Eugène Jardon
Eugène Jardon est un homme politique français, né le à Domérat (Allier) et mort le dans cette même commune[1], viticulteur de profession. Élu député communiste de l'Allier en 1939, il récuse le pacte germano-soviétique, et siège à l'Assemblée nationale jusqu'au 10 juillet 1940, date où il vote contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Eugène Jardon | |
Fonctions | |
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Maire de Domérat | |
– (11 ans) |
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Député français | |
– (3 ans, 1 mois et 1 jour) |
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Élection | 30 avril 1939 |
Circonscription | Allier |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | COM |
Prédécesseur | Marx Dormoy |
Successeur | Circonscription supprimée |
Biographie | |
Nom de naissance | Eugène Léonard Jardon |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Domérat |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Domérat |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF (jusqu'en 1939) UPF (1939-1940) |
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Biographie
modifierFils de viticulteurs, Eugène Jardon est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale. Il combat à Verdun, puis dans l'aviation, en compagnie d'Yvon Delbos, futur ministre radical.
Il adhère ensuite au Parti communiste. Il est élu maire de sa commune natale en 1929, et réélu en 1935. En 1930, il fonde l'Union départementale de la Confédération générale des paysans travailleurs (CGPT, syndicat communiste). Candidat malheureux du PC aux élections législatives de 1936, il est élu le lors d'une élection partielle, consécutive à l'élection de Marx Dormoy, député SFIO, au Sénat.
En octobre 1939, après le pacte germano-soviétique qui le pousse à rejoindre l'Union populaire française, et la dissolution du PCF, Eugène Jardon est arrêté et brièvement incarcéré. Libéré, il retourne à la Chambre des députés. Le 10 juillet 1940, il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il est dès lors surveillé par le régime de Vichy, qui mute son épouse, Suzanne Brochard, institutrice à Domérat, dans une autre commune. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Eugène Jardon ravitaille les résistants locaux en vins et en fruits. En 1943, son domicile est perquisitionné par la Gestapo, qui ne trouve aucun indice compromettant[2]. Il passe l’essentiel de la guerre à attendre de voir comment les évènements tournent[3].
Il se retire de la vie politique en 1945. Il est cependant candidat isolé aux élections sénatoriales de 1955 (20 puis 4 voix aux deux tours).
Mandats et fonctions
modifier- 1929-1940 : maire de Domérat
- 1939-1942 : député de l'Allier
Notes et références
modifier- Eugène Jardon - 1895 - 1977, sur assemblee-nationale.fr, consulté le 2 juillet 2017
- Notice JARDON Eugène par Guillaume Bourgeois, version mise en ligne le 31 août 2010, dernière modification le 31 août 2010, sur Le Maitron.
- Olivier Wieworka, Les Orphelins de la République, destinées des députés et sénateurs français (1940-1945), Paris, Seuil : 2001. (ISBN 2-02-034036-4), p. 15
Bibliographie
modifier- « Eugène Jardon », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Pierre Miquel, Les quatre-vingts, Paris, Fayard, 1995, (ISBN 2-213-59416-3)
- Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éd. de l'Atelier, cédérom, 1997
- André Touret, Destins d'Allier, 2005 : [lire en ligne]
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :