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André-Philippe Corsin

général français du premier Empire

André-Philippe Corsin, né le à Piolenc (Comtat Venaissin), mort le à Piolenc (Vaucluse), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

André-Philippe Corsin
André-Philippe Corsin

Naissance
Piolenc
Décès (à 80 ans)
Piolenc (Vaucluse)
Origine Drapeau du comtat Venaissin Comtat Venaissin
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Lieutenant général
Années de service 17891830
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Campagne d'Espagne (1823)
Distinctions Baron de l'Empire
Vicomte
Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

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Corsin, entré au service le comme soldat dans le régiment de Perche-Infanterie, où il est fait caporal-fourrier le , et sergent le . Il devient adjudant-sous-officier dans la légion de police générale le suivant, et y est fait capitaine le . Il passe avec ce dernier grade dans le 12e régiment d'infanterie légère le .

Il a fait en ces diverses qualités les campagnes de 1792, 1793, 1794 et 1795, aux armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse. Il a été blessé au bras droit d'un éclat d'obus, à la bataille de Pirmasens le , et d'un coup de feu au pied gauche à la bataille de Fleurus, le . En 1796, il fait partie de l'expédition d'Irlande, sous le général Hoche, et est embarqué à Dunkerque sur le bâtiment La Charlotte : cette expédition échoue.

Il suit ensuite l'armée du Nord en 1796 et 1797, puis de 1798 à 1801 aux armées d'Italie, du Rhin, et enfin celles de 1804 et 1805 aux armées de l'Ouest et de Hollande. Nommé le , chef de bataillon au 12e régiment d'infanterie légère, il prend part avec la Grande Armée aux affaires de Prusse (1806) et de Pologne (1807), et obtient la décoration de la Légion d'honneur le de cette dernière année, à la suite de la bataille d'Eylau, où il s'est distingué.

Le suivant, une division prusso-russe, forte de 6 000 hommes, ayant débarqué dans l'île de Nehrung, avec le projet de se jeter dans la place de Dantzig assiégée par l'armée française, force et met en déroute le 2e régiment d'infanterie légère. M. Corsin arrivant sur ces entrefaites avec son bataillon, forme sa troupe en colonne, se précipite brusquement au milieu de l'ennemi, et malgré la supériorité numérique de celui-ci, il l'oblige après un combat opiniâtre, de quitter le champ de bataille dans le plus grand désordre, et de se retirer en toute hâte sous la protection d'une escadrille et des batteries du fort Wasser. Les pertes des Prusso-russes, en cette occasion, s'élève à 1 000 hommes tués ou blessés, et le commandant de leur colonne est trouvé parmi les morts. Témoins de cet exploit, le maréchal Lannes et le général Oudinot, donnent des éloges à la conduite du chef de bataillon Corsin et le recommandent à Napoléon Ier. Il est récompensé par le grade de colonel à la suite du 12e léger, pour prendre rang le .

Le de la même année, il est de tranchée avec son bataillon devant Dantzick, lorsque le 22e régiment d'infanterie de ligne qui s'y trouve également est surpris et attaqué par 2 bataillons de grenadiers prussiens. Ceux-ci après s'être emparés de la tête de sape et avoir égorgé les mineurs, se préparent à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses voltigeurs, franchit la contrescarpe, descend dans le fossé de la place sous le feu croisé des assiégés, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux poternes. Il reçoit pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et a le bras gauche fracturé par un coup de feu.

Le maréchal Lefebvre qui dirige le siège ayant signalé à Napoléon ce beau fait d'armes, le colonel Corsin est créé le , baron de l'Empire avec une dotation de 4 000 francs de revenu. Il est aussi nommé le 28 de ce mois, colonel titulaire du 4e régiment d'infanterie légère. Il est fait officier de la Légion d'honneur le suivant.

Il passe la même année à l'armée d'Espagne avec son régiment et le commande avec distinction en Espagne et en Portugal pendant cette campagne et celle de 1809.

Il se signale de nouveau à la bataille de Burgos, et sa conduite en cette occasion lui vaut le titre de commandeur de la Légion d'honneur le . Il est blessé à l'affaire de la Corogne le .

Le suivant, le 4e régiment d'infanterie légère ayant été chargé d'attaquer les redoutes de gauche qui couvrent la ville d'Oporto, est repoussé jusqu'à trois fois de suite. Tous les officiers supérieurs et la plus grande partie de ce régiment sont déjà hors de combat, lorsque le colonel Corsin, qui a eu à peine le temps de se faire panser d'un coup de mitraille reçu à la cuisse droite, reparait à la tête des siens, porté à bras par ses sapeurs. Après avoir relevé le courage de ses soldats, il tente une quatrième attaque qui réussit, enlève les redoutes, culbute l'ennemi et pénètre en vainqueur dans la ville, toujours porté par ses sapeurs.

Cette glorieuse action et les éloges qu'il reçoit du maréchal Soult lui valent le grade de général de brigade le . Il en remplit les fonctions à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et 1811. Il est blessé à Villafranca (Galice) et est mentionné honorablement dans le rapport du général Dorsenne, général en chef de l'armée du nord d'Espagne.

M. Corsin fait aussi avec la Grande Armée la campagne de Russie, et s'y conduit en plusieurs occasions avec sa bravoure accoutumée. Pendant la retraite de Moscow, il est fait prisonnier de guerre à Orcha (Lituanie) le et conduit à Saratov près de la Volga.

Il est rentré en France le , et a été fait chevalier de Saint-Louis le 24 du même mois. Il a été employé dans la 8e division militaire.

Il commande à Antibes lorsque Napoléon Bonaparte revient de l'île d'Elbe en 1815. Le 1er mars, quinze hommes de l'expédition de ce dernier se présentent au nom de Buonaparte, pour qu'il les laisse entrer dans cette place. Le général Corsin les reçoit en les faisant désarmer. Il fait ensuite arrêter et emprisonner un officier envoyé par l'ex-empereur pour sommer la ville de se rendre, et s'assure aussi de la personne d'un autre officier qui est venu l'inviter à venir au Golfe-Juan près de Bonaparte. Après le et lorsque celui-ci a ressaisi le sceptre impérial, Corsin prend encore du service, ayant été investi en du commandement d'une division d'infanterie dans le 2e corps de l'armée du Nord, il a 2 chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus le .

En 1816, le gouvernement lui confie le commandement du département de Vaucluse (8e division militaire) et il a celui des Bouches-du-Rhône lorsque Louis XVIII le crée grand officier de la Légion d'honneur en . Le , le roi lui confère le titre de vicomte avec dispense du droit de sceaux.

Le , il reçoit le commandement d'une brigade dans le 2e corps de l'armée d'Espagne sous les ordres du duc d'Angoulême. Élevé le suivant au grade de lieutenant-général, il commande une division au même corps pendant le reste de la campagne, après avoir été cité avec éloge à l'ordre de l'armée pour la prise de Lorca (Murcie) et le combat de Campillo de Arenas. Le , il obtient la décoration de chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne de 4e classe.

De retour en France, il est nommé inspecteur général pour le 8e arrondissement d'inspection d'infanterie le et pour le 5e arrondissement le . En , le lieutenant-général du royaume, Louis-Philippe d'Orléans, lui donne le commandement de la 8e division militaire d'où il a été peu de temps après révoqué pour être mis en disponibilité. Il se retire alors dans sa ville natale.

Fin de vie

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Buste du Général de Corsin à Piolenc.
 
Fontaine du Cours Corsin - Piolenc

Ce général d'Empire a donné à sa commune de naissance les équipements utiles de l'époque : une école communale, l'adduction d'eau, la création de fontaines publiques, une place verdoyante (arbres du cours), un champ du repos, un hospice…

La Fontaine des Quatre Bourneu, présente sur le cours Corsin, nommé en son honneur, provient des biens d'André-Philippe Corsin[1].

Décorations

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Figure Blasonnement
Armes du baron Corsin et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Fontainebleau)).

Coupé le premier parti d'or à l'étoile d'azur, entouré d'un cor de chasse (grêlier) du même et de gueules au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième d'azur au trophée de six drapeaux d'argent, surmonté d'un casque en fasce du même.[2],[3],[4]

  Armes parlantes (Corsin ⇔ cor de chasse.).


Livrées : bleu, jaune, rouge et blanc[2].

Notes et références

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  1. Le site officiel de la Mairie de Piolenc - Monuments à voir
  2. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  3. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : Contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  4. Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange…, de René Borricand, Éditions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : Ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 2, L.G. Michaud, (lire en ligne) ;
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : Depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, L'auteur, (lire en ligne) ;
  • Casimir-François-Henri Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse : Ou, Recherches pour servir à l'histoire scientifique, littéraire et artistique, ainsi qu'à l'histoire religieuse, civile et militaire des villes et arrondissements d'Avignon, de Carpentras, d'Apt et d'Orange, vol. 1, Impr. de L. Devillario, (lire en ligne) ;

Articles connexes

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Liens externes

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