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Martin Hirsch

haut fonctionnaire et militant humanitaire français

Martin Hirsch, né le à Suresnes, est un haut fonctionnaire français.

Martin Hirsch
Illustration.
Martin Hirsch en 2013.
Fonctions
Directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris

(8 ans, 7 mois et 22 jours)
Prédécesseur Mireille Faugère
Successeur Nicolas Revel
Haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse[N 1]

(2 ans, 10 mois et 4 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement François Fillon I et II
Prédécesseur Poste créé
Bernard Laporte (Jeunesse)
Successeur Marc-Philippe Daubresse
Président d'Emmaüs France

(5 ans)
Prédécesseur Jean Rousseau
Successeur Christophe Deltombe
Biographie
Date de naissance (60 ans)
Lieu de naissance Suresnes (Seine)
Nationalité Française
Père Bernard Hirsch
Entourage Étienne Hirsch
Diplômé de ENS
ENA
Profession Haut fonctionnaire

Président de l'Agence du service civique, d'Emmaüs France et de l'Agence nouvelle des solidarités actives, il est nommé haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté au sein du deuxième gouvernement Fillon en 2007, poste qu'il cumule avec celui de haut-commissaire à la Jeunesse à partir de 2009 avant de quitter le gouvernement au printemps 2010. Il est directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) de 2013 à 2022 et poursuit une carrière de vice-président exécutif dans le privé entre 2022 et 2024, avant de réintégrer le Conseil d'État le 15 juillet 2024.

Biographie

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Origines et études

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Martin Hirsch est le fils de Bernard Hirsch (1927-1988), qui fut directeur de l'École nationale des ponts et chaussées, et petit-fils d'Étienne Hirsch (1901-1994), un ancien commissaire général au Plan. Tous deux furent résistants.

Martin Hirsch commence des études de médecine après son baccalauréat en 1981 et entre grâce à une passerelle à l'École normale supérieure[1] en 1983, où il poursuit des études de biologie. Après cinq années d'études de biologie à la faculté Cochin-Port Royal, il obtient un DEA de neurobiologie. Admis à l'École nationale d'administration (ENA) en 1986 via le concours sur titres réservé aux normaliens[2], il y suit sa scolarité à partir de 1988 après son année de service militaire (promotion Jean Monnet) et, à sa sortie en 1990, entre au Conseil d'État.

Carrière professionnelle

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Promu maître des requêtes en 1993, il devient alors conseiller juridique à la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) (1990-1992), puis au ministère de la Santé et de l'Action humanitaire (1992-1993).

Il est ensuite secrétaire général adjoint du Conseil d'État (1993-1995), puis revient à sa première orientation en prenant la direction de la Pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris (rebaptisée Agence générale des équipements et produits de santé en 2001), à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (1995). Il enseigne parallèlement à l'Institut d'études politiques de Paris entre 1990 et 1997 et à l'ENA en 1994.

Président de l'Union centrale de communautés Emmaüs (UCC) de 1995 à 2002, il devient président d'Emmaüs France en et démissionne le , pour assurer l'indépendance du mouvement Emmaüs, à la suite de sa nomination au poste de haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté dans le gouvernement François Fillon.

En 1997, il entre en politique en devenant directeur du cabinet de Bernard Kouchner au secrétariat d'État à la Santé et à l'action sociale, et conseiller chargé de la santé au cabinet de Martine Aubry au ministère de l'Emploi et de la Solidarité. C'est parmi les « Kouchner Boys » qu'il côtoie Jérôme Salomon[3].

Deux ans plus tard, il est nommé directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), fonction qu'il occupe jusqu'en 2005, ne souhaitant pas renouveler son mandat. À cette date, il réintègre le Conseil d'État et devient conseiller d'État en 2006.

En , il fonde avec Benoît Génuini l'Agence nouvelle des solidarités actives et en devient président puis directeur général. Cette agence a pour but de mettre en œuvre des actions locales de lutte contre la pauvreté, en partenariat avec les pouvoirs publics et les entreprises.

Il est aussi vice-président de l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC), membre du comité consultatif de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) depuis 2005, administrateur de l'Agence européenne des médicaments, membre du forum de l'Autorité européenne de sécurité des aliments et du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE)[4].

Au printemps 2007, quelques jours seulement après être apparu à un meeting de Ségolène Royal, il se rapproche finalement de Nicolas Sarkozy, qu'il tutoie très vite[3].

Haut-commissaire

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Nommé haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté dans le premier gouvernement Fillon le , il exerce des fonctions proches de celles d'un secrétaire d'État tout en étant rattaché directement au Premier ministre et donc sans dépendre d'un ministre de tutelle[5]. Il désire « sortir de la dichotomie entre une gauche qui défendrait l'assistanat et une droite qui s'est arrogé le monopole de l'effort »[6]. Il est à l'origine du revenu de solidarité active (RSA), qui remplace le revenu minimum d'insertion (RMI), inscrit dans le programme du candidat à la présidence Sarkozy et qu'il met en place après une expérimentation dans quatorze départements. Cinq ans après son lancement, cette prestation est décrite dans Le Figaro comme un échec, faute d'avoir atteint ses objectifs : elle n'aurait permis qu'à 151 000 personnes de franchir le seuil de pauvreté en cinq ans, sur une population de deux millions de personnes, et n'aurait amélioré le taux de retour à l'emploi que de 9 %[7],[8].

Le , il est nommé haut-commissaire à la Jeunesse aux dépens de Bernard Laporte qui voit ses attributions réduites. Il cumule cette fonction avec la précédente jusqu'à son départ du gouvernement. Dans ce cadre, il présente le un « Livre vert sur la jeunesse »[9], qui prépare un Plan jeunes annoncé le .

Le , au lendemain des élections régionales, il quitte le gouvernement pour l'Agence du service civique, dont il avait précédemment piloté la création. Il en devient président le [10].

Il crée l'Institut de l'engagement en 2012[11], association pour aider des volontaires sélectionnés à développer et consolider les qualités révélées pendant le service civique[11], il en assure toujours la présidence aujourd'hui.

À l'occasion de l'élection présidentielle de 2012, il annonce qu'il votera pour François Hollande[12].

Directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)

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Le 13 novembre 2013, il est nommé par décret directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), en remplacement de Mireille Faugère[13],[14]. lI est alors remplacé par François Chérèque[15] à la présidence de l'Agence du service civique.

En 2015, il réforme le temps de travail contre la position des syndicats, excepté la CFDT : les soignants perdent de deux à six jours de RTT par an. Il réorganise en juillet 2019 l'AP-HP en six groupes hospitalo-universitaires[16] et lance la construction d'un nouveau siège, au sein de l'Hôpital Saint-Antoine.

Martin Hirsch est par ailleurs coprésident de l'« Action Tank Entreprise et Pauvreté » et de la « Chaire Social Business » à HEC Paris depuis 2011. Il est également membre du « Groupe d'éminentes personnalités » auprès du Conseil de l'Europe de 2010 à 2011 et membre de la commission Bachelet de l'Organisation des Nations unies pour une protection sociale universelle de 2010 à 2012.

Le 17 juin 2022, il annonce son départ de la direction générale de l’AP-HP à la fin du mois dans une lettre adressée au personnel, estimant ne pas être en mesure d'éviter que l'hôpital ne retombe dans ses travers d'avant la pandémie de Covid-19 et regrettant de n'avoir pu construire « un modèle hospitalier différent de ce qu'il a été avant, plus proche de nos attentes et de nos ambitions à tous »[17],[18],[19].

Carrière dans le privé depuis 2022

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En septembre 2022, il devient vice-président exécutif de Galileo Global Education, une entreprise privée d'enseignement supérieur. Il est chargé du développement des cursus en santé et de la création d'établissements scolaires, en particulier sur le continent africain et en Amérique du Sud[20],[21]. Il réintègre le Conseil d'État le 15 juillet 2024[22].

Rôle dans la pandémie de Covid-19

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Invité d'Europe 1 durant la pandémie de Covid-19, le , il déconseille l'usage de la chloroquine en traitement contre la Covid-19[23].

Le 25 mars 2020, il lance un appel à la réquisition des personnels soignants[24].

Le 29 juillet 2020, Didier Raoult porte plainte devant le procureur de la République de Paris pour dénonciation calomnieuse contre Martin Hirsch, qui l'a accusé d'avoir tenu des propos « [s'apparentant] à un faux témoignage » alors qu'il s'exprimait sous serment devant la commission d'enquête parlementaire sur la pandémie de Covid-19[25].

Le 17 décembre 2020, Martin Hirsch démet Christian Perronne de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches pour avoir tenu « des propos considérés comme indignes de la fonction qu'il exerce ». L’infectiologue aurait en effet affirmé que les malades du Covid-19 étaient « une aubaine financière pour les médecins »[26]. L'AP-HP a également déposé plainte contre lui auprès du conseil départemental de l'Ordre des médecins. Cette décision fait suite à des avertissements et mesures prises à son encontre par plusieurs instances médicales[27],[26].

Vie privée

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Il est marié à Florence Noiville, journaliste et écrivaine[28], avec qui il a trois filles[29].

Critiques

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En 2019, le romancier Édouard Louis raconte dans Qui a tué mon père les conséquences concrètes de décisions politiques sur les plus pauvres, dont son père. Il cite alors Martin Hirsch et la création du RSA : Édouard Louis reproche au RSA, prévu comme « incitant à l'emploi », d'avoir accablé son père. Le système mis en place par Martin Hirsch conditionnait le versement des aides sociales à ce que son père accepte un emploi de balayeur, loin de chez lui et payé 700 euros par mois et ce, avec un « dos brisé » par un accident du travail précédent à l'usine. Martin Hirsch répond par un livre Comment j'ai tué son père dans lequel il défend sa mesure et son action politique[30].

Son action en tant que directeur général de l'AP-HP est contestée. L'urgentiste Christophe Prudhomme lui reproche d'avoir « supprimé des lits, fermé des hôpitaux, imposé une réorganisation du temps de travail... Son bilan : un hôpital délabré ». Pour l'urgentiste Gérald Kierzek, opposé à Martin Hirsch sur l'avenir de l'Hôtel-Dieu, « ceux qui ne le connaissent pas le prennent pour l'abbé Pierre. Ceux qui le connaissent pour Caligula »[3].

En janvier 2022, il provoque un tollé en s'interrogeant publiquement sur le maintien de la gratuité des soins pour les non-vaccinés lors de la pandémie de Covid-19[31].

En mai 2022, un collectif de médecins signe une tribune collective publiée dans Les Échos qui critique le bilan de Martin Hirsch à l'AP-HP, l'augmentation de l'endettement qui passe de 2,1 milliards d'euros en 2014 à 3,1 milliards d'euros en 2021, le retard de plusieurs grands projets dont le nouvel Hôtel-Dieu qui, annoncé pour 2020, devrait être inauguré en 2026, le fait que les postes vacants de personnels infirmiers n'ont jamais été aussi nombreux (1 400 début mai 2022), tout comme le nombre de lits fermés (entre 10 et 20 %), et le nombre de blocs opératoires à l'arrêt (30 %). Elle pointe du doigt un épaississement du « millefeuille administratif, déjà très pesant ». Ces lourdeurs administratives auraient pour conséquence un temps diminué auprès des patients du fait « des tâches administratives et de reporting inutiles ». Les auteurs de la tribune dénoncent enfin une recherche entravée « en raison de la complexité des processus bureaucratiques pour disposer des financements alloués par les tutelles »[32].

Décorations

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Dans la culture

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Martin Hirsch prête sa voix à un personnage de la saison 2 de la série animée Silex and the City sur Arte[34].

Publications

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Notes et références

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  1. Attribution de la Jeunesse ajoutée le .
  2. Lire notice bibliographique à Les enjeux de la protection sociale, Martin Hirsch, coll. « Clefs/Politique », 1993 - Persée.

Références

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  1. « Martin Hirsch « À 20 ans, j’étais à Normale Sup, en 3e année de médecine et en licence et maîtrise de biochimie » », L'Étudiant, .
  2. Arrêté du 12 avril 1988 portant nomination des élèves de la promotion 1988-1990 à l'École nationale d'administration (ENA).
  3. a b et c « « Un paradoxe à lui tout seul » : Martin Hirsch, patron de l’AP-HP, de la crise de l’hôpital à l’épidémie de Covid-19 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Who's who in France
  5. « Martin Hirsch : La stratégie du quitte ou double », Le Point, (version du sur Internet Archive).
  6. Sébastien Tronche, « Remaniement - La fin de l'ouverture ? », blog, Mediapart Le club, 2 octobre 2010
  7. Marc Landré, « Cinq ans après, le RSA est un échec », Le Figaro, (consulté le ).
  8. Florence Thibault, « Ambitions et évaluation du Revenu de solidarité active », Économie et Statistique, nos 467-468,‎ (lire en ligne)
  9. Un Livre vert pour une nouvelle politique en faveur de la jeunesse
  10. Décret du 14 mai 2010 portant nomination du président de l'Agence du service civique - M. Hirsch (Martin).
  11. a et b Accueil - Institut de l'Engagement
  12. Martin Hirsch votera pour Hollande Le Figaro du 16 avril 2012
  13. Raphaëlle Bacqué, « Le retour en grâce de Martin Hirsch, nommé à la tête de l'AP-HP », Le Monde, .
  14. Décret du 13 novembre 2013 portant nomination du directeur général de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris.
  15. Décret du 27 décembre 2013 portant nomination du président de l'Agence du service civique - M. Chérèque (François).
  16. Anne Bayle-Iniguez, « CHU : l'AP-HP concentre son activité sur six groupes hospitalo-universitaires », Le Quotidien du médecin, (consulté le ).
  17. Marie-Cécile Renault, « Martin Hirsch, patron de l'AP-HP, quitte ses fonctions », Le Figaro, (consulté le ).
  18. Camille Stromboni et Alexandre Lemarié, « Après le départ de Martin Hirsch, une succession délicate s’ouvre à la tête des hôpitaux de Paris », Le Monde, .
  19. Nathalie Raulin, « AP-HP : dans les coulisses du départ très politique de Martin Hirsch », Libération, .
  20. « Martin Hirsch a retrouvé un emploi », Le Figaro,‎ 17-18 septembre 2022, p. 45 (supplément Le Figaro et vous).
  21. Sophie des Déserts, « Martin Hirsch, l’homme qui rit », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Arrêté du 11 juillet 2024 portant réintégration (Conseil d'État).
  23. « Coronavirus : « la chloroquine n'a jamais marché chez un être vivant », rappelle Martin Hirsch » », sur Europe 1, .
  24. « Épidémie : Martin Hirsch lance un appel à la réquisition des personnels soignants », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Coronavirus : Didier Raoult porte plainte contre Martin Hirsch, le patron des hôpitaux de Paris », La Dépêche du Midi, .
  26. a et b « L’AP-HP met fin aux fonctions du Pr Christian Perronne, lui reprochant des propos « indignes » », Le Nouvel Obs, .
  27. « AP-HP : Christian Perronne démis de ses fonctions « pour des propos indignes de la fonction qu'il exerce » », .
  28. Géraldine Dauvergne, « Florence Noiville : « Les diplômés d'HEC sont taraudés par la quête de sens » », L'Étudiant, .
  29. Laurent Grzybowski, « L'engagement de Martin Hirsch, une affaire de famille », La Vie, (consulté le ).
  30. « « Comment j’ai tué son père » : la réponse de Martin Hirsch à Édouard Louis », Le Parisien, .
  31. Guillaume Dussourt, « « Des propos scandaleux » : Martin Hirsch provoque un tollé sur la fin de la gratuité des soins pour les non-vaccinés », sur BFM TV, .
  32. Tribune collective, « AP-HP : le bilan désastreux de Martin Hirsch », Les Échos, .
  33. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination.
  34. Christine Siméone, « Martin Hirsch, Boris Cyrulnik, dans Silex and the city », sur France Inter, .

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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