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Congrier

commune française du département de la Mayenne

Congrier est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 907 habitants[Note 1].

Congrier
Congrier
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Craon
Maire
Mandat
Hervé Tison
2020-2026
Code postal 53800
Code commune 53073
Démographie
Gentilé Congriéen
Population
municipale
907 hab. (2021 en évolution de −0,55 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 48′ 36″ nord, 1° 07′ 02″ ouest
Altitude Min. 56 m
Max. 106 m
Superficie 24,28 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cossé-le-Vivien
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Congrier
Géolocalisation sur la carte : France
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Congrier
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Voir sur la carte topographique de la Mayenne
Congrier
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Voir sur la carte administrative des Pays de la Loire
Congrier
Liens
Site web www.congrier.fr

La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].

Géographie

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La commune est située en sud-Mayenne.

Communes limitrophes

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouancé_sapc », sur la commune d'Ombrée d'Anjou à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Congrier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), prairies (16,6 %), forêts (7,5 %), zones urbanisées (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols. 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le gentilé est Congriéen.

Histoire

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Préhistoire

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Des haches en pierre polie et la présence d'un mégalithe, érigé sur les rives du Chéran et disparu enterré à la fin du XIXe siècle, sont la preuve que Congrier était occupé dès l'âge de la pierre[13].

Un moulin à bras daté de la Tène III, c'est-à-dire de l'âge du fer, existe toujours près de la forêt de Lourzais[13].

Moyen Âge

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Le château féodal, un véritable donjon en bois entouré de palissades et de douves, fut construit sur un monticule au début du Xe siècle à la suite des pillages d'Anjou par les Normands en 886 et 903. Ces douves sont à l'origine du nom motte féodale[13], à ne pas confondre avec une motte castrale.

La première extraction de schiste ardoisier eut lieu dans l'exploitation de la Roche-Charbonneau, située sur Congrier mais dépendant de l'abbaye de la Roë. On y trouve toujours un oratoire dédié à saint Lézin d'Angers, saint patron des ardoisiers, qui découvrit la manière d'exploiter l'ardoise au VIe siècle[13].

En 1234, Guillaume Le Brun, seigneur de Congrier, octroya au prieuré des Bonshommes de Ballots les terres et la métairie de la Touche en Méral[13].

Féodalité

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En 1450, le seigneur de Congrier était vassal de Jean II d'Alençon, seigneur de Pouancé[13].

La terre, domaines, fié et seigneurie de Congriez comprenait en 1450 la court, hébergement et mestairie dudit lieu de Congriez ;... le domaine de la Godinière, contenant en hébergement, estrages, courtils, vergers, touches de boays, anciennes plesses et bayes doubles. bois exploitables, dits de la Motte-Poillevoisin, la garenne dans la pièce de la Chaperonnière et le pâtis de la maladerie ;.. les mestairies de Saefrère, de l'Artusière ;.. le moulin à eau près du bourg, l'Étang-Rompu et le moulin à vent. Le fief s'étendait sur la Berneraie, la Matière, l'Euzil, l'Aumetterie, la Chantenouvière, etc.

Quand les épaves mobilières étaient levées par ses officiers, elles appartenaient entièrement au seigneur de Congrier, qui les partageait avec son suzerain quand les officiers de ce dernier avaient prévenu les siens. Il relevait à foi et hommage lige du baron de Pouancé.

Ancien Régime

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Le fief de Congrier appartenait à la baronnie angevine de Craon, qui dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du pays d'élection de Château-Gontier.

Révolution française

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La paroisse est pillée par les volontaires rassemblés à Craon en 1793. Le cantonnement républicain ne peut se maintenir à Congrier.

Le 27 nivôse an II, le commissaire du gouvernement doit se faire accompagner de six chasseurs à cheval et forcer le maire à ouvrir l'église et la sacristie et à faire l'inventaire. L'église, qui servait de retranchement au cantonnement républicain, est incendiée par les Chouans, 1794. Tous les registres de l'administration sont brûlés, an III. Du mois de mai au mois d'août 1799, les royalistes parcourent le territoire du canton, enlevant grains, bestiaux, fourrages, et empêchant la levée des impôts.

Héraldique

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Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

Vairé d'or et d'azur.

À l'origine, le blason est Vairé d'azur et d'argent, de quatre tires. Il s'agit des armoiries de Guillaume Le Brun, seigneur de Congrier. On trouve son écu peint au XVe siècle sur le cartulaire des Bonshommes de Craon d'après des sceaux et documents du XIIIe siècle[13].

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1945   Eugène Barbé    
mars 1965   Ferdinand Hévin    
juin 1995 mars 2008 Roger Delanoé   Agriculteur
mars 2008[14] En cours Hervé Tison[15]   Technico commercial

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 907 habitants[Note 2], en évolution de −0,55 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0351 0029379729921 1321 1321 1031 174
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1861 1741 2131 1361 1581 1791 1261 2091 247
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3151 3021 2071 1601 1931 2021 1301 1241 106
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 1031 0469109751 0351 036955944924
2017 2021 - - - - - - -
896907-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Manifestations culturelles et festivités

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Médias

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Économie

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Lieux et monuments

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L’église Saint-Pierre-aux-liens.

Aucun bâtiment de la commune n’est classé ou inscrit. Le château de la Chevronnaie possède une cloche de bronze datant de 1719, classée à titre d'objet[20].

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Source partielle

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 899
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Congrier et Ombrée d'Anjou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pouancé_sapc », sur la commune d'Ombrée d'Anjou - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pouancé_sapc », sur la commune d'Ombrée d'Anjou - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Congrier ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b c d e f et g Nos blasons et leur histoire, édité par le Syndicat d'initiative du canton de Saint-Aignan-sur-Roë, imprimerie Raynard, 1989.
  14. Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
  15. Réélection 2014 : « Congrier (53800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Arrêté du 21 octobre 1942, notice de la Base Palissy, consultée le 19 septembre 2009