République autonome d'Abkhazie
République autonome d'Abkhazie Аҧсны (ab) | |
Carte de l'Abkhazie | |
Localisation de l'Abkhazie par rapport à la Géorgie | |
Administration | |
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Pays | Géorgie |
Statut politique | Région autonome de la Géorgie (de jure) Revendication sur la république d'Abkhazie (de facto) |
Capitale | Soukhoumi 43° 01′ N, 41° 02′ E |
Président du Conseil suprême | Jemal Gamakharia |
Président du Cabinet des ministres | Rouslan Abachidze |
Démographie | |
Population | 240 705 hab. (2011[1]) |
Densité | 28 hab./km2 |
Langue(s) | Abkhaze, géorgien, russe [1], arménien |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 05′ 01″ nord, 41° 15′ 49″ est |
Superficie | 8 653 km2 |
Divers | |
Monnaie | Lari Rouble russe |
Fuseau horaire | UTC +3 |
Hymne | Aiaaira |
Devise | \ |
Sources | |
1. L'abkhaze est langue officielle par la constitution de la Géorgie ; le russe est utilisé de facto par le gouvernement séparatiste. | |
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La république autonome d'Abkhazie est de jure une subdivision de la Géorgie, créée en 1992, dont le territoire est administré de facto par les séparatistes de la république d'Abkhazie.
Un gouvernement en exil de l'administration de l'Abkhazie a été mis en place par la Géorgie en 2008, après la perte, lors de la guerre russo-géorgienne, de la Haute Abkhazie, portion du territoire sous contrôle géorgien (le reste du territoire ayant été perdu à la fin de la guerre d'Abkhazie). L'intégrité territoriale de la Géorgie est reconnue par la communauté internationale.
Histoire
[modifier | modifier le code]La république autonome d'Abkhazie remplace la république socialiste soviétique autonome d'Abkhazie. Le 21 février 1992, la junte au pouvoir en Géorgie restaure la Constitution de la république démocratique de Géorgie en remplacement de la Constitution de 1978 datant de l'époque soviétique. Le gouvernement géorgien déclare cependant que cette décision n'abrogera pas le statut d'autonomie de l'Adjarie et de l'Abkhazie[2].
En réaction à ce changement de Constitution, une partie des députés du Conseil suprême de l'Abkhazie déclarent, le 23 juillet 1992, l'indépendance de la république autonome sous le nom de république d'Abkhazie. La Constitution de 1978 est abrogée et remplacée par celle de la République socialiste soviétique abkhaze[3]. Les décisions sont invalidées par le Parlement géorgien. Le 30 juillet, une partie des députés du Conseil suprême, appartenant à Géorgie démocratique, proclament la république autonome d'Abkhazie[4].
La Géorgie répond le 13 août en envoyant les forces de sécurité reprendre le contrôle de l'Abkhazie. C'est le début de la guerre d'Abkhazie (1992-1993)[3].
Après la guerre, la Géorgie perd le contrôle du territoire, à l'exception de la Haute Abkhazie, dont la population avoisine les 2 000 habitants (1-1,5 % de la population abkhaze d'après-guerre) et centrée autour de la vallée de Kodori (représentant 17 % du territoire de la république autonome d'Abkhazie). Le gouvernement géorgien proposa la tenue de discussion avec cinq parties au conflit : le gouvernement de la République autonome, le gouvernement des autorités de facto d'Abkhazie, et le gouvernement de la Géorgie, avec la Russie et les Nations unies, afin de déterminer le statut final de l'Abkhazie dans l’État géorgien[5]. La partie abkhaze voulait être assurée que la Géorgie n'essayerait pas de résoudre la question par la force avant d'avoir été invitée à négocier.
De 1992 à 2006, la Haute Abkhazie est sous le contrôle des forces d'Emzar Kvitsiani, qui reconnaît l'autorité de la Géorgie sur la région. Il est représentant présidentiel dans la région de 1997 à 2003[6]. Cependant, en 2005, sa milice, accusée d'« activités criminelles », est dissoute par le gouvernement central. Celui-ci reprend le contrôle de la localité lors d'une opération de police en 2006[7].
Entre et , le gouvernement abkhaze reconnu par la Géorgie siège ainsi en Haute Abkhazie. Cependant, il fut contraint à l'exil en août 2008 lors de la guerre russo-géorgienne à la suite de la prise de la localité par les forces armées d'Abkhazie.
Le gouvernement en exil est responsable de la gestion d'environ 250 000 déplacés internes qui ont été forcés de quitter l'Abkhazie après la guerre d'Abkhazie et le départ forcé des Géorgiens de la région[8],[9].
Statut, politique et organisation administrative
[modifier | modifier le code]Gouvernement en exil
[modifier | modifier le code]Parlement en exil
[modifier | modifier le code]Le Conseil suprême est actuellement composé de 19 membres, tous élus lors des élections de 1991. Les membres du Parlement national de 1991 représentant les circonscriptions situées en Abkhazie sont également membres du Conseil suprême[10],[11].
Le Conseil suprême nomme le gouvernement en exil.
Organisation territoriale
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Government of the Autonomous Republic of Abkhazia » (voir la liste des auteurs).
- Le recensement effectué par l'Abkhazie en 2011 donne 240705 habitants mais les résultats du recensement sont contestés. Les estimations en 2006 donnaient entre 157 000 et 190 000 habitants.
- (en) « Discordant Neighbours: A Reassessment of the Georgian-Abkhazian and Georgian-South Ossetian Conflicts », sur Google Books (consulté le ).
- « The Abkhazia Conflict in Historical Perspective », sur ifsh.de (consulté le ).
- (en) https://sokhumi.academia.edu/KakhaKvashilava, « Why Abkhazia is Georgia A True History E », sur www.academia.edu (consulté le ).
- The Resolution of the Parliament of Georgia on the measures of conflict settlement in Abkhazia
- (en) « Supporters Demand Release Of Jailed Former Georgian Warlord », sur RadioFreeEurope/RadioLiberty, rferl (consulté le ).
- « La Géorgie se bat contre un chef rebelle, tout en se défendant de vouloir relancer le conflit abkhaze », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- Birgitte Refslund Sørensen, Marc Vincent (2001), Caught Between Borders: Response Strategies of the Internally Displaced, pp. 234-5. Pluto Press, (ISBN 0-7453-1818-5).
- On Ruins of Empire: Ethnicity and Nationalism in the Former Soviet Union Georgiy I. Mirsky, p. 72
- (en) « Georgia from National Awakening to Rose Revolution », sur Google Books (consulté le ).
- (en) « Meeting of Members of European Georgia with Representatives of Movement “Assembly of Abkhazians” - Parliament of Georgia », sur parliament.ge (consulté le ).