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L'isolement social désigne un manque d'interactions sociales en raison de divers facteurs sociaux, psychologiques et physiques ou encore d'un temps d'écran excessif[1]. Il s'agit d'une cause importante de mortalité et d'une source de souffrances analogues aux souffrances physiques. Aussi, l’isolement social n’est pas un événement prévisible, il peut survenir à n’importe quel moment dans notre vie. L'isolement social crée un fort sentiment de solitude chez la personne atteinte. De plus, l’isolement est défini par le fait d’avoir peu de contact et des contacts de faible qualité avec les autres[2]. En France, 5,5 millions de personnes souffrent d'isolement social selon un rapport du CESE[3].

Image représentant un enfant seul dans un centre d'hébergement pour demandeurs d'asile

Causes probables

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Cette condition peut survenir lorsqu'un individu vit de l'exclusion sociale, se sent à la marge face à l'importance accordée à la productivité dans les sociétés capitalistes[4],[5], après un deuil, parce qu'il est éloigné géographiquement, etc. Aussi, l’isolement peut se développer à cause de facteurs divers, qu'on ne peut identifier entre eux. L’isolement peut être causé par une perte physique et une perte de mobilité soudaine. Aussi, l’isolement peut être causé par des problèmes de santé mentale ou de fonctions cognitives[6]. De plus, le fait de vivre seul et d’être dans une situation de pauvreté peut accentuer l’isolement de la personne. D’une part, sur le plan sociétal l’isolement peut être déclenché par une période de chômage, une maladie, une rupture amoureuse et des problèmes familiaux. D’une autre part, la situation socio-professionnelle et le manque d’autonomie sont les principaux facteurs de l’isolement[7].

Les effets de l'isolement social incluent l'anxiété, les peurs paniques, les troubles des conduites alimentaires, les addictions, les dépendances aux substances, la violence et autres maladies généralisées[réf. nécessaire]. L'isolement social est aussi dangereux que l'obésité[8] et deux fois plus dangereux que fumer 15 cigarettes par jour[9]. Les dépendances légères peuvent même devenir équivalentes à des dépendances lourdes lorsqu'elles sont couplés à l'isolement social[10]. L'isolement peut aggraver les pathologies sous-jacentes dont les pathologies évolutives dépressives, caractérielles, délirantes ou démentielles[11]. Il est considéré comme une des maladies (mentales ou physiques) les plus dangereuses[12].

Différence entre solitude et isolement

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L’isolement se distingue de la solitude, par le fait qu’il est subi et non souhaité. En effet, il est perçu comme une souffrance, tandis que la solitude peut être choisie. Cependant, l’exclusion sociale peut engendrer de l’isolement[13].

Les personnes cibles

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Pour conclure, tout le monde peut être atteint de l’isolement social, elle peut apparaître à n’importe quel âge, mais il y a des statistiques qui démontrent une augmentation massive chez les personnes plus âgées. Une personne âgée sur quatre est touchée par l’isolement. Malheureusement, l’isolement a tendance à affecter davantage les personnes plus faibles[14].

La plus grande vulnérabilité des ainés proviendrait du grands nombres de changements que vivent les individus dans l'âge avancé. Les changements principaux sont liés à leurs conditions de vie, leur état de santé et leurs liens sociaux[15]. Certains facteurs de risques sont aussi plus associés au vieil âge que les catégories d'âge précédentes. D'abord, une partie du développement identitaire chez l'adulte est en lien avec sa carrière. La retraite peut alors contraindre l'individu à se redéfinir autrement[16]. Elle modifie aussi ses habitudes de vies et peut amener l'individu à se questionner sur la planification de ce nouvel horaire qui comporte plus de temps libre. Certains y trouvent des opportunités, d'autres se sentent moins utiles sans leur emploi[17]. Le veuvage[17], l'institutionalisation[18],[19], la disparition des amis et la perte de contacts[17] sont aussi d'autres éléments associés davantage au vieil âge qui peuvent être des facteurs de risque pour l'isolement.

Approche médicale et psychosociale

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Lorsque l'isolement est causé par une maladie physique, « le facteur de risque associé à l'isolement social est comparable à celui du tabagisme et aux autres facteurs de risques biomédicaux et psychosociaux »[20].

Cet isolement pourrait, dans un premier temps, être causé par des troubles anxieux et nerveux envers soi ou face aux autres individus, changeant ainsi le comportement de l'individu. La souffrance causée par l'isolement social serait comparable aux souffrances physiques, si bien que le contrôle de la douleur physique affecte favorablement cette forme de douleur et, inversement, les personnes qui sont particulièrement sensibles à la douleur seront plus sensibles à l'isolement social[21]. S'il est prolongé, il peut également causer un cas sérieux de morbidité ou de mortalité [20] ; et, malgré le fait que le contact extérieur se réduit et que des modifications physiologiques s'effectuent, l'individu peut ressentir la présence de stress et d'autres risques plus ou moins nocifs pour la santé.

Bien que l'isolement social objectif puisse affecter la solitude, il est perçu que l'isolement est plus proche de la qualité que de la quantité des interactions sociales[22]. C'est en partie à cause de la solitude, influencée par des facteurs qui n'ont rien à voir avec l'isolement objectif, incluant les gènes, l'environnement, les normes culturelles, les besoins sociaux, les handicaps physiques et les contradictions entre relations actuelles et désirées.

Nouvelles technologies

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Il est suggéré que les nouvelles technologies telles que les téléphones portables ou Internet peuvent conduire à l'isolement social[réf. nécessaire], mais aussi favoriser certains groupes qui sont socialement isolés ou moins favorisés du point de vue du capital social[23].

Des particuliers[Qui ?] pensent que les nouvelles technologies ont contribué à une tendance vers l'isolement social notamment en Amérique, remplaçant les forts liens sociaux en faibles relations[24]. D'anciennes études montrent qu'Internet affecte négativement les liens sociaux ; cependant, certaines études plus récentes disent le contraire[25],[26]. D'aucuns pensent que les nouvelles technologies n'ont aucune influence sur l'isolement social, et pourraient au contraire, garder les relations en contact[réf. nécessaire].

Notes et références

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  1. Santé Log - SANTÉ MENTALE : Temps d'écran et comportement suicidaire : «[...] le Dr Jason Nagata, professeur de pédiatrie ajoute que « la seule utilisation excessive de l’écran suffit à conduire à l'isolement social, à exposer à la cyberintimidation et à entraîner des troubles du sommeil, autant de facteurs négatifs pour la santé mentale ». »
  2. « Les facteurs d'isolement », sur Les Petits Frères - La grande famille des personnes âgées seules (consulté le ).
  3. un rapport du CESE
  4. Danielle Laberge et Shirley Roy, « Marginalité et exclusion sociales : des lieux et des formes », Cahiers de recherche sociologique, no 22,‎ , p. 5 (ISSN 0831-1048 et 1923-5771, DOI 10.7202/1002205ar, lire en ligne, consulté le )
  5. « Les méfaits de l'isolement social », sur sciencepresse.qc.ca, (consulté le ).
  6. « L'isolement relationnel, une fracture sociale », sur monalisa-asso.fr (consulté le ).
  7. « Quelles sont les causes de l'isolement social ? », sur Marie Claire (consulté le ).
  8. (en) Christina R. Victor et Ann Bowling, « A Longitudinal Analysis of Loneliness Among Older People in Great Britain », The Journal of Psychology, vol. 146, no 3,‎ , p. 313–331 (ISSN 0022-3980, PMID 22574423, DOI 10.1080/00223980.2011.609572, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Julianne Holt-Lunstad, Timothy B. Smith, Mark Baker et Tyler Harris, « Loneliness and Social Isolation as Risk Factors for Mortality: A Meta-Analytic Review », Perspectives on Psychological Science, vol. 10, no 2,‎ , p. 227–237 (ISSN 1745-6916, DOI 10.1177/1745691614568352, lire en ligne, consulté le )
  10. Arnaud Campéon, « Vieillesses isolées, vieillesses esseulées? Regards sur l’isolement et la solitude des personnes âgées », Gérontologie et société, vol. 38, no 149,‎ , p. 17.
  11. Georges Jovelet, « L’isolement chez le sujet âgé : du fait social à la dimension clinique », dans Cécile Hanon, Devenir vieux : Les enjeux de la psychiatrie du sujet âgé, Rueil-Malmaison, Doin, (lire en ligne), p. 144-146
  12. (en) John T. Cacioppo et Stephanie Cacioppo, « Social Relationships and Health: The Toxic Effects of Perceived Social Isolation », Social and Personality Psychology Compass, vol. 8, no 2,‎ , p. 58–72 (ISSN 1751-9004, PMID 24839458, PMCID PMC4021390, DOI 10.1111/spc3.12087, lire en ligne, consulté le )
  13. « La solitude : définition, causes et comment la vaincre ? - Société de Saint-Vincent-de-Paul », sur Société Saint Vincent de Paul (consulté le ).
  14. Emploi et Développement social Canada, « Conseil national des aînés – Rapport sur l’isolement social des aînés, 2013-2014 », sur canada.ca, (consulté le ).
  15. Laurie Kirouac et Michèle Charpentier, « Solitudes et vieillissement : Les expériences d’ainés qui vivent seuls », Les Presses de l’Université de Montréal, vol. 50, no 1,‎ , p. 158 (lire en ligne)
  16. (en) Donald L. Spence, « Some Contributions of Symbolic Interaction to the Study of Growing Old », dans Victor W. Marshall, Later life : The social Psychology of Aging, Beverly Hills, Sage, (lire en ligne), p. 109-121
  17. a b et c Pilar Torres Egea, Ana-L Gobartt Vasquez, José Luis C. Bosch et al, « Le poids des réseaux sociaux dans la lutte contre l’isolement des personnes âgées », dans Phillipe Pitaud, Solitude et isolement des personnes âgées : L’environnement solidaire, Toulouse, Érès, , p. 223-227.
  18. Pascale Beloni et Hélène Hoarau, « L’animation en Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes : un enjeu complexe de socialisation », Trayectorias Humanas Trascontinentales, no 12,‎ , p. 3 et 4.
  19. Sévérine Halimi-Falkowicz, A. Quaderi, R.-V. Joule, « La soumission librement consentie au service de la socialisation de l’Âgé », Pratiques Psychologiques, vol. 13, no 2,‎ , p. 215 et 216
  20. a et b (en) House James S, « Social Isolation Kills, But How and Why? », Psychosomatic Medicine, American Psychosomatic Society, vol. 63, no 2,‎ , p. 273–274 (PMID 11292275, lire en ligne Accès payant )
  21. NI. Eisenberger, « The neural bases of social pain: evidence for shared representations with physical pain. », Psychosom Med, vol. 74, no 2,‎ , p. 126-35 (PMID 22286852, DOI 10.1097/PSY.0b013e3182464dd1)
  22. Cacioppo & Hawkley, 2009
  23. (en) Patricia Drentea et Jennifer L. Moren-Cross, « Social capital and social support on the web: the case of an internet mother site », Sociology of Health and Illness, vol. 27, no 7,‎ , p. 920–943 (ISSN 0141-9889 et 1467-9566, DOI 10.1111/j.1467-9566.2005.00464.x, lire en ligne, consulté le )
  24. (en) McPherson, M., L. Smith-Lovin, and M.E. Brashears, “Social Isolation in America: Changes in Core Discussion Networks over Two Decades.” American Sociological Review 71 (2006): 353-375.
  25. (en) Nie, N., D.S. Hillygus, and L. Erbring, (2002). “Internet Use, Interpersonal Relations and Sociability: A Time Diary Study” in The Internet in Everyday Life, edited by Barry Wellman and Caroline Haythornthwaite. Oxford: Blackwell.
  26. (en) Kraut, R., et al., "Internet Paradox Revisited." ^Journal of Social Issues 58 (2002): 49-74.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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