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- La campagne de Birmingham (ou Mouvement de Birmingham de 1963) est une manifestation organisée au début de l'année 1963 par l'association américaine pour les droits civiques Southern Christian Leadership Conference (SCLC) dans le but d'attirer l'attention sur les inégalités de traitement que les Afro-Américains enduraient à Birmingham, en Alabama. Menée par Martin Luther King, James Bevel, Fred Shuttlesworth et d'autres, cette campagne prônait l'action directe non-violente. Son point culminant fut une série d'affrontements, largement couverts par les médias, entre jeunes étudiants noirs et autorités municipales blanches, aboutissant finalement à une réforme, par les autorités municipales, des lois discriminatoires de la ville. Au début des années 1960, Birmingham est l'une des villes américaines les plus divisées sur le plan racial, à la fois d'un point de vue culturel et législatif. Les citoyens noirs sont confrontés à des disparités économiques et juridiques, ainsi qu'à une répression violente dès qu'il tentent d'attirer l'attention sur leurs problèmes. Les protestations à Birmingham commencent avec un boycott mené par le pasteur Fred Shuttlesworth, destiné à faire pression sur des dirigeants d'entreprise pour qu'ils offrent des possibilités d'emploi aux personnes de toutes races, revendiquant également la fin de la ségrégation dans les établissements publics, les restaurants, les écoles et les magasins. Lorsque les chefs d'entreprise et les autorités municipales choisissent de s'opposer au boycott, le SCLC (via son leader Wyatt Tee Walker) décide de soutenir le militant Fred Shuttlesworth et ils mettent en place ensemble ce qu'ils appelèrent le projet C, une série de sit-in et de marches ayant pour but de provoquer des arrestations massives. Cependant la campagne arrive vite à court de volontaires adultes, et James Bevel, le directeur de l'Action Directe au sein du SCLC, propose de faire des étudiants et élèves les principaux manifestants de la campagne de Birmingham. Bevel entreprend alors de former à la non-violence des lycéens, collégiens et élèves de primaires, et leur demande de participer aux manifestations en marchant tranquillement, par groupes de cinquante, depuis l’Église baptiste de la 16e Rue jusqu'à l'hôtel de ville, dans le but de parler de ségrégation avec le maire de la ville. La manifestation aboutit à plus d'une centaine d'arrestations et, les prisons et zones de détention se remplissant de jeunes arrêtés, le Birmingham Police Department (Département de Police de Birmingham), dirigé par Eugene « Bull » Connor, décide d'utiliser des canons à eau et des chiens d'attaque contre les participants, enfants comme adultes. Malgré les intentions affichées par le SCLC de rester complètement non-violents, tous les participants à la marche ne furent pas pacifiques, cependant les jeunes étudiants respectèrent le credo non-violent. Martin Luther King et le SCLC s'attirèrent à la fois des critiques et des louanges pour avoir autorisé des enfants à participer à des manifestations dans une position potentiellement dangereuse. La campagne de Birmingham est un modèle d'action directe non-violente et, par la couverture médiatique qui en fut faite, elle attira l'attention du monde entier sur la violence des politiques de ségrégation raciale à l’œuvre dans le Sud des États-Unis, faisant de la question de la ségrégation une priorité nationale et conduisant à l'intervention de l'administration fédérale de Kennedy. La réputation de Martin Luther King en sortit grandie, Connor fut démis de ses fonctions. La campagne força Birmingham à mettre fin à la ségrégation, et prépara la voie pour le Civil Rights Act de 1964 qui interdit toute discrimination raciale à l'embauche et dans les services publics à travers les États-Unis. (fr)
- La campagne de Birmingham (ou Mouvement de Birmingham de 1963) est une manifestation organisée au début de l'année 1963 par l'association américaine pour les droits civiques Southern Christian Leadership Conference (SCLC) dans le but d'attirer l'attention sur les inégalités de traitement que les Afro-Américains enduraient à Birmingham, en Alabama. Menée par Martin Luther King, James Bevel, Fred Shuttlesworth et d'autres, cette campagne prônait l'action directe non-violente. Son point culminant fut une série d'affrontements, largement couverts par les médias, entre jeunes étudiants noirs et autorités municipales blanches, aboutissant finalement à une réforme, par les autorités municipales, des lois discriminatoires de la ville. Au début des années 1960, Birmingham est l'une des villes américaines les plus divisées sur le plan racial, à la fois d'un point de vue culturel et législatif. Les citoyens noirs sont confrontés à des disparités économiques et juridiques, ainsi qu'à une répression violente dès qu'il tentent d'attirer l'attention sur leurs problèmes. Les protestations à Birmingham commencent avec un boycott mené par le pasteur Fred Shuttlesworth, destiné à faire pression sur des dirigeants d'entreprise pour qu'ils offrent des possibilités d'emploi aux personnes de toutes races, revendiquant également la fin de la ségrégation dans les établissements publics, les restaurants, les écoles et les magasins. Lorsque les chefs d'entreprise et les autorités municipales choisissent de s'opposer au boycott, le SCLC (via son leader Wyatt Tee Walker) décide de soutenir le militant Fred Shuttlesworth et ils mettent en place ensemble ce qu'ils appelèrent le projet C, une série de sit-in et de marches ayant pour but de provoquer des arrestations massives. Cependant la campagne arrive vite à court de volontaires adultes, et James Bevel, le directeur de l'Action Directe au sein du SCLC, propose de faire des étudiants et élèves les principaux manifestants de la campagne de Birmingham. Bevel entreprend alors de former à la non-violence des lycéens, collégiens et élèves de primaires, et leur demande de participer aux manifestations en marchant tranquillement, par groupes de cinquante, depuis l’Église baptiste de la 16e Rue jusqu'à l'hôtel de ville, dans le but de parler de ségrégation avec le maire de la ville. La manifestation aboutit à plus d'une centaine d'arrestations et, les prisons et zones de détention se remplissant de jeunes arrêtés, le Birmingham Police Department (Département de Police de Birmingham), dirigé par Eugene « Bull » Connor, décide d'utiliser des canons à eau et des chiens d'attaque contre les participants, enfants comme adultes. Malgré les intentions affichées par le SCLC de rester complètement non-violents, tous les participants à la marche ne furent pas pacifiques, cependant les jeunes étudiants respectèrent le credo non-violent. Martin Luther King et le SCLC s'attirèrent à la fois des critiques et des louanges pour avoir autorisé des enfants à participer à des manifestations dans une position potentiellement dangereuse. La campagne de Birmingham est un modèle d'action directe non-violente et, par la couverture médiatique qui en fut faite, elle attira l'attention du monde entier sur la violence des politiques de ségrégation raciale à l’œuvre dans le Sud des États-Unis, faisant de la question de la ségrégation une priorité nationale et conduisant à l'intervention de l'administration fédérale de Kennedy. La réputation de Martin Luther King en sortit grandie, Connor fut démis de ses fonctions. La campagne força Birmingham à mettre fin à la ségrégation, et prépara la voie pour le Civil Rights Act de 1964 qui interdit toute discrimination raciale à l'embauche et dans les services publics à travers les États-Unis. (fr)
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