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Gérard Blanchard

auteur-compositeur-interprète français

Gérard Blanchard, né le à Tours[1], est un auteur-compositeur-interprète français.

Gérard Blanchard
Gérard Blanchard en 1983.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (71 ans)
ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Genre artistique

Il est un des premiers à avoir utilisé l'accordéon pour jouer du rock (« rockaccordéon »), bien avant les mouvements alternatif et néo-réaliste. Il est surtout connu pour son tube Rock Amadour sorti en 1981.

Biographie

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Premiers pas

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Gérard Blanchard naît à Tours le . Il grandit à Saint-Pierre-des-Corps. Il apprend l'accordéon et se met à s'en servir comme d'un orgue afin d'y jouer du rock[2]. À la fin de ses études, le certificat d'études en poche, il rentre dans un CET afin d’y apprendre le métier de carreleur mais son goût du dessin amène son instituteur à pousser sa mère à l'inscrire aux Beaux-Arts en 1967. Il en devient le chef de la fanfare. Il obtient le CAFAS à 18 ans.

Après son service militaire à Châteaudun en 1971, sans projet, il rentre chez lui mais repart en 1973 pour s'installer un peu plus loin.[réf. nécessaire] Il commence une série de petits boulots (vendeur d’huîtres, ouvrier dans une fabrique de miroirs, professeur de dessin…).[réf. nécessaire]

Son premier groupe, Roxy Musette (rock décadent) dure un peu plus de deux ans. Puis, attiré par la montée du mouvement punk en 1977, il remonte un nouveau groupe, Gueule d'Amour, où il délaisse son accordéon. Plus violent, avec des textes plus durs (sa lecture à l'époque était d'ailleurs du Louis-Ferdinand Céline), la période « Gueule d'Amour » ne dure qu'un mois. En parallèle, toujours dans le dessin, il sort un album de dessins à compte d’auteur la même année, dessiné intégralement au stylo à bille de marque BiC d’où une première idée de titre : Crotte de Bic, finalement abandonné au profit de Tête à Claques Mais Sans Plus. Il dessine aussi l'après-punk avec Ian Dury (Sex, Drug & rock'n'roll). Il monte encore un groupe, Jo BB Folk, qui connaît un plus grand succès et une audience nationale[réf. nécessaire]. Le groupe fait notamment une première partie de Starshooter, ex-groupe du chanteur Kent, avant de se séparer finalement au bout d’un an et demi.

La carrière solo

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Au début des années 1980, Gérard Blanchard reprend son accordéon et décide de s'aventurer en solo. Il fait les premières parties de divers spectacles avec ses propres chansons, tourne dans deux cafés-théâtres de province, notamment avec une troupe d’acteurs, l'Escarpolette, à Orléans. Il continue de sillonner la France jusqu’au Petit Faucheux à Tours, restaurant-cabaret tenu par Alain Duthilleul, militant à la Fédération anarchiste[3]. Il y rencontre celle qui deviendra l’une de ses plus fidèles amies, la chanteuse Danielle Messia.

En 1981, il monte à Paris et produit ses chansons à « La Vieille Grille » et à « La Tanière ». Guy Floriant et Jean Freneducci, directeurs artistiques de la maison de disques Barclay sentent un bon potentiel artistique en lui et lui font signer un contrat.

Les années 1980 : succès et déclin

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C'est en 1981 que sort son premier album Troglo dancing[4], rempli de calembours et de contrepèteries dans la lignée de Boby Lapointe et Serge Gainsbourg. Puis arrive son premier tube, Rock Amadour (jeu de mots sur rock et Rocamadour) ; il arrive en tête des hit-parades pour s'écouler à 1,7 million de copies et reste une des principales marques de son passage. Gérard Blanchard est alors le seul à faire du rock sans guitare et à adopter une certaine rock-attitude sur de l’accordéon, à tel point qu'on le surnomme le « père du rock alternatif ».[réf. nécessaire]

Marylou, son deuxième tube, quoiqu'en retrait par rapport à son premier, conforte le chanteur dans son succès.

En 1983 sort son deuxième album, Matinée et soirée, qui remporte le Grand Prix au Festival de Spa. Dans le même temps, alors qu'il dénigre la télé et ce qu'elle représente, il joue le rôle d’un prêtre ouvrier dans un film des Charlots (Charlots Connection).

Son troisième album est une version pauvre du Lac des cygnes, enregistrée en 1984 à Londres pour bénéficier des synthétiseurs les plus récents. Mais l'album, tout comme l'album précédent, n'arrive pas à obtenir le même succès que le premier, sans compter que la tournée connaît quelques difficultés. Gérard Blanchard tombe alors dans une période de doute et décide de s'éloigner de la scène française. Sa notoriété aidant, il se réessaie alors au cinéma avec Josiane Balasko qui lui commande en 1985 l’écriture de la musique du film qu’elle réalise, Sac de nœuds. Il participe en 1984 au film de Jean Couturier Charlots Connection, en apparaissant dans le rôle d'un curé.

Il gardera une mauvaise expérience de ses quelques années dans le show-business : des vedettes qu'il fréquentait entre 1981 et 1983 l'évitent désormais. À partir de 1984, il sera moins invité pour les grands shows de variétés à la télévision mais dans les programmes régionaux de FR3, il était toujours le bienvenu. Il fera ainsi le tour de France des régions, plaidant pour le retour à la mode de l'accordéon et des valses musettes ; lors de ce tour de France, il rencontrera un public exigeant mais fidèle.

Il revient en 1987 avec son quatrième album, Amour de Voyou, qui entre dans le Top 50 , notamment grâce à Elle voulait revoir sa Normandie, parodie de la célèbre chanson Ma Normandie écrite en 1836 par Frédéric Bérat. Cela relance sa carrière et lui permet de renouer avec le succès. Un clip est réalisé, ainsi que pour Les Escrocs du Rock'n Roll, Vis-à-Vis d’Elle, et Amour de Voyou. En 1988, il renoue avec le public à travers une tournée en province et en participant à la « Fête de l’Huma » au Parc de la Courneuve. C'est un succès. De plus, l'accordéon commence à revenir à la mode et de nombreux groupes de rock se l'approprient. Les années du show-business de 1981-1983 étaient pour lui déjà loin et l'album de 1987 une sorte de baroud d'honneur, surtout pour montrer qu'il était toujours un artiste qui comptait mais qui avait décidé d'orienter sa carrière en restant loin d'un certain milieu artistique et des décideurs parisiens, notamment des « Victoires de la musique ». Gérard Blanchard se revendique comme un auteur et compositeur singulier et indépendant.

L’année suivante, en 1989, il sort son cinquième album Moteur la Vie, suivi d'une tournée nationale (notamment les Francofolies de La Rochelle en juillet). En dehors de sa musique, il continue dans le graphisme et expose en septembre et octobre ses dessins dans la galerie du Forum des Halles à Paris. Il en profite pour faire un passage en octobre au Casino de Paris.

Les années 1990

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Gérard Blanchard change de label en 1991 pour aller chez EMI France où il enregistre son sixième album, Clochard Milliardaire, suivi également d'une tournée. Parallèlement, en 1992 et 1993, il s'investit de plus en plus dans la peinture et sort Branle Poumons, un recueil de dessins consacrés à l’accordéon en . Son septième album, également appelé Branle Poumons sort à la même date. Le mot Branle poumons renvoie à l'appellation argotique de l'accordéon. Son répertoire lorgne de plus en plus vers certains accents jazz ou blues, tout en conservant un son plus populaire. En , sort le deuxième single tiré de l’album, Johnny Revient de la Guerre.

Malgré les succès mitigés de ses derniers albums, très loin du fameux Rock Amadour, qu'il ne renie pourtant pas, il sort le Blanchard s'la joue solo, une compilation qui reprend d'anciens titres, mais cette fois-ci dans une veine plus réaliste, sobre, grave et drôle.

Les deux titres inédits inclus dans la compilation annoncent la sortie d'un nouvel album et c'est début 1998 que sort celui-ci, nommé Taciturne Cromagnon et produit à compte d'auteur.

Depuis 2000

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En Juin 2000 sort une chanson pour Paris Port de Pêche. Mais ce n’est qu’en 2003 que sort son dixième album Migraine du Moineau. Il y rend hommage à ses deux références en matière de composition : Boby Lapointe, dont il reprend Aragon et Castille, et Alain Bashung, dont il réorchestre la Nuit je mens. Aragon et Castille est également présent sur l'album Boby Tutti-Frutti - L'hommage délicieux à Boby Lapointe de Lilicub sorti en 2002.
Sollicité par son ami accordéoniste Jean-Michel Moal, il participe en 2008 à l'album Le Banquet de cristal de Red Cardell, puis prend part à la tournée des quinze ans du groupe breton en compagnie de nombreux invités (Stéfane Mellino, Thomas Fersen, Yann Tiersen, Jimme O'Neill, Dan Ar Braz...). On le retrouve également sur le live La Fête au village qui sort en 2009 chez Keltia musique.
Le , Gérard Blanchard revient sur scène avec la Lyscène, un festival place Strasbourg à Tours.

Le à Vix (Vendée), il donne un concert seul avec sa voix et son accordéon. Produit par l'association « Matière d'Art » devant un public rural, il reprendra ses grands classiques tels que Troglo dancing ou Rock Amadour, mais aussi quelques chansons de Georges Brassens et de Bashung.

Deux nouveaux albums auto-produits sortent en 2011 : La Peau du Cancre, comprenant treize titres inédits, et G. Blanchard chante G. Brassens, qui contient dix-sept reprises de Georges Brassens.

Le , Gérard Blanchard, présenté par le producteur Jean-Claude Camus, se produit sur la scène du théâtre du Petit-Saint-Martin à Paris.

Un coffret quatre CD comprenant les albums Troglo Dancing, Version Pauvre du Lac des Cygnes (pour la première fois en CD), Amour de Voyou et Moteur la Vie est sorti en 2013.


En 2018, Gérard Blanchard devient citoyen d'honneur de Rocamadour[5].

Discographie

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Albums studio

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Album en concert

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Coffrets et compilations

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  • 1991 :
    • Master Serie
    • coffret Branle Poumon (CD + albums de dessins)
  • 2003 : CD Story
  • 2013 : coffret 4 CD : Troglo Dancing, Version Pauvre du Lac des Cygnes, Amour de Voyou et Moteur la Vie

Bandes originales de film

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Bibliographie

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  • 1977 : Tête à claque mais sans plus, recueil de dessins (supplément au P'tit rouge de Touraine, collection L'encre sur les dentelles)
  • 1989 : Blanchard, Moteur la Vie, coll. Poésie et chansons, Geneviève Beauvarlet, Paris, Éditions Seghers (livre) ; N. B. : titre de la couv. ; (ISBN 2-232-10251-3)

Notes et références

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  1. « Gérard BLANCHARD », sur disquesdreyfus.com (consulté le ).
  2. « Gérard Blanchard », sur rfi.fr, RFI Musique, (consulté le ).
  3. « DUTHILLEUL Alain [dit Crapaud] », sur maitron.fr (consulté le ).
  4. « Discographie : Gérard BLANCHARD », sur encyclopedisque.fr (consulté le ).
  5. https://www.ladepeche.fr/gerard-blanchard-fait-citoyen-d-honneur-

Liens externes

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