Ahmed Chawqi
Ahmed Chawqi (1868 - ; en arabe : أحمد شوقي) est un poète et dramaturge égyptien. Considéré comme l'un des pionniers de la littérature arabe moderne, il a notamment introduit les épopées en littérature arabe. Il a aussi composé une poésie unique, largement considérée comme la plus importante du mouvement littéraire arabe du XXe siècle. Il est surnommé « le prince des poètes[1] ».
Alias |
Prince des poètes |
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Naissance |
Le Caire, Khédivat d'Égypte |
Décès |
(à 63 ans) Le Caire, Royaume d'Égypte |
Langue d’écriture | Arabe |
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Genres |
Œuvres principales
Chawquiyat
Biographie
modifierNé au Caire, Ahmed Chawqi grandit dans un environnement cosmopolite et privilégié : sa famille (d'origine kurde et tcherkesse par son père, mais turque et grecque par sa mère) était influente et en bonnes relations avec la cour du Khédive d'Égypte. Après avoir réussi son baccalauréat, il suivit des études juridiques puis obtint un diplôme en traduction.
Ahmed Chawqi se vit alors offrir un emploi à la cour du Khédive Abbas II Hilmi, une proposition qu'il a immédiatement acceptée. Il y travailla un an, puis fut envoyé poursuivre ses études de droit durant trois ans en France, d'abord à l'université de Montpellier puis à celle de Paris. Pendant son séjour en France, les œuvres des dramaturges français (en premier lieu Molière et Racine) l'influencèrent fortement, de même que les fables de La Fontaine, ce qui va se ressentir dans bon nombre de ses œuvres. Il obtint un diplôme d'études juridiques le et rentra en Égypte en 1894. Chawqi fut dès lors une personnalité culturelle influente jusqu'en 1914, lorsque les Britanniques l'exilèrent en Andalousie. Ahmed Chawqi y resta jusqu'en 1920, date de son second retour en Égypte. En 1927, ses pairs le "couronnèrent" Amir al Choâara' (أمير الشعراء, littéralement : Prince des Poètes) en reconnaissance de son apport considérable à la littérature arabe[2].
Il est l'arrière-grand-père maternel d'Amina Taha-Hussein Okada (également petite-fille, par son père, de l'écrivain Taha Hussein), conservatrice en chef de la section indienne du Musée national des arts asiatiques - Guimet de Paris[3].
Œuvre
modifierL'œuvre d'Ahmed Chawqi peut être répartie en trois périodes principales qui suivent les étapes de sa carrière :
- La seconde période correspond à son exil en Espagne. Pendant cette période, son sentiment de nostalgie et d'aliénation ont orienté son talent vers la composition de poèmes patriotiques sur l'Égypte et le monde arabe.
- La dernière période commence après son retour d'exil. Il s'intéressa dès lors à l'histoire glorieuse de l'Égypte antique et de l'Islam. Il écrivit des poèmes religieux, faisant l'éloge du prophète de l'islam Mahomet. La maturation de son style poétique se refléta dans ses pièces de théâtre dont les plus célèbres furent éditées durant cette période.
Théâtre
modifierAhmed Chawki fut le premier écrivain arabe à écrire du théâtre poétique.
On lui doit notamment :
- Cinq tragédies :
- Majnoun Laila, (مجنون ليلى, littéralement : Le Fou de Laila), sa première pièce.
- La Mort de Cléopâtre (مصرع كليوبترا), sa pièce la plus célèbre.
- 'Antara(عنترة), inspiré de la légende arabe d'Antara.
- Ali Bek Al-Kabir (علي بك الكبير).
- Qambiz (قمبيز).
- Et deux comédies:
- As-sit Houda (الست هدى, littéralement : Madame Houda)
- Al-Bakhila (البخيلة,littéralement : L'Avare)
Poésie
modifierAhmed Chawki a écrit des poèmes qui furent reconnus dès le début comme des chefs-d'œuvre. Ces poèmes ont été regroupés dans le recueil "Ach-Chawqiyyat" (الشوقيات), en quatre volumes, rassemblant poèmes et fables en vers à l'instar de ceux de La Fontaine. Ces volumes contiennent notamment Nahj Al-Burda (نهج البردة), une apologie de Mahomet. Par ailleurs, il a écrit un long poème sur l'histoire de l'Islam intitulé Les États arabes et les hommes valeureux de l'Islam (دول العرب وعظماء الاسلام). Il écrit aussi un poème au sujet du dernier calife sunnite, Hussein ben Ali[4].
Prose
modifierNotes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ahmed Shawqi » (voir la liste des auteurs).
- (ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « أحمد شوقي » (voir la liste des auteurs).il a aussi fait une poesie sur l'enfance
Voir aussi
modifierEsat Ayyıldız, “Ahmet Şevki’nin Mısır İstiklalinin Müdafaası İçin Sömürge Yöneticisine Hitaben Nazmettiği Lâmiyye’sinin Tahlili”, Arap Edebiyatında Vatan ve Bağımsızlık Mücadelesi, ed. Ahmet Hamdi Can – İhsan Doğru (Ankara: Nobel Bilimsel Eserler, 2021), 1-26.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (ar) Musée Ahmed Chawqi au Caire
- (it) Un monument dédié à Ahmed Chawqi à la Villa Borghese, Rome, Italie