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Temple protestant du Foyer de l'Âme

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Temple du Foyer de l'Âme
Image illustrative de l’article Temple protestant du Foyer de l'Âme
Présentation
Nom local Eglise réformée de la Bastille
Culte protestant réformé libéral
Type Temple protestant
Rattachement Église protestante unie de France
Fin des travaux 17 mars 1907
Style dominant Art nouveau
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2022)
Site web foyerdelame.fr
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 21″ nord, 2° 22′ 10″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Temple du Foyer de l'Âme
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Temple du Foyer de l'Âme
Géolocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 11e arrondissement de Paris)
Temple du Foyer de l'Âme

Le temple protestant du Foyer de l'Âme, située 7 bis rue du Pasteur-Wagner dans le 11e arrondissement de Paris, accueille une paroisse de tendance protestante libérale – c'est-à-dire un christianisme issu des Lumières, avec une lecture historico-critique de la Bible. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.

En 1881, l’Église réformée de Paris dans le cadre du régime concordataire français est divisée en paroisses locales autonomes, sur le vœu des protestants libéraux qui pensent pouvoir obtenir ainsi la gestion de deux temples, l'Oratoire du Louvre et Sainte-Marie, où ils sont majoritaires. Or, aux élections presbytérales de 1882, ils sont battus à Saint-Marie comme dans les autres paroisses parisiennes par les protestants « évangéliques », appelé orthodoxes par les libéraux, issus du Réveil. Pour préparer et gagner les élections suivantes, le Comité central libéral recrute alors le pasteur alsacien Charles Wagner[1].

À l'automne 1881, il loue un local situé 2 rue des Arquebusiers, dans le quartier de la Bastille, appelé « œuvre libérale dans la paroisse de Sainte-Marie ». Charles Wagner y anime l’École du dimanche, le cours des catéchumène et la Société de jeunes gens. En décembre 1885, il commence à y célébrer un culte régulier. Mais les élections presbytérales à Sainte-Marie confirment l'avance des « évangéliques » en 1886 et en 1889. Charles Wagner est un libéral modéré, non-sectaire, et préfère se concentrer sur le développement de son œuvre. En 1890, il la rebaptise « paroisse évangélique libérale des Arquebusiers », ce qui déplait aux libéraux. En mars 1891, c'est donc le pasteur Jules-Émile Roberty qui est choisi pour succéder à Ariste Viguié à l'Oratoire du Louvre.

Mais les libéraux l'aident en revanche à mettre sur pied une paroisse indépendante. Fin 1892, la communauté déménage au 91 du boulevard Beaumarchais, dans un local pouvant accueillir deux à trois cents fidèles.

En 1904, Charles Wagner effectue une tournée aux États-Unis à l'invitation du président Theodore Roosevelt, qui a lu une traduction de son livre La vie simple. Il y lève des fonds qui lui permettent de faire construire un nouveau temple. Le , il inaugure le temple du Foyer de l'Âme, dans une portion de la rue Daval qui devient en 1925 la rue du Pasteur-Wagner[2],[3],[4].

À l'étage, un dispensaire, un magasin de vêtements et les nombreuses activités proposées illustrent l'esprit de solidarité sociale qui anime la démarche du fondateur. Le dispensaire a aujourd'hui disparu mais subsiste l'engagement social de la paroisse dans de nombreuses activités.

En 2009 est inauguré un nouvel orgue, de la marque Blumenroeder[5].

Après l'obtention du label patrimoine du XXe siècle en 2011[6], les façades et toitures de l'immeuble et son clocher, le vestibule, la salle de culte comprenant la chaire, le buffet d'orgue, la table de communion et le parquet à balustrades attenant, la verrière et sa couverture sont inscrits au titre des Monuments historiques par arrêté du 14 octobre 2022[7].

Description

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La façade du temple, sobre, contraste avec l'esprit Art nouveau de la salle de culte. Une grande verrière au plafond illumine les lieux. Dans l'axe de l'entrée, on trouve une très ancienne impression de la Bible sur la table de communion, la chaire de prédication, et au-dessus, l'orgue[8]. L'orgue est construit en même temps que le temple, en 1907. Il est remplacé en 2009 par un orgue neuf, construit dans le buffet d'origine par la manufacture Blumenroeder de Haguenau[9].

Pasteurs de la paroisse

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Notes et références

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  1. André Encrevé, « Les protestants à Paris à la fin du XIX e siècle (1882-1907) », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-2015), vol. 154,‎ , p. 351–382 (ISSN 0037-9050, lire en ligne, consulté le )
  2. « Charles Wagner (1852-1918) | Musée virtuel du Protestantisme », sur www.museeprotestant.org (consulté le )
  3. Office du Tourisme et des Congrès de Paris, « Église réformée de la Bastille, Temple protestant du Foyer de l'Âme - Office de tourisme Paris », sur www.parisinfo.com (consulté le )
  4. André Encrevé, « Charles Wagner, « un libéral modéré » », Réforme (hebdomadaire),‎ (lire en ligne)
  5. « Temple protestant du Foyer de l’Âme », sur Musée protestant (consulté le )
  6. « Temple protestant du Foyer de l’âme », notice no EA75000002, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. « Temple du Foyer de l’âme », notice no PA75110005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Guillaume Dherissard, « Histoire des lieux | La paroisse », sur www.foyerdelame.fr (consulté le )
  9. Gilles Wagener, « L'orgue du Foyer de l'Âme | Concerts », sur www.foyerdelame.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Hélène Guicharnaud et Christiane Guttinger-Mettetal, « Temples réformés et églises luthériennes de Paris », La Voix protestante, 2013, p. 74-79
  • Bernard Reymond, « Les temples protestants réformés aux XIXe et XXe siècles », Chrétiens et sociétés,‎ , p. 201-221 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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