cryptie

Du grec ancien κρυπτεία, krupteía (« service secret »).

cryptie \kʁi.pti\ féminin

1. (Antiquité) Simulacre d'expédition dans laquelle les jeunes gens de Sparte s'accoutumaient aux opérations militaires, battaient la campagne et se tenaient en embuscade comme s'ils étaient en présence de l'ennemi.
   • Plusieurs auteurs disent que, durant la cryptie, on faisait la nuit la chasse aux Hilotes et qu'on tuait ceux qu'on rencontrait.
   • Mais il est surtout un dernier modèle, peut-être plus pertinent encore dans un contexte spartiate, qui sourd à l’arrière-plan du discours, celui de la cryptie. — (Ch.-Em Ruelle, Revue des études grecques, Volume 119, 2006)
   • La kryptie était la fonction secrète à Sparte spécialisation de la métis des anciens grecs complétée par une utilisation efficace de la violence est, suivant l'expression de Jean-Pierre Vernant « une réalité qui se projette sur une pluralité de plans, une grande catégorie de l'esprit,… un certain type d'intelligence engagée dans la pratique, affrontée à des obstacles qu'il faut dominer en rusant pour obtenir le succès dans les domaines les plus divers de l'action. Une intelligence rusée, une astuce adaptée et efficace mise en œuvre, sans formulation explicite, ni analyse en termes de concept. — (Kryptie. Les services secrets de Sparte. Auteur Jean Bataille. Préface de Jean Haudry.Editions Dualpha [jean.bataille65@orange .fr → lire en ligne])

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• « cryptie », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
• Jean Bataille, Étude sur la Kryptie, Presses Universitaires de Corse, Éditions Anima Corsa 2015, ISBN 2919381431 et ISBN 978-2919381432.