Place de la Liberté (Brest)
Place de la Liberté | |||
Perspective monumentale de la place de la Liberté, ouvrant sur la rue de Siam, avec la rade en arrière-plan, et sur la droite, le clocher de l'église Saint-Louis dépassant du centre reconstruit. | |||
Situation | |||
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Coordonnées | 48° 23′ 27″ nord, 4° 29′ 08″ ouest | ||
Pays | France | ||
Région | Bretagne | ||
Ville | Brest | ||
Début | Rue Jean-Jaurès | ||
Fin | Rue de Siam | ||
Morphologie | |||
Type | Place | ||
Histoire | |||
Création | dans sa version actuelle, les années 1950 (la Reconstruction), réaménagé dans les années 1990. | ||
Anciens noms | les Glacis | ||
Monuments | Monument aux morts (XXe siècle) Porte Saint-Louis (XIXe siècle) square Mathon hôtel de ville (XXe siècle) |
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Géolocalisation sur la carte : Brest
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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La place de la Liberté est l'une des places majeures de la ville de Brest, depuis la Reconstruction.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle se situe entre la rue de Siam et la rue Jean-Jaurès, principales artères commerçantes du centre-ville. Surnommée Lib’ par les Brestois, elle est régulièrement le théâtre de diverses manifestations, telles que le marché de Noël. On y trouve également l'entrée principale de l'hôtel de Ville, l'un des bâtiments totem de Brest et inauguré en 1961.
Cette place est un nœud entre différents moyens de transport, la ligne A et la ligne B (2026) du tramway et aussi par Les lignes de bus 1, 2, 3, 4, 5, 12, 13, 16 ,19 et la ligne bleue (été).
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]La place avant-guerre
[modifier | modifier le code]Avant la Guerre, la place était appelée les Glacis. Elle était en fait l'une des entrées de Brest intra-muros, avec les portes Landerneau (porte principale de Brest même) et Saint-Louis (porte piétonne percée au XIXe siècle, du nom du quartier autour de l'église Saint-Louis). Les fortifications étaient l’œuvre de Vauban et séparaient la ville intra-muros des faubourgs Saint-Martin et Saint-Michel qui s'étaient développés à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
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Les Glacis, porte Landerneau, vue de la place de la Liberté ; derrière les murs, la place des Portes ouvrant sur la rue de Siam et la Grand-rue (renommée rue Louis-Pasteur en 1907)
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Place des Portes ouvrant sur la rue de Siam (gauche) et la Grand-rue (droite)
La nouvelle place de la Liberté
[modifier | modifier le code]L'ensemble place de la Liberté, le square Mathon ainsi que le monument aux morts situé dans ce dernier, fut dessiné par Jean-Baptiste Mathon comme nouveau centre du Brest nouveau, réunifiant ex-intra-muros et les faubourgs par cette espèce de forum. L'architecte voulait lui insuffler l'esprit classique des places royales. Les immeubles parés de granit, dans le style néo-classique moderne et épuré sont des architectes Jean de Jeagher, Y. Francès et M. Philippe[1], et le nouvel hôtel de ville, à l'inspiration moderne, devait terminer cet ensemble ; il fut conçu par Maurice-Léon Génin, et il est à noter qu'il s'est montré bien exigu à l'usage, contrastant avec son imposante apparence.
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Le plan Mathon tel qu’il fut adopté en 1948, avec la place de la Liberté fermant l'axe majeur rue de Siam
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Vue de l’hôtel de ville de Brest et du monument aux morts fermant la nouvelle rue de Siam (cliché de 2005)
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L'hôtel de ville et aperçu des immeubles néo-classiques modernes et épurés en parement de granit
La rénovation de la place
[modifier | modifier le code]La place telle que Mathon l'avait dessinée, plus large que la place Saint-Marc à Venise, était un espace mal maîtrisé, qui formait une frontière entre les deux rues commerçantes de Brest - la rue de Siam et la rue Jean-Jaurès - , matérialisée par l'avenue Georges-Clemenceau. Elle fut très largement reconstruite par Bernard Huet qui y intégra une fosse, diminuant la place centrale et la borda de deux îlots sobres. La connexion piétonne entre les deux grands axes de Brest fut rendue possible par un passage sous l'avenue Georges-Clemenceau. Elle fut inaugurée en 1996[2].
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Hôtel de ville de Brest.
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La place de la Liberté à Brest un jour de foire Saint-Michel
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Le tram, traversant la place
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Station Liberté
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts
[modifier | modifier le code]Élément central de l'ensemble place de la Liberté/square Mathon, s'élève le monument aux morts construit en 1954, dessiné par Jean-Baptiste Mathon, au centre du square. Le monument a été modifié par Bernard Huet au moment de rénovation de la place et du square. Sur le monument, on peut lire la citation de Charles Péguy « Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés », côté place de la Liberté, et « La ville de Brest à ses enfants morts pour la France » et sa version en breton « D'hor bugale maro evit ar vro » sur chaque flanc du monument.
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Vue générale
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Face nord-ouest
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Face sud-est
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Vue de face
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« Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés ».
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Détail de gauche
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Détail de droite
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Détail
Le square Mathon
[modifier | modifier le code]Le square Mathon, du nom du l’urbaniste en chef Jean-Baptiste Mathon, ferme à la fois la place de Liberté d'un côté et la rue de Siam de l'autre. Il se présente en arc de cercle dans l'alignement du reste de la place et de la rue de Siam. Le square abrite les vestiges des fortifications de la ville, et le monument aux morts, la pièce centrale de l'ensemble place de la Liberté/square Mathon. Il ne reste que pas grand chose de la porte principale de Brest même, la porte Landerneau ; en revanche, la porte piétonne Saint-Louis - du nom du quartier autour de l'église Saint-Louis -, percée au XIXe siècle, est presque intacte. Une maquette de Brest au XIXe siècle ferme désormais cette porte devenue aveugle par la construction du monument aux morts.
À l'origine dessiné par Jean-Baptiste Mathon, le square fut repensé par Bernard Huet, en même temps que le reste de la place ; il y intégra les vestiges mis au jour pendant le chantier de réaménagement de l'ensemble place de la Liberté/square Mathon, permettant de la jonction piétonne entre la place et la rue de Siam. L'ensemble est inauguré le par le maire de Brest, Pierre Maille, et l'architecte concepteur Bernard Huet.
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Le square Mathon. À droite, sous la végétation au premier plan, le muret de pierres est le vestige de l'ancienne porte Landerneau.
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Représentation des vestiges de la ville de Brest, incrustée dans la porte Saint-Louis, dorénavant aveugle
Notes et références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Le Couédic, Carmen Popescu et Rachel Sattolo, Art public et projet urbain : Brest, 1970-2000, Rennes, PUR, , 171 p. (ISBN 978-2-7535-0537-7)
- Jean-Louis Auffret, Brest d'hier à demain, Saint-Thonan, Éditions Cloître, , 175 p. (ISBN 2-910981-65-7)