Ski Mojo
Le Ski~Mojo (ou Ski Mojo) est un exosquelette d'assistance à l'effort utilisé pour la pratique du ski sous toutes ses formes (ski alpin, ski de randonnée, snowboard, monoski et telemark). Il est aujourd'hui utilisé aussi bien par les amateurs que par les professionnels (moniteurs, guides, pisteurs) qui souhaitent améliorer leurs endurance, réduire d'éventuelles douleurs articulaires ou musculaires ou améliorer leur sécurité[1]. Il peut aussi être utilisé en réathlétisation à la suite d'une blessure[2],[3]. La pratique du ski en utilisant un exosquelette d’assistance à l’effort est le Ski Augmenté[4].
Fonctionnement
modifierLe Ski-Mojo est un exosquelette passif (sans motorisation ni batterie, contrairement aux exosquelettes motorisés) qui s’installe sur les deux jambes du skieur. Pour chaque jambe, une tige articulée et dotée d’un puissant ressort relie un baudrier placé sous les fesses du skieur avec un connecteur spécifique placé sur la chaussure de ski. Le dispositif est recouvert d’un fourreau en néoprène afin que l'ensemble reste au plus près de la jambe. Lors de la flexion des jambes du skieur, ces ressorts se compriment. Ils restituent l’énergie ainsi accumulée lors de la phase d’extension. L’ensemble permet d’alléger le poids ressenti par les jambes d’environ 30% pour un réglage standard[5], ce qui permet d’alléger le travail musculaire et articulaire des membres inférieurs[6].
L’allégement du poids ressenti par le skieur, ainsi que l’absorption des chocs et vibrations par le système, permet de retarder la fatigue musculaire et de réduire les éventuelles douleurs des skieurs aux genoux, hanches et dos[7].
Histoire
modifierLe Ski~Mojo a été inventé vers la fin des années 1990 puis breveté au début des années 2000 par l’anglais Owen Eastwood[8]. Alors que l'idée de départ était de retarder la fatigue musculaire, le concepteur s’est rapidement aperçu que le Ski~Mojo soulageait également les douleurs articulaires des skieurs[9]. Au début limité au marché anglais, le succès commercial du Ski~Mojo ne commence vraiment que lorsque la Société JaKSports basée à la Clusaz reprend sa commercialisation durant l’hiver 2014-2015[10].
Depuis l’hiver 2021-2022, la société JaKSports fabrique le l'exosquelette Ski-Mojo en France, dans la région Rhône-Alpes. Le fabricant revendique 15 000 utilisateurs au printemps 2022[11]. Parallèlement, ce dernier travaille sur des adaptations du dispositif permettant son utilisation dans d’autres domaines que le ski, comme la viticulture ou l'industrie par exemple[12].
Notes et références
modifier- Gabrielle Serraz, « Mojo, l'exosquelette pour skier sans peine », sur Les Echos, (consulté le ).
- Sébastien Close, « Testé et approuvé par Armand Marchant », Sud Presse, (lire en ligne [PDF])
- « Le ski augmenté séduit de plus en plus ! », sur Sport Strtatégies (consulté le ).
- « SKI : Le Ski Augmenté, une solution pour limiter la baisse du nombre de skieurs », sur Presse Agence Sport, (consulté le ).
- « Des innovations pour éviter les blessures en ski », sur RMC (consulté le ).
- « Mojo, l'exosquelette pour skier sans peine », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Les exosquelettes dans la pratique du ski: une bonne idée ? – Docdusport », sur docdusport.com (consulté le ).
- « Pour ne plus finir sur les rotules » [PDF], sur eduscol.education.fr.
- Sylvie Riou-Milliot, « Protéger ses genoux avec cet exosquelette qui annonce le ski du futur », sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
- Claude Thomas, « Le Ski-Mojo soulage les genoux des skieurs », sur Bref Eco, (consulté le ).
- « Neige . Le ski-mojo, l’invention qui facilite la glisse », sur Le Dauphine, (consulté le ).
- « PRISSE. Des exosquelettes testés pour soulager le travail des vignerons », sur lejsl.com (consulté le ).