Paris-Gare-de-Lyon
Paris-Gare de Lyon | |
Image illustrative de l’article Paris-Gare-de-Lyon La façade principale et la tour de l'horloge (juillet 2005) | |
Localisation | |
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Pays | France |
Ville | Paris |
Arrondissement | 12e |
Adresse | Place Louis-Armand 75571 Paris Cedex 12 |
Coordonnées géographiques | 48° 50′ 41″ nord, 2° 22′ 25″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Surface : RFF/SNCF : RFF : RATP |
Exploitant | Surface : SNCF : SNCF : RATP |
Code UIC | 87686030 |
Site Internet | Paris-Gare-de-Lyon, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Services | TGV Sud-Est Lyria Artésia Modèle:Intercités/correspondances TER Bourgogne |
Caractéristiques | |
Voies | Surface : 22 : 4 : 2 |
Quais | Surface : ? : 2 : 1 |
Transit annuel | 83 millions[1] |
Zone | 1 (tarification Île-de-France) |
Altitude | 35 m |
Historique | |
Mise en service | Surface : , actuelle 1900 : : |
Architecte | Marius Toudoire |
Correspondances | |
Métro | Gare de Lyon |
Bus et Noctilien | Voir Correspondances |
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Paris-Gare de Lyon est l'une des sept gares terminus du réseau de la SNCF à Paris. Elle est située dans le 12e arrondissement. Son code SNCF est PLY.
C'est à la fois une gare de grandes lignes assurant la desserte d'un grand quart Sud-Est de la France, en particulier des villes de Clermont-Ferrand, Dijon, Besançon, Lyon, Grenoble, Valence, Avignon, Saint-Étienne, Marseille, Toulon, Nice et Montpellier, une gare internationale (Genève et Lausanne en Suisse et aussi l'Italie) et une gare du réseau Transilien (lignes Paris-Montereau via Héricy, Paris-Montereau via Moret et Fontainebleau et enfin Paris-Montargis) réalisant la desserte du sud-est de l'agglomération parisienne avec la ligne R du Transilien.
La gare de Lyon est aussi la tête de ligne des TGV Sud-Est, Rhône-Alpes et Méditerranée. C'est la troisième gare de Paris par son trafic (environ 83 millions de voyageurs par an), et la première en termes de trains de grande ligne (TGV inclus) ou de trafic TGV[1]. Elle offre aux voyageurs des correspondances avec deux lignes de RER (ligne A et ligne D) et deux lignes de métro (ligne 1 et ligne 14).
L'entrée principale, sur la place Louis-Armand, donne sur la rue de Lyon (qui, elle-même, conduit vers la place de la Bastille) et sur le boulevard Diderot.
Cette gare se distingue par son beffroi, tour carrée haute de 67 mètres et portant sur ses quatre faces des cadrans d'horloge de 6,5 m de diamètre dont les aiguilles des heures et des minutes mesurent respectivement 2,8 m et 4 m. Arrêtée suite à la tempête du 26 décembre 1999, cette horloge a été remise en marche le 15 février 2005 (avec son mécanisme d'origine, modernisé par un système de motorisation et de synchronisation sur le signal horaire transmis par France Inter en ondes longues).
Histoire
L'embarcadère de Lyon (I) est ouvert officiellement au public le 12 aout 1849. Ce n'est qu'un bâtiment de planches en attendant les arbitrages entre l'État français et la compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon, première du nom. La compagnie du P.L. était peu flattée d'arriver face à la Maison d'arrêt de la Nouvelle Force dite « prison Mazas ». Elle espérait pouvoir aller jusqu'à la place de la Bastille. Le tracé a été utilisé pour la création de la rue de Lyon.
La gare de Lyon (II) fut construite sur des plans de François-Alexis Cendrier en 1855 comme terminus des lignes de la compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (P.L.) deuxième du nom. Cette gare est édifiée sur une levée de terre de 6 à 8 mètres destinée à la protéger des crues de la Seine. Elle ne comporte que 5 voies couvertes d'une grande halle de 220 mètres et large de 42. Un portique, enjambant l'entrée de la cour de l'Arrivée, à droite, reliait la gare proprement dite à un bâtiment d'administration centrale sur le côté, le Bâtiment X donnant sur le boulevard Mazas. Cette gare est détruite partiellement par un incendie lors de la Commune de Paris en 1871 et reconstruite à l'identique.
En 1900, les voyageurs visitant l'Exposition universelle de Paris arrivent dans une nouvelle gare de Lyon (III) à 13 voies, dessinée par l'architecte toulonnais Marius Toudoire. Elle dispose désormais d'une façade sur la place Diderot (actuelle place Louis-Armand) et d'une tour d'horloge haute de 64 mètres. Ils découvrent aussi la première ligne du métro parisien qui dessert la gare.
Les 13 voies mises en services en 1900 correspondaient aux actuelles voies à lettre. Les voies « à chiffres », situées au bout de la salle des billets, sont rajoutées ultérieurement, et ne servaient à l'origine qu'aux trains au départ de la gare de Lyon.
Le bâtiment en lui-même évolue peu jusqu'aux années 1960 et la construction de la ligne A du nouveau Réseau Express Régional d'Île-de-France. La façade côté rue de Bercy et la halle Bercy sont détruites, et sont creusées une gare de banlieue (aujourd'hui gare du RER D) et, en dessous, la gare du RER A inaugurée en décembre 1977.
En 1981, cinq nouvelles voies pour le TGV impliquèrent des installations spéciales.
Modèle:Monument historique (France)
Le , un grave accident ferroviaire dans la gare souterraine de banlieue fait 56 morts et 55 blessés.
Les derniers travaux, qui portaient le nom de Meteor, amènent la ligne 14 à conduite automatique sous la rue de Bercy au pied de la Maison de la RATP. Cette ligne ouverte en 1998 permet aujourd'hui un transit rapide et confortable entre la Gare de Lyon et la Gare Saint-Lazare.
Depuis mai 2010, de nouveaux travaux d'agrandissement sont en cours de réalisation. Ceux-ci consistent à dégager les espaces afin de mieux accueillir les 90 millions de passagers annuels, et surtout de faire face à l'augmentation du nombre de voyageurs d'ici 2020. La SNCF prévoit en effet une augmentation de 30 % du nombre de voyageurs d'ici là, en particulier suite à la mise en service, fin 2011, de la LGV Rhin-Rhône, qui amènera en gare quinze TGV quotidiens supplémentaires[2].
La création d'une nouvelle verrière de plus de 4400 m2 est également prévue, afin d'abriter commerces et services. Ces adaptations devraient permettre d'accueillir quarante-cinq millions de voyageurs annuels à cet horizon, soit dix millions de plus qu'en 2010[3]. Ces travaux ont pour conséquence le report des trains Téoz de la ligne Paris - Clermont-Ferrand en gare de Bercy jusqu'en juillet 2011, et la mise en place d'un filtrage d'accès pour la partie est des quais grandes lignes (voies numérotées) jusqu'en janvier 2011, afin de mieux gérer les flux[4],[5].
Tourisme
- Dans la gare SNCF :
- En haut des colonnes, figurent les blasons des villes desservies.
- Dans la salle des guichets, a été conservée une grande fresque représentant des monuments du centre des villes desservies par la compagnie du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée).
- Au premier étage de la façade, se trouve le restaurant mythique style Second Empire, Le Train Bleu. Modèle:Monument historique (France)
Dessertes
Tête du réseau TGV Sud-Est et Méditerranée, elle est, par le nombre de voyageurs, l'une des premières gares de la SNCF, et la première pour le trafic grandes lignes.
Son trafic TGV annuel était de 29 millions de voyageurs en 2006, 29,4 millions de voyageurs en 2007 et 30,9 millions de voyageurs en 2008.
Elle est en correspondance avec plusieurs lignes de transport urbains (métro et RER).
SNCF
La gare est exploitée par l'Établissement d'Exploitation Voyageurs Paris Gare de Lyon, au sein de la région SNCF Paris Sud-Est. Cet établissement gère aussi la gare de Bercy.
Les voies de la gare de surface sont divisées en deux zones, les 12 voies A à N (plus de B, ni de D), symbolisées par la couleur bleu, et les 10 voies 5 à 23 (nombres impairs uniquement), représentées par la couleur jaune. Ces deux parties de la gare ne sont pas alignées ; le voyageur au départ peut dès son arrivée à la gare connaître le groupe de voies duquel son train partira et ainsi éviter les grands mouvements de foule. La salle Méditerranée, qui relie la gare grande lignes à la gare souterraine, est située en dessous des « voies bleues », et donne accès au début des « voies jaunes ».
Les dessertes assurées au départ de la gare de Lyon concernent :
- les TGV vers le Sud-Est de la France et trois pays voisins
- Bourgogne dont Dijon 14 départs par jour,
- Rhône-Alpes dont Lyon 23 départs par jour, Grenoble 9 départs par jour,
- Franche-Comté dont Besançon 6 départs par jour,
- Provence-Alpes-Côte d'Azur dont Marseille 16 départs par jour , Nice 6 départs par jour et Monaco-Vintimille 1 départ par jour.
- Languedoc-Roussillon, dont Montpellier 12 départs par jour,
- Suisse (Lyria) : Genève (9 départs par jour), Lausanne (4 départs par jour ) et Berne (2 départs par jour ),
- Italie (Artésia) : Turin et Milan,
- Espagne : Figueras-Vilafant (correspondance pour Barcelone) (2 départs par jour) ;
- des trains de Grandes Lignes, principalement les Corail Téoz à destination de Nevers (12 départs par jour), Moulins (8 départs par jour) et Clermont-Ferrand (8 départs par jour) ;
- des TER Bourgogne vers Dijon, Auxerre et le Morvan (Clamecy, Corbigny) ;
- la ligne R Transilien, réseau Paris Sud-Est (Transilien à destination de Montargis (Loiret) via Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne) et Montereau via Moret-sur-Loing ou Héricy (Seine-et-Marne), en superposition avec des TER Bourgogne vers les premières agglomérations de Bourgogne (Sens, Laroche-Migennes).
RER
Description
La gare de Lyon est desservie par deux lignes du réseau RER (A et D), dans une gare souterraine située sous la rue de Bercy, contre la gare principale.
La gare RER comprend deux halles superposées, le se trouvant au-dessus du :
- Le dessert notamment La Défense et les villes nouvelles de Marne-la-Vallée et Cergy-Pontoise ; il y a un très large quai central encadré des deux voies ;
- Le relie directement (à 2 stations) la gare du Nord ; elle dessert notamment le Stade de France au nord et les villes nouvelles d'Évry et de Sénart au sud ; la station comporte quatre voies encadrant deux quais centraux (voies 1,2,3 et 4, les trains étant parfois déportés sur une voie dite GL, « Grandes lignes »). Une des voies fut le site de l'accident du 27 juin 1988.
Les dessertes
La gare de Lyon est desservie à raison (par sens) :
- sur la ligne A du RER, de 12 trains par heure le samedi et le dimanche, 18 trains/heure aux heures creuses du lundi au vendredi, et de 24 à 30 trains/heure aux heures de pointe. En soirée, c'est 8 trains par heure.
- sur la ligne D, de 6 à 8 trains par heure aux heures creuses, du lundi au samedi, le dimanche, 4 trains/heure. Aux heures de pointe, c'est de 12 à 16 trains/heure et en soirée, c'est de 2 à 4 trains/heure. Elle joue le rôle de terminus pour certains trains.
Tableau grandes lignes/Transilien/RER
Correspondances
- (station Gare de Lyon) (la station de la ligne 1 est située sous le boulevard Diderot au nord-est, à l'opposé de la ligne 14 et de la gare souterraine (RATP+SNCF), situées sous la rue de Bercy au sud-ouest)
- (station Quai de la Rapée, située place Mazas, au bord de la Seine, et accessible en sortant de la gare par la voie publique)
- Modèle:Bus RATP/correspondances nombreuses avec intitulé
- Modèle:Noctilien/correspondances nombreuses avec intitulé
- Cars Air France? 4 (vers Roissy CDG)
Développement des liaisons
- Le 01/08/1849, mise en service de la ligne entre Montereau et Tonnerre, par le PL (Paris à Lyon).
- Le 12/08/1849, mise en service de la ligne entre Paris-Gare de Lyon et Melun, par le PL.
- Le 01/09/1849, mise en service de la ligne entre Dijon et Chalon-sur-Saône, par le PL.
- Le 01/06/1851, mise en service de la ligne entre Tonnerre et Dijon, par le PL.
- Le 10/07/1854, mise en service de la ligne entre Chalon-sur-Saône et Lyon-Vaise, par le PL.
- Le 29/06/1854, ouverture de la ligne entre Lyon (Guillotière) et Valence, par le LM (Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée)
- Le 16/04/1855, ouverture de la ligne entre Valence et Avignon, par le LM.
- Le 19/07/ 1857, création du PLM par fusion du PL et du LM.
- Le 22/05 /1937, mise en service du train aérodynamique entre Paris et Marseille
- Le 14/05/1950, création du train rapide Le Mistral reliant Paris à Nice via Dijon, Lyon, Avignon et Marseille.
- Le 27/01/1952, mise en service de l'électrification en courant 1500 V continu entre Châlon-sur-Saône et Lyon-Perrache. Les locomotives électriques 2D2 9100 remplacent les locomotives à vapeur 241 P entre Paris, Dijon et Lyon.
- Le 31/05/1959, création du train rapide de 1ère classe L'Aquilon entre Paris et Lyon-Perrache.
- Le 01/07/1961, création du TEE Le Cisalpin reliant Paris à Milan via Dijon, Lausanne et Brigue.
- Le 30/05/1965, le train Le Mistral devient un Trans-Europ-Express (TEE) reliant Paris à Nice via Dijon, Lyon, Avignon et Marseille.
- Le 09/02/1969, création du TEE Le Lyonnais reliant Paris à Lyon-Perrache.
- Le 23/05/1971, création du TEE Le Rhodanien (reprenant le nom porté précedemment par le train Genève - Marseille via Grenoble) reliant Paris à Marseille via Dijon et Lyon-Perrache.
- Le 20/05/1977, dernière circulation du Direct-Orient-Express Paris - Istambul/Athènes.
- Le 26/10/1981, dernier jour de circulation des TEE Le Mistral, Le Lyonnais et Le Rhodanien, remplacés par des TGV.
- Le 27/10/1981, 1re circulation commerciale des TGV entre Paris et Lyon-Perrache.
- Le 21/01/1984, dernier jour de circulation du TEE Le Cisalpin reliant Paris à Milan via Dijon, Lausanne et Brigue.
- Le 22/01/1984, mise en service du 1er TGV commercial reliant Paris à Lausanne via Dijon.
- Le 04/03/1985, mise en service du 1er TGV commercial Paris - Grenoble.
- Le 20/09/1996, mise en service des TGV Paris - Lyon - Chambéry - Turin.
- Le 14/12/2008, mise en service de l'horaire cadencé entre Dijon, Laroche-Migennes et Paris, avec report d'une partie de ce trafic sur la gare de Paris-Bercy.
Sources
Notes et références
- La saturation du réseau ferré francilien, Syndicat des transports d'Île-de-France.
- 20 minutes - Les travaux gare de Lyon menés grand train, article du 30 novembre 2010
- [PDF] SNCF - Gare de Paris Lyon : début de grands travaux à partir de mai 2010
- Le Parisien - La gare de Lyon filtre ses voyageurs, article du 16 août 2010
- [PDF] Gares&connexions - Le nouveau visage de la gare de Paris Lyon, porte du réseau Sud Est au cœur de Paris, dossier de presse du 30 novembre 2010
Bibliographie
- La France des gares, collection Guides Gallimard, 2001
- Livre : Le matériel moteur de la SNCF, par Jacques Defrance, Éditions N.M. à Paris, paru en 1969.
- Livre : Les Chemins de fer du PLM, par Jean-Chaintreau, Jean Cuynat et Georges Mathieu, Éditions La Vie du Rail et La Régordanne, paru en 1993.
- Livre : Histoire du réseau ferroviaire français, par Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Éditions de l'Ormet à Valignat (03), paru en 1996.
- Livre : La légende des Trans Europ Express (TEE), de Maurice Mertens et de Jean-Pierre Malaspina, aux Éditions LR-Presse.
- Revue : Le Train, avec numéro hors série Les archives du PLM, tome 1 L'histoire de la Compagnie des origines à 1899, par Jean-Marc Dupuy, paru en 2008.
Voir aussi
Articles connexes
- Ligne classique Paris - Marseille
- Liste des gares du réseau Transilien
- Liste des gares du RER d'Île-de-France
Liens externes
- La gare de Paris-Lyon, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
- Modèle:Gares Transilien SNCF
- Zone 1 des transports en commun d'Île-de-France
- Gare TGV
- TER
- Transilien R
- Ligne A du RER d'Île-de-France
- Ligne D du RER d'Île-de-France
- Gare du 12e arrondissement de Paris
- Gare certifiée NF Service
- Monument historique du 12e arrondissement de Paris
- Monument historique inscrit en 1984
- Patrimoine du XIXe siècle
- Architecture éclectique en France
- Édifice labellisé « Patrimoine du XXe siècle »
- Gare souterraine
- Ligne classique Paris - Marseille