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Esprit Calvet

médecin, archéologue et naturaliste, plus connu pour sa collection d’œuvres d'art léguée à sa ville natale Avignon

Esprit Claude François Calvet, né le et mort en 1810, était un riche médecin à la fois physiocrate (économiste), archéologue et naturaliste, correspondant de l'Académie des inscriptions, collectionneur d'antiques, d'œuvres d'art et de livres.

Esprit Calvet
Description de cette image, également commentée ci-après
Esprit Calvet, par Philippe Sauvan
Nom de naissance Esprit Claude François Calvet
Naissance
Avignon
Décès (à 81 ans)
Avignon
Nationalité Comtadine
Pays de résidence Drapeau du comtat Venaissin Comtat Venaissin
Profession
Médecin
Activité principale
collectionneur d'antiques, d'œuvres d'art et de livres
Autres activités
archéologue et naturaliste

Biographie

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Le musée Calvet dans l'hôtel de Villeneuve-Martignan

Esprit Calvet est né le à Avignon et y mourut le , descendant d'une famille arrivée au XVe siècle dans la cité pontificale[1].

Il y fit toutes ses études, d'abord au Collège des Jésuites, puis à la Faculté de médecine dans laquelle il prit tous ses grades, baccalauréat, licence, doctorat et même l'agrégation qui était « fort au-dessus du simple doctorat ». Il alla cependant compléter sa formation médicale à Montpellier, puis à Paris. Il revint ensuite s'établir dans la vieille maison familiale de la rue Pugelle (appelée plus tard rue Calvet). Il y fut nommé professeur d'anatomie à la Faculté de médecine ; le succès de ses leçons lui valut, en 1756, la chaire de premier professeur de médecine, puis le titre de médecin en chef des hôpitaux de Sainte-Marthe et de Saint-Bénézet.

 
Esprit Calvet par Eugène Devéria

Mais il ne se laissait pas absorber par son métier et sa curiosité était universelle. Il s'intéressait à la médecine et à l'histoire naturelle, comme à la philosophie et à la poésie.

De bonne heure il s'était attaché à recueillir les monnaies anciennes ; à sa mort il en possédait 12.000 dont un grand nombre de pièces d'or. Ses cabinets d'antiquités et d'histoire naturelle s'étaient formés en même temps.

Le , à 82 ans, il rédigea son testament en léguant, avec des charges importantes, à Avignon une riche bibliothèque Calvet – elle se composait d'environ 1400 volumes, une collection d'histoire naturelle et un beau cabinet d'antiquités, avec les moyens nécessaires pour les entretenir[2].

Esprit Calvet fut tout d'abord enterré dans le petit cimetière du rocher des Doms. Puis, lorsque celui-ci fut désaffecté en 1843, son corps fut transféré dans le jardin du musée Calvet.

Après sa mort, un décret impérial (daté du depuis le Palais des Tuileries) autorise le maire d'Avignon à accepter, au nom de et pour la commune d'Avignon, le legs universel fait à son profit, permettant ainsi de contourner la législation en vigueur[3].

La Fondation Calvet est créée à partir de ce don. Elle gère le Musée Calvet, nommé ainsi en son honneur, qui conserve nombre de ses objets d'arts ; ainsi que la bibliothèque Calvet qui constitue l'objet même de son testament[4] : « Appelé par goût à l'étude et au célibat, écrit-il dans son testament, je m'étais proposé dès l'âge de 15 ans, d'établir à perpétuité une bibliothèque publique dans ma patrie qui en manquait ». La Fondation Calvet gère aujourd'hui cinq musées à Avignon et trois à Cavaillon. Parmi eux, le Musée Calvet, Lapidaire, Requien et Petit Palais.

Un père fondateur

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Grâce aux charges et conditions stipulées dans son testament, Esprit Calvet donnait à sa ville beaucoup plus que sa bibliothèque et ses cabinets de curiosités. Il fondait une institution unique en France, que ses contemporains nommèrent MUSEUM CALVET, bien que lui-même la désignait sous le nom de ma bibliothèque : « Mes cabinets de médailles [...] appartiendront à ma bibliothèque [...]. Ma nombreuse collection d'histoire naturelle appartiendra aussi à ma bibliothèque et y sera logée [...]. Je lègue à ma bibliothèque 1° mon buste de marbre [...], etc.. ». Le décret impérial du ayant « donné force et vie aux volontés de Calvet, impuissantes par elles seules à créer une personnalité juridique distincte de la personnalité communale » (Cour d'Appel de Nîmes, arrêt du ), l'établissement voulu par Calvet « constitue une personne civile capable de recevoir par donation ou testament ». (Ibid.) La pleine autonomie administrative du MUSEUM CALVET (que l'on appelle aujourd'hui Fondation Calvet) inspira une grande confiance parmi les artistes, les collectionneurs et les chercheurs, surtout ceux originaires d'Avignon. Leurs très nombreuses libéralités, ajoutées aux achats effectués par l'administration de l'institution, firent de la bibliothèque Calvet une des plus riches bibliothèques provinciales.

Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

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  • Joseph Guérin, Vie d'Esprit Calvet, suivie d'une notice sur ses ouvrages et sur les objets les plus curieux que renferme le muséum dont il est le fondateur, Avignon, 1825
  • Léon-Honoré Labande, Esprit Calvet et le XVIIIe siècle à Avignon, dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1891, p. 249 (lire en ligne)
  • A. Brun, « Calvet et l'Académie de Vaucluse », dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1911, p. 137-150 (lire en ligne)
  • Joseph Girard, « L'œuvre d'Esprit Calvet », dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1911, p. 161-209 (lire en ligne)
  • Eugène Duprat, « Calvet et les monuments antiques d'Avignon », dans Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1911, p. 211-279 (lire en ligne)
  • Joseph Girard, « Histoire du Musée Calvet » - Catalogue Illustre - 1924
  • L.W. Brockliss, Calvet's Web. Enlightenment and the Republic of Letters in Eighteen-Cenury France, Oxford University Press, New York 2002.
  • Odile Cavalier, « Un sanctuaire de la mémoire : le cabinet de curiosités d'Esprit Calvet (1728-1810) », in Véronique Krings et Catherine Valenti (dir.), Les Antiquaires du Midi. Savoirs et mémoires (XVIe – XIXe siècles), éd. Errance, Arles, 2011, p. 31-52.
  • Odile Cavalier, « Le prince des arts et la lumière du midi. La correspondance entre le Comte de Caylus (1692-1765) et Esprit Calvet (1728-1810) », dans Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2011, tome 155, no 4, p. 1697-1737 (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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