à perdre haleine
Étymologie
modifierLocution adverbiale
modifierà perdre haleine \a pɛʁ.dʁ‿a.lɛn\
- (Par hyperbole) Jusqu’au bout de l’effort ; en utilisant toutes ses forces.
À terre, il se balade il fait son tour, il sautille, puis monte haut sur les cheminées rondes pour siffler à perdre haleine ses appels aux merlesses, en vain.
— (Annie Mignard, La Vie sauve, Grasset, 1981, page 209)Il riait à perdre haleine, s’engoua, devint violet, les yeux comme des boutons de bottine, et sa main s’agitait pour montrer qu’il ne fallait pas s’inquiéter, que c’était seulement une forme supérieure d’hilarité.
— (Boileau-Narcejac, Le Vampire in Manigances, 1971)- (Sens figuré) — Ainsi, les pouvoirs de Harcourt, dressés hâtivement à Saint-Germain, où la cour était en camp volant ne portant point d'adresse au Parlement, des timides, des biaiseurs s'en étaient fait un moyen de palais, une fin de non-recevoir sur laquelle ils avaient incidenté à perdre baleine. — (Amable Floquet, Histoire du parlement de Normandie, tome 5, Rouen : Imprimerie de Nicétas Periaux, s.d. (1840-1842), p. 199)
– Non. Il a atteint un mur. Mais l’avantage des murs, c’est qu’on peut s’appuyer dessus. Toi, en revanche, tu cours à perdre haleine comme un type emporté par sa course dans une descente, à ceci près que ta descente monte...
— (Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle, L’Iconoclaste, 2023)
Variantes
modifierTraductions
modifier- Allemand : am Anschlag arbeiten (de) (travailler à perdre haleine)
- Italien : da perdere il fiato (it), a perdifiato (it)
- Suédois : gå in i väggen (sv) (aller dans le mur)
Prononciation
modifier- \a pɛʁ.dʁ‿a.lɛn\
- France (Toulouse) : écouter « à perdre haleine [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « à perdre haleine [Prononciation ?] »
- Canada (Pointe-Claire) : écouter « à perdre haleine [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « à perdre haleine [Prononciation ?] »