Périoste
Le périoste est la couche fibreuse qui engaine les pièces osseuses sur leur surface externe à l’exception de leurs surfaces articulaires recouvertes de cartilage articulaire.
Nom latin |
Periosteum |
---|---|
MeSH |
D010521 |
TA98 |
A02.0.00.007 |
TA2 |
384 |
FMA |
24041 |
un ensemble de couches de la périphérie des os longs et des os plats en dehors des surfaces articulaires et qui assurent la croissance en épaisseur. On parle de « croissance périostée en largeur ».
Structure
modifierLe périoste est composé d'une face externe en contact avec les muscles et les tendons et d'une face profonde adhérente à l'os cortical.
Son épaisseur est en moyenne de 2 mm est se divise en trois couches :
- une couche superficielle fibreuse,
- une couche intermédiaire fibro-élastique,
- une couche profonde ostéoblastique non fibreuse riche en cellules.
Cette dernière couche est également appelée moelle sous-périostée chez le sujet jeune car c'est une zone de croissance en épaisseur de l'os cortical.
Fonction
modifierLe périoste permet l'insertion des tendons et des ligaments sur la surface osseuse, sa face profonde adhérant à l'os cortical par des fibres pénétrant obliquement dans l'os : les fibres de Sharpey.
Il joue également un rôle pour la croissance en épaisseur de l'os cortical par une ossification de type endoconjonctive.
Au niveau des os entourant le système nerveux, il participe à sa protection en collaboration avec la dure-mère.
Embryologie
modifierLe périoste est en continuité avec la virole périchondrale qui entoure l'ébauche cartilagineuse des os longs au cours de la croissance.
Aspect clinique
modifierUne augmentation de l'os cortical par excès de croissance périostée forme une hyperostose corticale.
Le périoste peut faire l'objet d'une inflammation : la périostite.
Le chirurgien et anatomiste Louis Xavier Edouard Léopold Ollier en 1859 avait étudié la possibilité d'utiliser la transplantation de périoste pour la production artificielle d'os[1].
Les entorses ou foulures à répétition liées à une hyperlaxité externe de la cheville peuvent faire l'objet d'un traitement chirurgical par ligamentoplastie au périoste[2],[3] en particulier chez les sportifs[4].
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Ollier, Louis Xavier Edouard Léopold (1859) De la production artificielle des os au moyen de la transplantation du périoste et des greffes osseuses. Imprimé par E. Thunot.
- Roy-Camille R, Saillant G, Gagna G, Benazet JP. & Feray CH. « Les laxités externes chroniques de cheville. Cure chirurgicale par une ligamentoplastie au périoste ». Revue de chirurgie orthopédique et réparatrice de l'appareil moteur 1986;72(2):121-6.
- Jarde O, Bouzigues P, Trinquier-Lautard JL, Havet E, & Vives P. « Laxité externe chronique de cheville: traitement chirurgical par une ligamentoplastie au périoste avec remise en tension capsulo-ligamentaire: à propos de 34 cas » Revue de chirurgie orthopédique et réparatrice de l'appareil moteur 1999;85(1):51-7.
- Mabit C, Setton D, Charissoux JL, Pecout C. & Arnaud JP. (1993). « La ligamentoplastie au périoste dans les instabilités chroniques de la cheville chez le sportif » Journal de traumatologie du sport 1993;10(2):102-5. (http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=4778759 Résumé Inist-CNRS])
Liens externes
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- Ressources relatives à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Périoste », sur le dictionnaire de l’Académie nationale de médecine
- « Fibre de Sharpey », sur le dictionnaire de l’Académie nationale de médecine
- « Virole périchondrale », sur le dictionnaire de l’Académie nationale de médecine
Bibliographie
modifier- Lacroix P (1948). Le mode de croissance du périoste. Arch Biol Paris, 59, 379-391.
- Zucman J, Maurer P. & Berbesson C. « Étude expérimentale de l’action ostéogènique des greffes de périoste, des greffes de moelle osseuse et de l’alésage centro-médullaire » Rev Chir Orthop. 1968;54:221-38.