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Lucien Moreau

journaliste français

Lucien Moreau, né le dans le 6e arrondissement de Paris[1] et mort le [2], est un militant royaliste de l’Action française.

Lucien Moreau
Fonction
Président des Étudiants d'Action française
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 57 ans)
Paris
Sépulture
Nom de naissance
Lucien Jean Louis Moreau
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

Biographie

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Jeunesse

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Lucien Moreau est le petit-neveu d'Auguste Boyer, beau-frère, associé puis diffuseur de Pierre Larousse. Son père Émile Moreau, ses oncles et l'un de ses cousins possédaient un tiers de l'entreprise Larousse. Issu d'un milieu protestant et non baptisé, Lucien Moreau se déclare « pas chrétien du tout »[3],[4],[5].

Adolescent, Lucien Moreau est tenté de rejoindre l'anarchisme libertaire[3].

Il est un ami personnel de Charles Maurras dès 1892 tandis qu'il est secrétaire de rédaction à la Revue encyclopédique Larousse[3]. Durant l'affaire Dreyfus, Charles Maurras le recrute et il devient l’un des premiers collaborateurs du mensuel, la Revue d’Action française, fondé en 1899 par Henri Vaugeois et Maurice Pujo. Lucien Moreau poursuivit son œuvre journalistique dans L'Action française, quotidien dont il est l’un des cofondateurs en mars 1908[6], qui passe sous la direction de Maurras. Ses articles s’inscrivent dans le « style » nationaliste antidreyfusard, antidémocratique et revanchard du journal royaliste. Maurras avait repris plusieurs extraits de ses articles pour la rédaction de l'introduction qu'il devait donner pour l'édition en volume de son Enquête sur la monarchie en 1900. Malgré cette publication, Lucien Moreau ne se laisse pas convaincre si facilement par la solution monarchique proposée par son ami.

« Je n'ai aucune influence sur Caplain, ou sur Copin-Albancelli, ou sur Sponck, ou sur Delebet, ou sur le colonel de Villebois Mareuil... Je ne suis qu'une minuscule minorité, à laquelle s'opposent sans cesse Moreau et Vaugeois, eux-mêmes solidement appuyés par quatorze ou quinze champions prêts à prendre leur place. »[7]

— Lettre de Charles Maurras à Maurice Barrès

Charles Maurras met finalement trois ans pour convertir Léon de Montesquiou, Henri Vaugeois et Lucien Moreau au nationalisme intégral. C'est en octobre 1903 qu'il se rallie à l'idée monarchique en même temps que Louis Dimier[8].

En 1905, Lucien Moreau est à l'initiative de la création du premier groupe d'Étudiants d'Action française[9] dont il devient le premier président en 1906[3]. En parallèle, il est nommé titulaire de la chaire de nationalisme français au sein de l'Institut d'Action française[3]. Il en était l’un des principaux conférenciers avec, notamment, Henri Vaugeois, Léon de Montesquiou, le R.P. de Pascal, Jacques Bainville, Pierre Lasserre, Paul Bourget, Jules Lemaître et Marius André.

En avril 1908, il devient un des piliers de la Revue critique des idées et des livres[3] et participe à la création des Camelots du Roi le 16 novembre 1908.

Le 30 mai 1912, il épouse Camille Sophie Pélissier[1].

Grande Guerre

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Le 24 août 1914, il s'engage comme volontaire au 4e régiment d'artillerie[3],[10].

L'entre-deux-guerres

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En 1920, Lucien Moreau choisit de ramifier l'Institut d'Action française en province[3]. De 1927 à 1932, il est directeur de la Société de librairie, d'enseignement et de publicité d'Action française. Il décède à Paris le 6 avril 1932[11] et il est inhumé au cimetière du Montparnasse le 9 avril 1932[12].

Charles Maurras rapporte que comme Henri Vaugeois, Lucien Moreau finit par se convertir au catholicisme[4].

Publications

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Lucien Moreau et Léon de Montesquiou, La Politique de "l'Action française". Réponse à MM. Lugan et J. Pierre, Paris, L'Action française, 1911.

Lucien Moreau est l'auteur de nombreux articles dans la Revue d'Action française, L'Action française et l'Almanach d'Action française.

Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b « Acte de naissance n° 147 (vue 25/31) de Lucien Jean Louis Moreau du registre des naissances de l'année 1875 de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  2. Relevé généalogique sur Geneanet
  3. a b c d e f g et h Laurent Ferri, « Lucien Moreau (1872-1935) », dans Lettres à Charles Maurras : Amitiés politiques, lettres autographes, 1898-1952, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2124-6, lire en ligne), p. 45–54
  4. a et b Chanoine Aristide Cormier, Mes entretiens de prêtre avec Charles Maurras, Nouvelles Editions Latines (lire en ligne)
  5. Jean-Louis Lagor, La philosophie politique de saint Thomas d'Aquin, Nouvelles Editions Latines, (lire en ligne)
  6. « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », il s’agit de la une du premier numéro (le mouvement est présenté dans les deux premières colonnes de gauche de cette une), sur Gallica.Bnf.fr, (consulté le ) : « Le nationalisme intégral
    […] voilà bien des années que l’Action française travaille : elle n’a jamais cessé de redire qu’elle s’adresse au Peuple français tout entier.
    Elle l’a dit dans sa “Revue”. Elle l’a enseigné dans son Institut. […] En tête du journal destiné à propager quotidiennement sa pensée, l’Action française a le devoir de répéter qu’elle n’a jamais fait appel à un parti
    […] À bas la République ! et, pour que vive la France, vive le Roi !
    [signé] Henri Vaugeois, Léon Daudet, Charles Maurras, Léon de Montesquiou, Lucien Moreau, Jacques Bainville, Louis Dimier, Bernard de Vesins, Robert de Boisfleury, Paul Robain, Frédéric Delebecque, Maurice Pujo »
    .
  7. Jean-Noël Marque, Léon Daudet, (Fayard) réédition numérique, 1er janvier 1971
  8. Lucien Thomas, L'Action française l'Eglise: de Pie X à Pie XII., Nouvelles Editions Latines, (lire en ligne), p. 35
  9. Rosemonde Sanson, « Les jeunesses d’Action française avant la Grande Guerre », dans L’Action française : culture, société, politique, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2123-9, lire en ligne), p. 205–215
  10. « Matricule no 4560 de Lucien Jean Louis Moreau du registre matricules du recrutement (1887-1921) », sur archives.paris.fr (consulté le )
  11. Almanach de l'Action française, Paris, 1933, pages 59-68.
  12. « Répertoires annuels d'inhumation du cimetière Motnparnasse de 1929 à 1933 (vue 19/31) », sur archives.paris.fr (consulté le )