Germiny
Germiny est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Germiny | |||||
Maison-forte de Germiny-Haut. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois | ||||
Maire Mandat |
Patrick Dethorey 2020-2026 |
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Code postal | 54170 | ||||
Code commune | 54223 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
198 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 32′ 54″ nord, 5° 59′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 294 m Max. 443 m |
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Superficie | 11,85 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Meine au Saintois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
modifierVillage à flanc de coteau.
D'après les données Corine land Cover, le territoire communal de 1 185 hectares se composait en 2011 de près de 25 % de forêts, 10 % de prairies et 65 % de surfaces agricoles[1]. Le village est arrosé par le ruisseau de l'Arot (Ar) sur plus de 5 km[2].
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de l'Arot[3],[Carte 1].
L'Arot, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Thélod et se jette dans la Moselle à Pierre-la-Treiche, après avoir traversé sept communes[4].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 852 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Germiny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,3 %), forêts (23 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), prairies (9,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifier- Le nom de Germiny au cours des siècles dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[17]. :
- Grimaldi vicinium en 836 ;
- Grimaldi vicinum en 870 ;
- Grimauldi mansum en 948 (attribution de Dom Calmet) ;
- Gehenneium en 1127-1168 (ch de l'Abbaye de Clairlieu) ;
- Molendinum de Germines en 1197 ;
- Germeni en 1272 ;
- Germeney en 1285 ;
- Girmeney en 1320 ;
- Germenei en 1408 ;
- Germene en 1438 ;
- Germegny en 1451 ;
- Germiny-aux-trois-Châteaux en 1779.
Histoire
modifierDominique E Olry a signalé des tumulus dans les bois de la commune, information que Beaupré reprend dans son répertoire archéologique en plus d'indices d'occupation gallo-romaine en quelques lieux-dits : la Grande Woivre, au Haut de l'haie, au Jardin carré, sur Le mont, au lieudit l'Enfer, Au-dessus du moulin au bas[18]...
H. Lepage résume ainsi l'histoire du village dans la notice de son ouvrage :
«Le village de Germiny (Grimaldi vicus, Grimaldi vicinum, dans les titres de l'abbaye de St.-Epvre de Toul), remonte à une époque éloignée ; il y avait trois châteaux que les seigneurs du lieu avaient fait bâtir en 1246. Cette terre a donné son nom à une illustre famille de l'ancienne chevalerie, qui a subsisté pendant plusieurs siècles. En 1510, Hugues de Germiny fut régent de Lorraine pendant l'absence du duc Thiébaut; Henri fut élu évêque de Verdun en 1549. Cette maison s'est éteinte au XVe siècle, par la mort d'Odot de Germiny, qui fut tué à la funeste bataille de Bulgnéville...»[19]
Le village s'appelait donc aussi Germiny-les-Trois-Châteaux, ils se nommaient (Haut, Emmy et Bas) et dans la tradition orale : Germiny aux belles filles.
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2021, la commune comptait 198 habitants[Note 4], en évolution de −1 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierHenri Lepage et E. Grosse[26] donnent quelques indications à caractère économique dans leurs ouvrages de 1836 et 1843 sans s'accorder sur la surface totale de la commune :
« Surf. territ. : 341 à 608 hect. en terres lab., 117 en prés, 45 à 54 en vignes, 557 à 819 en bois. L'hectare semé en blé et orge peut rapporter 15 hectol., en seigle 10, en avoine 25 : planté en vignes 65 dont on parle peu. On y élève principalement des porcs. Un Moulin et une Tuilerie...»[19]
indiquant tous deux le caractère agricole voire modestement viticole de l'activité.
Comme d'autres communes dans la région touloise, Germiny a été le lieu de productions manufacturées à base d'argile étant donné la disponibilité de l'eau (nombreux ruisseaux) et surtout de matière première : l'argile de la Woëvre. Une tuilerie a fonctionné sur ce territoire[27]
Secteur primaire ou Agriculture
modifierLe secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[28]), la commune de Germiny était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 972 hectares (surface cultivable communale) en légère augmentation depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 738 à 700 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 6 (11 auparavant) exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 10 unités de travail[Note 7]. (18 auparavant)
Secteur secondaire ou Industrie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Château Haut près de l'église : deux tours rondes XIIIe, bâtiments remaniés XVIIIe[19].
- Les châteaux d'Emmy et Bas ont disparu.
- Nombreuses maisons comportant des vestiges XVIe.
- Fontaine monumentale réalisée par le père d'Edwige Feuillère.
- Église : chevet XVe, nef XVIe, tour moderne. (Lepage précise que l'église de Germiny, dont quelques ogives à divisions tréflées sont du XIe siècle, renferme deux tombeaux des seigneurs du lieu, du XVIe siècle[19].)
- Croix d'accident XVIIe.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Germiny », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
- « Germiny », Châteaux et maisons fortes du Toulois : L'inventaire des sites forifiés (3-1)Sébastien JEANDEMANGE(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur etudes-touloises.fr
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Germiny » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
- « Ruisseau de l'arot [A5520300] - Cours d'eau », sur sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Germiny », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « l'Arot »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Germiny et Ochey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Germiny ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
- Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 67.
- Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative : publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 216
« Il ne reste plus du château que le pied d'un immense donjon qui occupait un des angles de l'enceinte carrée, quelques traces des fossés et une partie des trois tours rondes qui défendaient les autres angles. Un château de plaisance avait été construit, au XVIIIe siècle, dans l'intérieur de l'enceinte; il a été démoli, et des maisons particulières se sont élevées sur ses fondements. »
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Grosse, E., Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press, (ISBN 978-1-278-24895-0 et 1-278-24895-1, OCLC 936241814, lire en ligne).
- « Tuileries et tuiliers d'autrefois (partie 2) », sur etudes-touloises.fr, Etudes touloises (consulté le ).
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».