artification
Étymologie
modifier- Terme créé en 2004 en anglais par Roberta Shapiro[1], ainsi défini : « processus de transformation du non-art en art, résultat d’un travail complexe qui engendre un changement de définition et de statut des personnes, des objets, et des activités » et « résultante de l’ensemble des opérations, pratiques et symboliques, organisationnelles et discursives, par lesquelles les acteurs s’accordent pour considérer un objet ou une activité comme de l’art »[2].
Nom commun
modifierartification \aʁ.ti.fi.kasjɔ̃\ féminin
- (Très rare) (Didactique) Phénomène par lequel une personne ou un objet entre dans la catégorie d'artiste ou d'œuvre d'art.
L’un des premiers signes de l’artification de la pratique de danse hip-hop est le changement d’appellation, c’est-à-dire le passage du smurf, par lequel on désignait cette expression corporelle intuitive et improvisée basée sur la performance sportive qu’exécutaient de jeunes banlieusards au qualificatif « danse hip-hop » qui requalifie cette pratique en danse lui reconnaissant ainsi le statut d’art puisqu’elle est intégrée dans la grande famille des « danses contemporaines ».
— (Horizons/Théâtre, no 12, 2018.)J'ai envie qu'on réfléchisse aux médias culturels et à leur possible devenir artistique, leur artification.
— (Jérémie McEwen, « L'art du temps », in L'artiste et son œuvre, éditions XYZ, Montréal, 2022, pages 14-15)
Apparentés étymologiques
modifier→ voir art
Traductions
modifierAnagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- ↑ Sylvain Maresca, « De l'artification : enquêtes sur le passage à l'art », Critique d'art, mis en ligne le 1er novembre 2013.
- ↑ Nathalie Heinich, Roberta Shapiro (dir.), De l’artification. Enquêtes sur le passage à l’art, Paris, EHESS, coll. « Cas de figure », 2012, 336 p., ISBN : 9782713223365, pages 20 et 21.