Aiguille Verte
L'aiguille Verte est un sommet du massif du Mont-Blanc, en Haute-Savoie, culminant à 4 122 mètres. Elle fait partie des 82 sommets de plus de 4 000 mètres recensés dans les Alpes.
Aiguille Verte | |||
L'aiguille Verte, versant du Nant-Blanc, et la face ouest des Drus | |||
Géographie | |||
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Altitude | 4 122 m[1] | ||
Massif | Massif du Mont-Blanc (Alpes) | ||
Coordonnées | 45° 56′ 05″ nord, 6° 58′ 12″ est[1] | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Département | Haute-Savoie | ||
Ascension | |||
Première | par Edward Whymper avec Christian Almer et Franz Biner | ||
Voie la plus facile | Couloir Sud dit Couloir Whymper (AD+) depuis le refuge du Couvercle | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Cette vaste montagne, d'accès difficile et longtemps invaincue, s'articule en trois versants :
- le versant sud, où se développe notamment sa voie d'ascension normale, le couloir Whymper. L'accès se fait par le refuge du couvercle (2 867 mètres). La descente par cette voie est périlleuse et suppose de tenir un horaire serré (redescendre avant que le couloir ne soit trop exposé au soleil) et d'excellentes conditions de neige et de glace ; une ligne de rappel récemment mise en place[Quand ?] permet actuellement une descente moins risquée ;
- le versant Nant-Blanc, qui domine la vallée de Chamonix ;
- le versant nord ou versant Argentière, où l'on remarque en particulier le couloir Couturier, long toboggan de neige et de glace de plus de mille mètres de hauteur alimenté par les chutes de sérac du glacier de la Verte.
En contrebas et entre ces deux versants se situe la station de ski des Grands Montets.
Aucune des voies accédant au sommet n'est facile :
« Avant la Verte on est alpiniste, à la Verte on devient montagnard... »
Toponymie
modifierUne hypothèse veut que son nom provienne de la teinte bleu-vert que prend la glace qui recouvre le sommet lorsque le soleil l'éclaire de profil. Mais plusieurs spécialistes s'accordent à dire que l’origine est à trouver dans la racine pré-celtique ver ou var désignant une hauteur. À Chamonix on dit « La Verte »[réf. nécessaire].
Alpinisme
modifierAscensions
modifier- 1865 : la première ascension a été effectuée par Edward Whymper, Christian Almer et Franz Biner le 29 juin par le couloir Whymper, qui reste la voie d'accès au sommet la plus facile. Ce couloir avait été auparavant observé par Whymper qui avait effectué la première ascension de la pointe Whymper des Grandes Jorasses dans ce but (ce qui explique qu'il ne soit pas monté au point culminant, la pointe Walker).
- 1876 : ascension par le couloir Cordier (versant d'Argentière), le 31 juillet, par Henri Cordier, Andreas Maurer, Jakob Anderegg, Thomas Middlemore, Johann Jaun et John Oakley Maund.
- 1881 : versant Charpoua de l'Aiguille Verte par le couloir en Y par Albert F. Mummery et Alexandre Burgener, le 30 juillet.
- 1929 : versant du Nant-Blanc par Camille Devouassoux et Armand Charlet.
- 1932 : couloir Couturier par Armand Charlet avec Marcel Couturier et Jules Simond.
- 1964 : première hivernale du versant Nant-Blanc par Georges Payot.
Voies d'ascension
modifierEn tant que sommet majeur du massif du Mont-Blanc, l'aiguille Verte comporte de nombreuses voies d'ascension[2].
L'aiguille Verte est généralement gravie par le couloir Whymper (AD), qui est également l'itinéraire de descente. En fin de saison, ce couloir n'est plus en condition (glace) et la voie de descente est alors l'arête du Moine (AD+).
L'aiguille Verte est connue pour ses nombreux couloirs difficiles (Couturier, Couloir en Y, Nant-Blanc) et qui sont des objectifs de choix pour les amateurs de ski de pente raide.
De nombreuses arêtes conduisent au sommet : arête des grands Montets, arête sans Nom, arête du Jardin. Les difficultés de ces arêtes sont similaires (AD+ à D+).
De nombreuses voies en mixte difficile se trouvent dans le versant nord du pic Sans Nom.
Elle comprend deux sommets satellites importants la Grande Rocheuse (4 102 m) et l'aiguille du Jardin (4 035 m) (qui a un sommet secondaire, la pointe Eveline, 4 026 m), qui comptent aussi parmi les sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres.
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Itinéraires du versant nord de l'aiguille Verte.
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Le versant Charpoua de l'aiguille Verte, avec le « couloir en Y », et à droite le haut du couloir Whymper, la Grande Rocheuse et l'aiguille du Jardin, depuis l'aiguille du Midi.
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L'aiguille Verte, versant du Nant-Blanc (à gauche) et les Drus (à droite).
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L'aiguille Verte vue du Salève ; la différence de hauteur avec les Drus est bien visible.
Notes et références
modifierAnnexes
modifierArticle connexe
modifierBibliographie
modifier- François Labande, La chaîne du Mont-Blanc : Guide Vallot. Sélection de voies, t. 2 : À l'est du col du Géant, Éditions Arthaud,
Liens externes
modifier- Ressource relative à la géographie :
- L'Aiguille Verte sur camptocamp.