saleh se poursuivent, afin qu'il soit traduit en justice par les nouvelles autorités. (fr)
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  • Départ d'Ali Abdallah Saleh. Abdrabbo Mansour Hadi lui succède. (fr)
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  • Révolution yéménite (fr)
  • 2011年イエメン騒乱 (ja)
  • Cách mạng Yemen (vi)
  • Proteste im Jemen 2011 (de)
  • Protesten in Jemen (2011-2012) (nl)
  • Revolución yemení (es)
  • Revolução Iemenita (pt)
  • Yemeni Revolution (en)
  • Революция в Йемене (2011—2012) (ru)
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