Oberhaslach
Oberhaslach (Ewerhosle en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Oberhaslach | |
Tour du château du Nideck. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Jean Biehler 2020-2026 |
Code postal | 67280 |
Code commune | 67342 |
Démographie | |
Population municipale |
1 753 hab. (2021 ) |
Densité | 70 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 05″ nord, 7° 19′ 49″ est |
Altitude | Min. 254 m Max. 964 m |
Superficie | 25,22 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Oberhaslach (ville-centre) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Elle fait partie de la Région culturelle et historique d'Alsace.
Géographie
modifierLa commune d'Oberhaslach occupe une partie du bassin versant supérieur de la Hasel. Cette rivière a donné le vieux nom de ban, Haslach, avant la séparation en Oberhaslach et Niederhaslach.
Le point le plus haut de la commune est à 967 mètres d'altitude sur le Baerenberg, placé sur la corniche triasique du Noll au Schneeberg, le point le plus bas est dans le proche voisinage de Niederhaslach à 250 mètres.
Géologie
modifierÀ la faveur de l'achèvement de l'orogenèse varisque, au Permien, le volcan du Nideck a émis un porphyre rouge, dont l'épaisseur atteint approximativement 300 mètres. Les éruptions devaient être explosives, accompagnées de nuées ardentes[1].
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau la Hasel, le ruisseau Grand Weinbaechel, le ruisseau Hengstbaechel, le ruisseau Hoellenbaechel, le ruisseau Luttenbach, le ruisseau Moosbach, le ruisseau Petit Weinbaechel et le ruisseau Schieferbaechel[2],[Carte 1].
La Hasel, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Lutzelhouse et se jette dans la Bruche à Mollkirch, après avoir traversé quatre communes[3].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang des Myrtilles, d'une superficie totale de 0 ha (0 ha sur la commune) et l'étang du Kasperlehep (0,1 ha)[Carte 1],[4].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 912 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,9 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Oberhaslach est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Oberhaslach[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (87,5 %), cultures permanentes (4,5 %), zones urbanisées (3,7 %), prairies (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierHistoire
modifierL'actuelle commune d'Oberhaslach fut un lieu habité par des peuplades celtes dès l'Antiquité. Située au croisement de deux routes importantes, les Romains en ont fait un lieu de garnison qui s'est peu à peu transformé en village de taille modeste (en attestent des stèles exposées au Musée archéologique de Strasbourg).
Au VIIe siècle, Florent, un ermite venu d'Irlande, convertit les environs au christianisme et s'installa à l'endroit où se trouve actuellement la chapelle Saint-Florent. Florent devint par la suite évêque sous le nom de Florent de Strasbourg.
Au Moyen Âge, le lieu fut peuplé par des familles germaniques et alémaniques venues d'Allemagne et de Suisse, donnant son nom aux villages d'Oberhaslach et de Niederhaslach (haslach = « trou des noisettes » en langue alémanique ancienne).
Le village fut décimé par la guerre de Trente Ans et le repeuplement se fit principalement par des familles venues de Suisse.
Héraldique
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Les armes d'Oberhaslach se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 1 753 habitants[Note 6], en évolution de −0,57 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Jumelages
modifierLieux et monuments
modifier- Cascade du Nideck.
- Château de Hohenstein.
- Château du Nideck.
- Château du Ringelstein : datant du début du XIIIe siècle, il s'est constitué autour de plusieurs rochers de grès à une altitude de 644 m. Propriété des Eguisheim, le lieu est cité dès le milieu du XIIe siècle. Après l'extinction de la famille, il passe à l'évêque de Strasbourg. Repaire de chevaliers brigands, il est détruit en 1470.
- Chapelle de Gensbourg, à 3 km après le village en direction du Nideck : petite chapelle néo-romane du XIXe siècle.
- Chapelle de pèlerinage Saint-Florent : le bâtiment actuel date de 1750 (restauré au XXe siècle). Ses éléments les plus remarquables sont une série d'ex-voto des XVIIIe et XIXe siècles.
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Château du Hohenstein.
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Château du Nideck.
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Château du Petit Ringelstein.
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Château du Grand Ringelstein.
Événements et fêtes à Oberhaslach
modifier- Le dernier dimanche du mois de juillet : Messti du village.
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Georges Klein et Charles Woehly, Images votives de pèlerinage : Thierenbach, Oberhaslach (catalogue d'exposition, Musée alsacien de Strasbourg, 17 octobre 1981-3 janvier 1982), Musée alsacien, Strasbourg, 1981, 63 p.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Oberhaslach comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique d'Oberhaslach » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Jean-Claude Gall, Alsace, des fossiles et des hommes Edition La nuée bleue (ISBN 2-7165-0655-8).
- « Fiche communale d'Oberhaslach », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Hasel »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Oberhaslach et Wangenbourg-Engenthal », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Oberhaslach », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- "La première fête du jumelage a eu lieu à Sarezzo les 2 et 3 juin 2007." [1]