Soulèvement de Kumanovo
Le soulèvement de Kumanovo est un mouvement insurrectionnel macédonien, mené contre le gouvernement ottoman. L'insurrection dure quatre mois, du au de la même année. Elle vise principalement à libérer la région de la tutelle de l'Empire ottoman et à unifier celle-ci avec la jeune principauté de Serbie.
Date | - |
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Lieu | Kumanovo, Kriva Palanka, Kratovo |
Casus belli | Autodétermination des Macédoniens |
Issue | Victoire ottomane |
Changements territoriaux | Vilayet du Kosovo |
Guerres serbo-turques de 1876-1878 (en)
Coordonnées | 42° 08′ 10″ nord, 21° 42′ 58″ est | |
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Comme son nom l'indique, ce soulèvement est principalement centré sur la ville de Kumanovo, mais aussi de Kriva Palanka et de Kratovo, alors situées dans le vilayet du Kosovo, aujourd'hui en Macédoine du Nord.
La révolte est un échec et l'Empire ottoman finit par triompher ; s'ensuit une répression féroce et une émigration massive des Macédoniens.
Contexte
modifierÀ la fin du XIXe siècle, l'Empire ottoman est en recul dans les Balkans et y fait face à une montée des revendications indépendantistes. À partir de 1874, la révolte prend forme d'abord en Herzégovine, puis en Bosnie et au Monténégro. La révolte, ponctuée par des massacres de part et d'autre, s'accroît jusqu'à devenir un début de guerre à l'été 1875, et prend un caractère de guerre religieuse entre chrétiens et musulmans[1].
Les empires européens interviennent alors et réunissent une conférence à Berlin, qui rassemble Bismarck, Gortchakov et Andrássy, représentant respectivement les empires allemand, russe et austro-hongrois ; une note est envoyée au sultan Mourad V, qui promet de mettre en œuvre des réformes ; simultanément, les persécutions continuent, notamment sous la conduite d'Ahmed Muhtar Pacha. En 1876, notamment à la suite de l'insurrection bulgare, de nombreux chrétiens fuient les répressions et se réfugient en Autriche. Une nouvelle conférence berlinoise a lieu le , durant laquelle les empires européens durcissent le ton envers les Ottomans et les menacent d'invasion[1].
Révolte
modifierLa révolte commence le et dure jusqu'au .
Suites
modifierLa violente répression qui suit le soulèvement conduit de nombreux Macédoniens à l'exil et à l'émigration. Ils sont remplacés sur leurs terres de départ par des populations albanaises[2].
La révolte de Kumanovo fait l'objet d'un roman posthume, sous-titré « récit vrai », de Louis Boussenard : La Terreur en Macédoine, paru en 1912[3].
Notes et références
modifier- Clémentine Kruse, « 1875-1878 : une crise de l’Empire ottoman », Les clés du Moyen-Orient, (consulté le ).
- Sofija Božić 2014, Changes in the national structures, p. 350.
- Louis Boussenard, la Terreur en Macédoine : récit vrai, Paris, Jules Tallandier, , 108 p. (ISBN 9782346070657, OCLC 1041021800, lire sur Wikisource, lire en ligne).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- [Zarija Popović 1900] (hr) Zarija Popović (en), Pred Kosovom : beleške iz doba 1874-1878 godine, Belgrade, Drž. štamp. Kralj. Srbije, , 108 p. (OCLC 46565991).
- [Jovan Hadži-Vasiljević 1905] (sr) Jovan Hadži-Vasiljević (en), Устанак Срба у Кумановској и Паланачкој кази у 1878. години, , 58 p. (OCLC 749035007).
- [Aleksić-Pejović, Milić & Stojančević 1980] (hr) Ljiljana Aleksić-Pejović, Danica Milić et Vladimir Stojančević, Naučni skup Srbija u završnoj fazi velike istočne krize : 1877-1878, Belgrade, Éditions Prosveta (en), coll. « Zbornik radova » (no 2), , 508 p. (OCLC 12022429).
- [Sofija Božić 2014] (sr) Софија Божић, Историја и географија : сусрети и прожимања, Belgrade, Institut géographique Jovan Cvijić (sr), coll. « Biblioteka Zbornici radova » (no 11), , 839 p. (ISBN 9788670051256, OCLC 951823151, lire en ligne).