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Jean-François Borson

général

Jean-François Borson, né le et mort le à Chambéry, est un militaire et homme politique savoyard et sarde, puis français.

Biographie

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Origines

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Jean-François, dit Francis, naît le à Chambéry[2], dans l'immeuble familial, situé au no 20 de la rue Croix-d'Or[3],[4], dans le duché de Savoie. Il est le fils de Jean-Louis Borson, médecin à l'Hôtel-Dieu de Chambéry, et d'Anne Marguerite Chauvet[3],[4].

La famille Borson est fixée « à Saint-Pierre-d'Albigny vers la fin du XVIIIe siècle »[5].

Sa mère est, par ailleurs, une parente du général-comte de Boigne[3],[4].

Durant l'occupation du duché de Savoie par l'armée française, un parent sert dans l'armée napoléonienne[5].

Formation

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Jean-François Borson fait ses études secondaires à Carouge (province de Carouge), au collège Champel[4]. Il maîtrise notamment plusieurs langues[4]. Il est envoyé à l'âge de 15 ans à Paris à l'École Rollin[4]. Sur demande de l'ambassadeur de Sardaigne, il est admis, après examen, à l'École polytechnique de Paris[3],[4], en qualité d'auditeur étranger.

Il obtient un second prix de mathématiques au concours général en 1842[3], puis il obtient une licence es-sciences deux ans plus tard[4].

Carrière militaire et politique sarde

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De retour à Turin, capitale au royaume de Sardaigne, il entame une carrière militaire[3]. Admissible sans examens, il intègre le corps de l'armée sarde avec le grade de sous-lieutenant[4], le . Il intègre l'État-Major avec le grade de lieutenant[2],[3].

Il participe à la campagne contre l'Autriche entre 1848 et 1849[3]. À la suite de la bataille de Goito (), il est décoré de la médaille « À la valeur militaire »[3]. Fait capitaine[2] le [3], il participe, aux côtés du lieutenant-général Castelborgo, à la bataille de Novare, en 1849, en tant que chef d'état-major de la 1re division.

En , le capitaine Borson s'engage en politique[6]. Il est élu député de la Savoie à la Chambre des députés du Parlement du royaume de Sardaigne, à Turin, représentant le collège de Saint-Pierre-d'Albigny[2],[3]. Au cours de l'année 1858, il est secrétaire de la Chambre[6].

Le , il est nommé major[2],[6], ayant obtenu son 4e galon[7]. Il est fait, par ailleurs, chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[7]. En vertu de l'article 103 de la loi électorale, cette promotion l'oblige à démissionner de son mandat politique[6]. Il se représente, lors de la nouvelle élection, affrontant notamment l'ingénieur Germain Sommeiller, et remporte à nouveau le siège[3].

Lors de la campagne de 1859, il est nommé à la tête de l'État-Majot de la 1re Division[7]. Il participe également à la Bataille de Solférino, en 1859.

Choix de nationalité

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Dans le contexte d'une intrégation de la Savoie à la France, il hésite quand à la suite de sa carrière[8]. D'une part, il soupçonne l'armée sarde de faire pression sur les officiers savoyards pour qu'ils restent au service du roi, d'autre part, un proche lui conseille rester au service du Piémont[8].

Lors de sa demande de nationalité du , il émet le souhait de poursuivre sa carrière dans l'armée sarde[8]. Ce vœu lui est refusé et il débutte une nouvelle carrière d'officier d'État-Major au sein de l'armée impériale française[8].

Carrière militaire française

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Lieutenant-colonel de l'armée sarde, il fait partie de ceux, qui finalement feront le choix de la France, à la suite de l'annexion de la Savoie à la France en [7],[9]. Ce choix lui vaudra d'être alité quelques semaines, « victime d’une fièvre cérébrale »[10].

L'empereur Napoléon III lui remet la Légion d'honneur lors de sa 1re visite de la Savoie à la suite de l'annexion, le .

Il intègre le service géographique de l'armée[7] et il devient responsable entre 1860 et 1861 de l'établissement de la carte d'état-major au 1/80 000e pour les départements savoyards, nouvellement intégrés à la France[11]. Il est chef de la 31e division d'infanterie, le . Il est l'un des trois seuls militaires de carrière à avoir fait le choix de la France et avoir terminé sa carrière comme général de division avec Charles Goybet et Auguste de Ville[9].

En 1867, il devient le chef des services de la cartographie[12].

En 1893, revenant à la vie politique locale, il organise avec François Descostes la droite républicaine en Savoie[13].

À la suite de sa retraite, il entame des travaux sur l'histoire militaire en Savoie. Membre de l'Académie de Savoie, il en devient président de 1895 à 1900[14].

En septembre 1917, Henry Bordeaux le rencontre trois mois avant sa mort et le décrit comme courtois, lucide, érudit, religieux, modeste et presque saint[15].

Jean-François Borson meurt le , à Chambéry, au no 19 de la rue Sommeiller[16].

Décorations

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Hommage

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Le général Paul-Émile Bordeaux (1866-1951) réalise son éloge devant l'Académie florimontane, en 1919[4].

La Ville de Chambéry donne son nom à une rue, située dans le quartier de Bissy[16].

Publications

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  • Étude sur la frontière du sud-est depuis l'annexion à la France de la Savoie et du comté de Nice, Revue militaire française, Librairie-Éditeur de l'Empereur, J. Dumaine, (Extrait de la conférence au Ministère de la Guerre de 1869).
  • La Nation gauloise et Vercingétorix, Librairie Ferdinand Thibaud, 1880, 58 pages. (Extrait de la conférence du de Clermont-Ferrand).
  • Ferdinand de Regard de Vars, capitaine au régiment d'Aoste-Cavalerie (1808-1849), Imprimerie Savoisienne, Chambéry, 1892, 67 p. (Extrait du discours de réception à l'Académie de Savoie, prononcé le ).
  • Le général Ménabréa, marquis de Val-Dora, Revue Savoisienne, 1898.
  • Précis des opérations militaires de l'armée sarde dans la campagne de 1859 en Lombardie, rédigé au quartier général de l'armée, précédé d'un aperçu sur les origines de la guerre et suivi de quelques souvenirs personnels, Éditions Abry, Paris, 1902, 82 pages.
  • « Inauguration du monument de Maistre à Chambéry, le  ». Discours prononcés par MM le général Borson, Jules Challier et le marquis Costa de Beauregard, Revue Savoisienne, 1902.
  • Une carabine d'un armurier d'Annecy de la fin du XVIIe siècle, Revue Savoisienne, 1912.
  • « Préface » du livre les Généraux savoyards d'Alfred Anthonioz, Édition Atar, Genève, 1912.
  • « Préface » du livre L'épopée des Alpes : Épisodes de l'histoire militaire des Alpes en particulier des Alpes françaises du commandant Joseph Perreau, Éditions Berger-Levrault, 1912.
  • « Les cahiers de notes du général Borson », Revue Savoisienne, 1917-1918.

Notes et références

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  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. a b c d et e Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 90.
  3. a b c d e f g h i j k et l A. Dupont 1992, p. 53.
  4. a b c d e f g h i et j Malatray 2006, p. 94.
  5. a et b Malatray 2006, p. 93.
  6. a b c et d François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36,‎ , p. 171-178 et 250-270 (lire en ligne), notice p. 252.
  7. a b c d et e A. Dupont 1992, p. 54.
  8. a b c et d Malatray 2006, p. 105.
  9. a et b Hubert Heyriès, « L’intégration des officiers savoyards et niçois dans les armées piémontaise, française et italienne au cœur du XIXe siècle », sur rha.revues.org, Revue historique des armées, (consulté le ).
  10. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 304.
  11. Robert Colonna d'Istria, Histoire de la Savoie, Paris, France-Empire, , 318 p. (ISBN 2-7048-0943-7 et 978-2-7048-0943-1), p. 272. Il fut, par la suite, président de l'Académie de Savoie (1895-1900).
  12. A. Dupont 1992, p. 55.
  13. Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine », 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 87-88.
  14. Académie de Savoie, « Etat des membres de l'Académie de Savoie » (consulté le ).
  15. Henry Bordeaux, Histoire d'une vie, L'année ténébreuse, Plon, 1959, p. 189
  16. a et b A. Dupont 1992, p. 56.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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