Étage supralittoral
L'étage supra-littoral ou hygrohalin, appelé aussi zone supra-tidale est la partie la plus haute du littoral.
Étage supralittoral | |
Étagement littoral | |
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Étagement des algues, des lichens et de la faune littorale | |
Étage inférieur | |
Étage médiolittoral | |
Limite inférieure | Haute mer de Vives Eaux |
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Cet étage est marginalement submergé aux marées d’équinoxe de vive-eau ou par les plus hautes vagues des tempêtes, mais est régulièrement soumis à l’action des vagues et est humecté par les embruns.
Cet étage qui assure la transition entre les domaines marin et terrestre est dominé par les lichens et les végétaux halophiles terrestres.
Définition
modifierCet étage qui représente la liaison entre le milieu terrestre et le milieu marin, n'est jamais immergé (à l'exception des pleines mers de vives eaux exceptionnelles), mais reçoit des embruns, ce qui rend ce milieu très difficile pour l'acclimatation de la vie. Ce milieu est ainsi souvent réduit à une étroite bande. L’extension de cette zone d’humectation varie en fonction du mode. Elle est délimitée en mode calme ou abrité. Au contraire, en mode agité ou battu, l’étage supralittoral peut atteindre une extension verticale de plusieurs mètres, il s’étend vers le haut jusqu'à la limite extrême compatible avec l'existence d'espèces inféodées à l'ambiance marine et est limitée plus haut par les premières traces de végétation terrestre caractérisant l’étage adlittoral ou aérohalin (zone des embruns jamais submergée)[1].
La flore et la faune de cet étage forment une ceinture de transition entre la zone de balancement des marées et le domaine terrestre.
L'horizon supérieur est caractérisé par des espèces forestières (lierre , petit houx, les pins de type Pinus radiata et Pinus pinaster) et de landes (grand ajonc, callune, bruyère cendrée).
Les horizons moyen et inférieur sont caractérisés par les pelouses aérohalines (Armérie maritime, Anthyllide vulnéraire, Trèfle de l'ouest, Carotte à gomme, Lotus corniculata, Fétuque rouge pruineuse) et les végétations chasmo-halophiles (perce-pierre, petits Statices, Spergulaire des rochers, Silène maritime, Frankénie lisse, Cransons, Inule perce-pierre, Bette maritime, Plantain corne de cerf, Sagine maritime, Orpin d'Angleterre et la fougère Asplénie maritime)[2]. Sur les côtes d'Europe de l'Ouest et du Nord, on observe successivement, de haut en bas du substrat rocheux, trois ceintures de lichens caractéristiques : une ceinture vert pâle à gris clair de Ramaline des rochers (parfois associé à Ochrolechia parella, une ceinture à lichens jaune orangé (Xanthorie des murailles puis Caloplaque marine et Caloplaca ferruginea) et enfin une ceinture noire à Verrucaire noire (parfois parasitée par Caloplaca thallincola) qui marque le niveau des plus hautes mers. Présents à des niveaux où des algues peuvent se développer (Pelvetia canaliculata, Fucus spiralis) dans des stations bien éclairées et aérées, des lichens noirs, le lichine pygmée (sv)[3] (associé à des balanes, des patelles) en mode battu, Lichina confinis et Hydropunctaria maura en mode abrité[4]. Parfois les fissures des roches abritent la Littorine bleue[5].
Le substrat sableux est colonisé par des puces de mer et les cloportes de mer.
Par rapport aux marées
modifierPar rapport aux conditions
modifierFormation/composition géologique
modifierEnsoleillement
modifierTemps d'immersion
modifierAutres critères
modifierMode abrité
modifierFlore
modifierFaune
modifierMode semi-battu
modifierFlore
modifierFaune
modifierMode Battu
modifierFlore
modifierFaune
modifierLe rôle joué par l'Homme
modifierNotes et références
modifier- Jacqueline Cabioc'h, Alain Le Toquin, Jean-Yves Floc'h, Guide des algues des mers d'Europe, Delachaux et Niestlé, , p. 23.
- M. Rumelhart, Jean-Marie Géhu, Phytosociologie et paysage, J. Cramer, , p. 131
- Cyanolichen longtemps confondu avec une algue (il était dénommé Fucus pygmaea au XVIIIe siècle), il est une des rares espèces à tolérer l'immersion.
- Catherine Vadon, Au long des rivage. Côte Ouest : Atlantique, Manche et Mer du Nord, Dunod,
- Georges Chauvin, Les coquillages de nos côtes, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 7