[go: up one dir, main page]
More Web Proxy on the site http://driver.im/Aller au contenu

Pierre Decourcelle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pierre Decourcelle
Pierre Decourcelle photographié par Paul Boyer.
Fonction
Président
Société des gens de lettres
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Decourcelle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Adrien DecourcelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
ChoufleuryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Rédacteur à
Père
Enfant
Claudine Decourcelle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Distinction
Vue de la sépulture.

Pierre Decourcelle, né le à Paris 6e et mort le à Paris 8e[1], est un romancier, dramaturge et scénariste français.

Pierre Decourcelle à sa table de travail.

Fils du dramaturge et chansonnier Adrien Decourcelle, il s’essaie, après de brillantes études au lycée Charlemagne à la finance, puis au journalisme. Rédacteur au journal Le Gaulois, il y publie régulièrement des chroniques dramatiques sous le pseudonyme de « Choufleury[2] » aux côtés de Guy de Maupassant qui lui dédie la nouvelle Lui ?, en 1883.

En 1899, le guide Paris-Parisien le présente comme une « notoriété des lettres », auteur de « drames violents et empoignants qui se jouent 400 fois de suite[3] ». Son plus gros succès à la scène demeure le mélodrame Gigolette (1894), adapté au moins deux fois au cinéma, et sa pièce policière Sherlock Holmes (1907), qui met en vedette le célèbre personnage d’Arthur Conan Doyle, adaptée à la télévision en . Cette pièce est adaptée de celle de William Gillette qui lui-même, a écrit la pièce éponyme et qui a lui-même incarné avec brio le détective.

Comme romancier, il est surtout l’auteur de récits sentimentaux, dont La Chambre d'amour (1891), La Mendiante d’amour (1892) et Les Deux Frangines (1903), mais il s'intéresse également au roman policier, notamment avec Les Deux Gosses (1880), roman qu’il adapte ultérieurement pour le théâtre et plusieurs fois repris au cinéma, et qui raconte comment un jeune garçon placé chez un truand est peu à peu initié au crime. « D'autres romans ou feuilletons de Decourcelle s’apparentent résolument au genre policier : Le Crime d'une sainte (1905), Quand on aime... (1906-1907), La Mort qu'on tue (1914), La Danseuse assassinée (1924) »[4].

Son père, Adrien Decourcelle, ayant épousé en 1851 une nièce d’Adolphe d'Ennery, en tant que petit-neveu du fortuné dramaturge et homme d'affaires, il prend part - sans succès - comme un autre neveu, Hippolyte Cerf, et deux nièces dont Hortense Janning, née Philippe, aux démêlés judiciaires qui suivirent la mort de ce dernier, légataire universel de son épouse Clémence d'Ennery, morte quatre mois avant lui, en , et qui avait testé en faveur d'une fille légitimée in extremis[5].

Il épouse en 1895 Edmée About, fille de l'écrivain Edmond About. Ils auront une fille, Claudine.

Il est envisagé en 1899, comme Ernest Blum, pour collaborer avec Jules Verne à l'adaptation au théâtre des Tribulations d'un Chinois en Chine, projet qui ne verra jamais le jour[6].

En , en compagnie de banquiers engagés aux côtés de Pathé frères — Saul et Georges Merzbach — et d’un autre auteur dramatique, Eugène Gugenheim[7], il fonde la Société cinématographique des auteurs et gens de lettres (S.C.A.G.L), dont l’objectif est d’élargir le public du cinéma à des couches plus cultivées et plus aisées de la population[8], et qui se vouait à l’adaptation au cinéma de classiques de la littérature populaire comme Les Deux Orphelines, Paillasse, Le Courrier de Lyon, La Fille des chiffonniers, La Closerie des genêts, Les Mystères de Paris, etc.

Il préside la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en 1912 et 1913.

Nommé chevalier de la Légion d'honneur le , il est élevé au rang d’officier, le , puis à celui de commandeur, le [9].

Couverture de l'édition française de la pièce de théâtre Sherlock Holmes de William Gillette, traduite en 1907 par Pierre Decourcelle.
Couverture illustrée par Gino Starace pour une réédition du roman La Buveuse de larmes, Paris, Librairie Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire », no 32, .
Couverture illustrée par Gino Starace pour une réédition du roman Les Deux Gosses, Paris, Fayard, collection « Le Livre populaire », no 42, .
  • La Buveuse de larmes, 1885.
  • Le Chapeau gris : grand roman nouveau, Paris, (lire en ligne sur Gallica).
  • Les Deux Gosses, roman illustré par H. Meyer, Jonnard et al., en 3 volumes, Jules Rouff & Cie, 1880.
  • Fanfan, deuxième volume du précédent, 1891.
  • Le Crime d'une sainte, 1890 ; réédition en 1905.
  • La Chambre d'amour, 1891.
  • La Mendiante d'amour, 1892 ; réédition en 1911.
  • Mam'zelle Misère, Paris, (lire en ligne sur Gallica).
  • La Buveuse de larmes, 1893.
  • Voleuse d'honneur, 1894.
  • Gigolette, roman tiré de la pièce homonyme, La Librairie illustrée, 1895.
  • Crime de femme, 1895.
  • Les Fêtards de Paris, 1901.
  • Le Curé du Moulin-Rouge, 1903.
  • Les Deux Frangines, 1903.
  • Les Requins de Paris, 1903.
  • Les Ouvrières de Paris, 1904.
  • La Bâillonnée, roman en quatre parties, 1904.
  • La Mère Coupe-Toujours, 1905.
  • La Môme aux beaux yeux, 1905.
  • Quand on aime..., 1907.
  • Le Million de la bonne, 1911.
  • Fille d'Alsace, 1913.
  • Le Mort qu'on tue, 1914.
  • Les Marchands de patrie, 1916.
  • Les Mystères de New-York, Éditions Renaissance du Livre, coll. « Les Romans-Cinémas », 1916.
  • La Danseuse assassinée, 1924.

Adaptations

[modifier | modifier le code]

À la télévision

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives de Paris 8e, acte de décès no 1853, année 1926, vue 18/31.
  2. Maupassant, Contes et Nouvelles, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », (ISBN 978-2-07010-805-3, lire en ligne), chap. 253, p. 1543.
  3. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 47.
  4. Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières, vol. 1, p. 551.
  5. Henri Chevalier-Marescq (dir.), « Le Testament d'Adolphe d'Ennery », Revue des Grands Procès, 1900.
  6. Volker Dehs, Likao ou le Chinois éclipsé, in Jules Verne & Co no 1, 2011, p. 64
  7. Eugène Gugenheim sur data.bnf.fr.
  8. Jean-Jacques Meusy, « Aux origines de la Société cinématographique des auteurs et gens de lettres (S.C.A.G.L. ) : le bluff de Pierre Decourcelle et Eugène Gugenheim », 1895, revue d'histoire du cinéma, AFRHC, no 19,‎ , p. 8.
  9. « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur de Pierre Decourcelle », base Léonore, ministère français de la Culture.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :