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Toghrul Ier Beg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Toghrul Beg
Illustration.
Tour (tombeau) de Tuğrul Beg à Ray au sud de Téhéran.
Titre
1er sultan seldjoukide

(25 ans)
Successeur Alp Arslan
Biographie
Dynastie Dynastie seldjoukide
Nom de naissance Rukn ad-Dunya wa ad-Din Abu Talib Muhammad Toghrul Beg ibn Mikail
Date de naissance
Date de décès
Père Arslân-Mikha'il
Conjoint Aka
Altun Jan Khatun
Seyyedeh Fatima
Religion Sunnisme

Tuğrul Beg[note 1] ou Toghrul Beg[note 2] (signifiant « Le Prince Faucon[1] »), né en 993[2] et mort le , est un prince turc seldjoukide et le petit-fils de Seldjouk (Saldjük). Il est reconnu comme étant le fondateur de l'Empire seldjoukide (qu'il dirigea de 1037 à 1063).

Il prend la tête des Turcs Seldjoukides en 1037 (après avoir unifié les guerriers turcomans des steppes d'Asie centrale), puis est proclamé roi et sultan par le calife abbasside de Bagdad en 1055. Il est considéré par les Turcs comme le premier souverain à instaurer une laïcité dans un État[3].

En 1025, après la défaite de son oncle Arslan-Israïl (en), fils de Seldjouk, vaincu et capturé par Mahmoud de Ghaznî, il quitte avec son frère Chaghri Beg (en) ses bases du Khârezm et avance vers le Khorasan. Vers 1028-1029, ils s’emparent de Merv et de Nichapur[4] puis se rendent indépendants des Ghaznévides (1031). Toghrul-Beg se proclame sultan de Nichapur (1038). Il nomme Mansûr ibn Muhammad al-Kundari au poste de vizir[5],[6].

Le , les Turcs Ghaznévides sont vaincus à Dandãnqãn, au nord de Merv par les Seldjoukides qui occupent le Khorasan. Chaghri Beg (en) (1040-1058) puis son fils Alp Arslan restent au Khorasan pendant que Toghrul-Beg part à la conquête de l’Iran et de l’Irak. Toghrul-Beg prend conscience de l’attachement des Iraniens à un pouvoir fort et centralisé, qui contraste avec les principes anarchiques des Turcomans. Il tire également parti du scandale causé par la domination bouyide sur le calife pour renforcer l’attachement des notables khorasaniens, qui pensent assurer le contrôle des territoires reconquis sur le chiisme. Les armées khorasaniennes, bien équipées pour la prise des villes, renforcent les Turcomans dont la force vient surtout de la mobilité.

En 1046, Toghrul-Beg prend Hamadhân, puis Ispahan[4] et fait de Rey (englobée dans l'actuelle Téhéran) sa capitale. Il s'oppose à l'attaque des Fatimides d’Égypte contre Bagdad (1054), puis lance des raids en Arménie sur la région de Van (1054-1055)[4]. En 1055, sollicité par le calife abbasside après les négociations du juriste Al-Mawardi, il entre pacifiquement dans Bagdad et libère le calife de la tutelle des Bouyides[4]. Le sunnisme est restauré. Toghrul-Beg est proclamé sultan et émir de l’est et de l’ouest par le calife (1058). Il épouse une fille de ce dernier[4].

À sa mort en 1063, son neveu Alp Arslan, fils de Chaghri Beg (en), lui succède à la tête de l’Empire seldjoukide.

Notes et références

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    • turc : Tuğrul Beg,
    • persan : rukn-e-dīn ṭoḡrul-bek ben seljūq: رکن‌الدین طغرل‌بک بن سلجوق,
    • arabe : abū ṭālib rukn ad-dīn ṭuḡrul bak malik al-mašriq wa al-maḡrib muḥammad ben mīkāʾīl ben saljūq,
    • أبو طالب ركن الدين طغرل بك "ملك المشرق والمغرب" محمد بن ميكائيل بن سلجوق
  1. Parfois appelé également Tughril Beg en français.

Références

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  1. Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs : Deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée, Fayard, , 494 p. (ISBN 978-2-213-60672-9), p. 169
  2. Robert Mantran, « Toghroul beg », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. (tr) Silvan Güneş, « Laik Selçuklu Devleti’ne Osmanlı Hanedanı Son Vermiştir. », sur biyografiyazarı, (consulté le )
  4. a b c d et e (en) « Toghrïl Beg », sur global.britannica.com (consulté le ).
  5. ʻAbd al-Raḥmān Badawī, Histoire de la philosophie en Islam, J. Vrin, (lire en ligne), p. 344
  6. Ou 'Amid al-Mulk al-Kunduri selon Paul Walker (introduction de A guide to conclusive proofs for the principles of belief, p. xxii).

Bibliographie

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Liens externes

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