Jean Terrasse
Jean Terrasse, né en 1940 à Deux-Acren (Hainaut, Belgique) et mort au Québec le , est un professeur et chercheur canadien en études littéraires. Son champ de spécialisation est le XVIIIe siècle, en particulier l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Il a également publié des travaux sur Marivaux et sur l’essai littéraire.
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Jean Terrasse reçoit son doctorat de l’Université libre de Bruxelles, avant de s’installer au Québec en 1968. Il fait carrière à l’Université McGill de Montréal, où il dirige plusieurs thèses de doctorat[1]. Il est président de l'Association nord-américaine des études Jean-Jacques Rousseau de 1979 à 1985. Aux Éditions Naaman, il dirige la collection « Colloques ».
L’Encyclopédie canadienne considère « remarquable » son ouvrage Le sens et les signes. Étude sur le théâtre de Marivaux (1986)[2]. Pour Alain Nabarra, Rhétorique de l’essai littéraire (1977) est « une étude fondatrice [3]». Rendant compte de De Mentor à Orphée. Essais sur les écrits pédagogiques de Rousseau (1992), Benoît Melançon loue l’approche retenue : « Dans le prolongement de sa Rhétorique de l’essai littéraire (1977), Terrasse montre que ce que l’on a coutume d’appeler la prose d’idées n’est pas que la simple mise en prose d’idées; il s’agit plutôt d’un discours dans lequel des “idées-événements” servent de support à l’élaboration d’un “récit idéel”, pour le dire avec les mots d’André Belleau[4]. » Au moment de la mort de Jean Terrasse, Paul-Émile Roy, dans la revue Lettres québécoises, salue « un grand intellectuel », un homme d’une « très grande culture [5]».
Publications
modifierLivres
modifierÉtudes
modifier- Jean-Jacques Rousseau et la quête de l'âge d'or, Bruxelles, Palais des Académies, 1970, 314 p.
- Le mal du siècle et l'ordre immuable : introduction à une esthétique, Bruxelles, A. De Rache, coll. « Mains et chemins », no 8, 1973, 125 p.
- Rhétorique de l’essai littéraire, Montréal, Presses de l’Université du Québec, coll. « Genres et discours », no 4, 1977, 156 p. (ISBN 0777001993)
- Le sens et les signes. Étude sur le théâtre de Marivaux, Sherbrooke, Naaman, coll. « Études », no 45, 1986, 136 p.136 p. (ISBN 2-89040-384-X)
- De Mentor à Orphée. Essais sur les écrits pédagogiques de Rousseau, Montréal, Hurtubise HMH, coll. « Brèches », 1992, 231 p. (ISBN 2-89045-965-9)
- Le temps et l’espace dans les romans de Diderot, Studies on Voltaire and the Eighteenth-Century, no 379, 1999, xii/178 p. (ISBN 0-7294-0716-0)
Ouvrages collectifs
modifier- Jean-Jacques Rousseau et la société du XVIIIe siècle. Actes du colloque organisé à l’Université McGill les 25, 26 et , Ottawa, Éditions de l’Université d’Ottawa, 1981, 172 p. (ISBN 2-7603-1257-3) édité erroné (BNF 34789689)
- Rousseau et l'éducation. Études sur l'Émile. Actes du colloque de Northfield (6-), Sherbrooke, Éditions Naaman, coll. « Colloques », no 1, 1984, 145 p. (ISBN 289040322X)
- Études sur les Discours de Rousseau. Actes du colloque d'Ottawa, 15-, Ottawa, Association nord-américaine des études Jean-Jacques Rousseau, coll. « Pensée libre », no 1, 1988, 228 p. (ISBN 0-9693132-0-9)
Articles et chapitres de livres (sélection)
modifier- « L’engagement politique : le tableau, la fête, l’utopie », Revue de l’Université d’Ottawa, vol. 51, no 1, janvier-, p. 47-63.
- « Les manipulations du lecteur dans Émile », Littératures, no 1, 1988, p. 7-20. (ISSN 0838-1453)[5]
- « Rousseau pédagogue avant Émile : le problème de l’autorité », Man and Nature/L’homme et la nature (Canadian Society for Eighteenth-Century Studies/Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle), no 10, 1991, p. 199-208. (ISSN 0824-3298) (ISBN 0-920980-49-X)
- « Rousseau et la problématique de l’égalité », Littératures, no 8, 1991, p. 5-25. (ISSN 0838-1453)[6]
- « Chateaubriand, Rousseau et le paysage alpestre », Pensée libre, no 5, 1995.
Divers
modifier- « La rhétorique amoureuse dans Les égarements du cœur et de l'esprit », Man and Nature/L’homme et la nature (Canadian Society for Eighteenth-Century Studies/Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle), no 1, 1982, p. 21-29. (ISBN 0-920354-14-9)
- « Le même et l’autre : à propos d’un roman de Marguerite Duras », Littératures, no 2, 1988, p. 51-72. (ISSN 0838-1453)[7]
- « Aspects de l’espace-temps dans Jacques le fataliste », Eighteenth-Century Fiction, vol. 6, no 3, , p. 243-257. (ISSN 0840-6286)
- « La contamination des genres chez Diderot : contes, nouvelles, entretiens ou dialogues philosophiques ? », Eighteenth-Century Fiction, vol. 13, nos 2-3, janvier-, p. 279-300. (ISSN 0840-6286)
Distinctions
modifier- 1973 – Prix Franz De Wever de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique pour Le mal du siècle et l'ordre immuable] : introduction à une esthétique[6].
- 1993 – Finaliste du Prix du Gouverneur général 1993 pour De Mentor à Orphée. Essais sur les écrits pédagogiques de Rousseau
Sources
modifier- François Dumont, « La théorisation de l’essai au Québec », dans Joseph Melançon (sous la dir. de), Le discours de l’université sur la littérature québécoise, Québec, Nuit blanche éditeur, série «Recherche», 1996, p. 331-356. (ISBN 2-921053-52-7)
- Benoît Melançon, « État de la recherche canadienne sur la littérature française du 18e siècle », Dix-huitième siècle, no 30, 1998, p. 233-243. (ISSN 0070-6760) (ISBN 2-13-049855-8)
Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
Références
modifier- « Thèses canadiennes en littérature française du XVIIIe siècle »[1].
- « Jean Terrasse », Encyclopédie canadienne[2].
- Alain Nabarra, « In memoriam. Jean Terrasse (1940-2005) », Bulletin de la Société française d’étude du dix-huitième siècle, troisième série, no 59, janvier 2006, p. 30. (ISSN 0988-9639)
- Benoît Melançon, « En bref », Spirale, no 123, avril 1993, p. 13
- Paul-Émile Roy, « Le Québec perd un grand intellectuel », Lettres québécoises, no 121, printemps 2016, p. 60[3]
- Site de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique[4].