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Rudolf Clausius

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Rudolf Clausius
Rudolf Clausius
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Bonn
Sépulture
Ancien cimetière de Bonn (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Rudolf Julius Emanuel ClausiusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Rudolf GottliebVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoints
Adelheid Rimpau (d)
Sophie Sack (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Domaine
Membre de
Conflit
Maître
Johann Salomo Christoph Schweigger (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Johann Salomo Christoph Schweigger (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 227)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Rudolf Clausius
Signature
Plaque commémorative

Rudolf Julius Emmanuel Clausius (Köslin, province de Poméranie, Bonn, ) est un physicien prussien connu pour ses contributions majeures à la thermodynamique.

Fils de pasteur, Clausius effectua ses études secondaires au lycée de Stettin puis étudia les mathématiques et la physique à partir de 1840 à Berlin avec, entre autres professeurs, G. Magnus, Lejeune-Dirichlet, Jakob Steiner ; il suivait également les cours d'histoire de Leopold von Ranke. En 1847 il soutint sa thèse, consacrée aux aberrations optiques créées par l'atmosphère terrestre, à Halle sous la direction de Johann Salomo Christoph Schweigger (de). Il enseigne ensuite la physique et les mathématiques au lycée de Friedrichswerder à Berlin jusqu'en 1850. Cette année-là, il est nommé professeur de physique à l'école combinée d'artillerie et du génie de Berlin, et exerce en tant que privat-docent à l'Université Frédéric-Guillaume de Berlin. Il a été successivement professeur à Zurich (1855), Wurtzbourg (1867) puis à Bonn[2] (1869) où il termina sa carrière.

Il effectua la guerre de 1870 comme chef d'une compagnie de brancardiers formée d'étudiants volontaires, et reçut une blessure au genou qui le laissa handicapé à vie.

Sa première femme est morte en couches à la naissance de leur sixième enfant, en 1875. Sa fille Mathilde, qui tint ensuite son ménage et assurait l'éducation de ses frères et sœurs, épousa en 1882 le théologien Friedrich Zimmer (de)[3],[4]. Clausius s'est remarié deux ans avant sa mort.

Découvrant au hasard de ses recherches l'ouvrage oublié Réflexions sur la puissance motrice du feu de Nicolas Léonard Sadi Carnot, il en comprit immédiatement la portée et en assura la promotion auprès des physiciens de son époque.

Il complète l'énoncé de la deuxième loi de la thermodynamique (1850), et inventa le concept d'entropie en 1865. Il est reconnu sur le plan international comme le véritable énonciateur du second principe de la thermodynamique puisque ayant introduit la notion d'entropie toujours utilisée aujourd'hui.

Clausius justifie son choix dans Sur diverses formes des équations fondamentales de la théorie mécanique de la chaleur (1865)[5] :

« Je préfère emprunter aux langues anciennes les noms des quantités scientifiques importantes, afin qu'ils puissent rester les mêmes dans toutes les langues vivantes ; je proposerai donc d'appeler la quantité S l'entropie du corps, d'après le mot grec η τροπη une transformation. C'est à dessein que j'ai formé ce mot entropie, de manière qu'il se rapproche autant que possible du mot énergie ; car ces deux quantités ont une telle analogie dans leur signification physique qu'une analogie de dénomination m'a paru utile. » (cité dans Dictionnaire d'histoire et de philosophie des sciences de Dominique Lecourt, PUF, 1999)[6].

Ses travaux sur la thermodynamique lui valurent la médaille Copley en 1879.

Publications

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  • De la fonction potentielle et du potentiel, Gauthier-Villars (Paris), 1870, Texte en ligne disponible sur IRIS

Bibliographie

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Notes et références

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  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/d2da5d4426514463823d0943afd237ff » (consulté le )
  2. José Philippe Pérez et Anne-Marie Romulus, Thermodynamique : fondements et applications avec exercices et problèmes résolus, Paris, Masson, coll. « Enseignement de la physique », , 564 p. (ISBN 978-2-225-84265-8 et 2-225-84265-5, OCLC 28877729, BNF 35591418)
  3. « Karl Friedrich Zimmer » dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL)
  4. (de) Manfred Berger, « Friedrich Zimmer », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 25, Nordhausen, (ISBN 3-88309-332-7, lire en ligne), colonne 1583-1600 (consulté le 17 mai 2010).
  5. Rudolf Clausius, Théorie mécanique de la chaleur, Eugène Lacroix, , 441 p. (lire en ligne), p. 411
  6. Gonczi Georges, Comprendre la thermodynamique avec des exercices résolus et commentés - Licence, CPGE - 2e édition revue et corrigée, Editions Ellipses, (ISBN 978-2-340-05170-6, lire en ligne), p. 22 (note 7)

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Articles connexes

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Liens externes

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