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Jean-Yves Gouttebel

personnalité politique française

Jean-Yves Gouttebel, né le à Ambert (Puy-de-Dôme), est un homme politique français, ancien membre du Parti socialiste[1] avant de rejoindre en 2013 le Parti radical de gauche.

Jean-Yves Gouttebel
Illustration.
Fonctions
Président du conseil général puis départemental du Puy-de-Dôme

(17 ans et 3 mois)
Élection
Réélection
Prédécesseur Pierre-Joël Bonté
Successeur Lionel Chauvin
Conseiller départemental du Puy-de-Dôme

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Clermont-Ferrand-5
Prédécesseur Canton créé
Successeur Sébastien Galpier
Conseiller général du Puy-de-Dôme

(17 ans)
Réélection 27 mars 2011
Circonscription Canton de Clermont-Ferrand-Ouest
Prédécesseur Michel Perny
Successeur Canton supprimé
Biographie
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Ambert (Puy-de-Dôme)
Nationalité Française
Parti politique PS
PRG (2013-2017)
MR (depuis 2017)
Liste des présidents du conseil départemental du Puy-de-Dôme

Successivement adjoint au commissaire à l’aménagement et au développement économique du Massif central, puis directeur d’une société de développement régional, Jean-Yves Gouttebel est professeur associé à la Faculté de Droit et de Sciences politiques de Clermont-Ferrand, expert en développement territorial. Jean-Yves Gouttebel est Président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme d' au .

Son parcours politique

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Issu du monde rural, Jean-Yves Gouttebel a été sensibilisé très jeune à la politique – son père était maire de Bertignat, petite commune du Livradois-Forez — à la citoyenneté, comme aux inégalités territoriales. Venu à Clermont-Ferrand dès 1966, pour poursuivre ses études secondaires et supérieures à l’université d’Auvergne, il s’est rapidement impliqué dans la gestion de la ville.

Il revendique un engagement politique dans la lignée de Pierre Mendès France et considère Roger Quilliot, Michel Crépeau et Jacques Delors tous membres du Gouvernement Mauroy, comme les personnalités politiques l'ayant le plus marqué.

Animateur et acteur de clubs de réflexion au niveau national, il a installé le Club Témoin à Clermont-Ferrand en 1994. Initié au niveau national par Jacques Delors afin de faciliter l’éclosion des jeunes talents, le Club Témoin, au niveau local, visait l’arrivée de nouveaux profils en politique, notamment des femmes et des jeunes, et la poursuite d'une réflexion. La place de la citoyenneté en Europe, le devenir de la démocratie, la bonne gouvernance, les nouveaux liens sociaux furent au cœur des discussions.

En 1977, à l'âge de 28 ans, Jean-Yves Gouttebel est élu conseiller municipal de Clermont-Ferrand. Il devient l'adjoint au maire Roger Quilliot, charge des finances et du développement économique.

En 1997, après la démission de Roger Quilliot, il se présente aux suffrages des adhérents de la fédération du Parti socialiste qui doivent désigner le nouveau maire de Clermont-Ferrand. Mais la primaire est favorable à Serge Godard dont il restera cependant l'Adjoint aux Finances jusqu'en 2001.

Élu en 1998 conseiller général de Clermont-Ouest, Jean-Yves Gouttebel devient en 2001 vice-président du conseil général, chargé de l’environnement et de l’aménagement du territoire, avant d’être élu en , président de cette même collectivité. Il succède alors à Pierre-Joël Bonté, élu président du conseil régional d'Auvergne.

Opposé au cumul des mandats, qui fait selon lui obstacle à l’émergence de nouveaux talents et est incompatible avec un engagement plein et entier, Jean-Yves Gouttebel milite également pour la reconnaissance d’un « statut de l'élu », qui s’articule autour de trois principes : disponibilité (non-cumul des mandats), principe de sécurité (juridique et sociale), principe de responsabilité (formation de l’élu et transparence dans sa gestion).

Au poste de président du conseil général depuis 2004, il s’est notamment distingué en introduisant l’évaluation des politiques publiques et la prospective en matière de politique territoriale, en faisant classer le puy de Dôme, Grand site de France, en portant, malgré la contestation d'une partie de sa majorité, le projet de train à crémaillère comme nouveau mode écologique d’accès à ce sommet, et en lançant une réflexion pour l’inscription de la Chaîne des Puys au patrimoine mondial de l’Unesco. L'entrée est effective en , lors de la 42e session du Comité du patrimoine mondial.

Le , il est réélu à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme face à la candidate officiellement investie par la fédération socialiste du Puy-de-Dôme, la sénatrice Michèle André[2]. Il est exclu du Parti socialiste le suivant, tandis que 17 conseillers généraux socialistes du Puy-de-Dôme sont suspendus du parti[3].

En tant que candidat divers gauche, il est réélu conseiller général de Clermont-Ferrand-Ouest avec 69,5 % au second tour de scrutin des élections cantonales le 27 mars 2011. Le , il est une nouvelle fois élu à la tête du conseil général du Puy-de-Dôme, face au candidat officiel du Parti socialiste, Alexandre Pourchon (conseiller général de Clermont-Ferrand-Nord).

En , il est candidat aux élections sénatoriales dans le Puy-de-Dôme sous l'étiquette divers-gauche. Il axe sa campagne sur son action envers les maires, en tant que président du conseil général. Il indique que s'il est élu sénateur, il restera président du conseil général du Puy-de-Dôme, cumulant ainsi les deux fonctions[4]. Il obtient 22,52 % des voix au premier tour sous l'étiquette divers gauche mais renonce à se maintenir au deuxième tour où le Parti socialiste remporte les trois sièges[5].

Le , il annonce son ralliement au Parti radical de gauche[6].

Il soutient Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle de 2017[7].

Le 26 avril 2021, il annonce qu'il ne sera pas candidat à sa propre succession aux élections départementales de 2021 après 17 ans et 4 mois de présidence. Même s'il n'en avait pas parlé, il déclare que sa décision remonte au 3 juillet 2018, lors de l'inscription de la Chaîne des Puys-faille de la Limagne à l'UNESCO (un des projets qu'il retient de sa présidence)[8]. Lionel Chauvin, membre de la majorité Union des républicains et indépendants, lui succède le en tant que président du conseil départemental[9].

Parcours professionnel

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  • Assistant à la faculté des sciences économiques de Clermont-Ferrand (1973-1979)
  • Chargé de mission à la Société de développement régional (1979-1984)
  • Auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) (1984)
  • Adjoint au Commissaire à l’aménagement et au développement économique du Massif central (DATAR) (1984-1991)
  • Directeur régional de la Société pour le développement économique du Centre et du Centre-Ouest (SODECCO) (1991-1998)
  • Consultant en développement économique au cabinet Développement, entreprises et territoires qu’il a fondé en 1998
  • Ancien professeur associé à la Faculté de droit et de sciences politiques de Clermont-Ferrand (depuis 1998), il enseigne également à l’INET de Strasbourg.

Décorations

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Il est nommé officier de la Légion d’honneur le [10].

Ouvrages

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  • Jean-Yves Gouttebel (préf. Roger Quilliot), Quartier libre : expression d’un Clermontois sur la ville, Clermont-Ferrand, G. de Bussac, , 115 p.
  • Jean-Yves Gouttebel, Stratégie de développement territorial, Paris, Economica, , 262 p.

Notes et références

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  1. David Revault d'Allonnes, « Au PS, Charasse perd sa place », Libération, .
  2. Patrick Roger, « Encadré « Jean-Yves Gouttebel (PS) réélu contre l'avis des militants », en marge de l'article « La gauche renforce sa majorité dans les départements », Le Monde, .
  3. « Michel Charasse suspendu du PS » [archive du ], Agence France-Presse, .
  4. « Jean-Yves Gouttebel candidat aux sénatoriales », La Montagne, .
  5. « Résultats des élections sénatoriales 2011 (Puy-de-Dôme) », sur ministère de l'Intérieur
  6. « Exclusif : Jean-Yves Gouttebel rejoint le PRG », La Montagne, .
  7. Eric Le Bihan, « Présidentielle : Jean-Yves Gouttebel votera Emmanuel Macron ! », France Bleu,
  8. « Puy-de-Dôme : pourquoi Jean-Yves Gouttebel n’est pas candidat à sa propre succession », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
  9. « Lionel Chauvin (LR) élu à la tête du conseil départemental du Puy-de-Dôme », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  10. « Décret du 31 décembre 2015 », (consulté le )

Lien externe

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