Pont-canal de Barberey-Saint-Sulpice
Type | |
---|---|
Fondation | |
Architecte | |
Restauration |
- |
Propriétaire | |
Franchit | |
Permet de faire passer | |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Région | |
---|---|
Département | |
Commune |
Coordonnées |
---|
Le pont-canal de Barberey-Saint-Sulpice franchit la Seine à Barberey-Saint-Sulpice, dans le département français de l'Aube[1].
Description
[modifier | modifier le code]Le pont-canal, de longueur totale 49 m, est fondé sur quatre piles en maçonnerie d'épaisseur 1,3 m, espacées de 9,80 m. Chacune de ses cinq travées, d'ouverture 8,40 m, comprend six fermes en fonte intégrant des arcs surbaissés de flèche 0,7 m[2]. Les fermes et leurs raidisseurs transversaux, placés sur les piles et les culées, sont assemblés par simple emboîtement. La bâche, de construction modulaire, comporte des panneaux eux aussi en fonte de longueur 1,225 m. Les panneaux sont fixés par boulonnage sur des nervures transversales. Les parois verticales sont rigidifiées par des tirants en fer forgé disposés dans les angles intérieurs. Les chemins de halage sont portés par deux passerelles latérales en bois, aujourd'hui disparues, construites dans la cuvette.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le pont-canal est situé sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice, dans le département français de l'Aube.
Historique
[modifier | modifier le code]XIXe et XXe siècles
[modifier | modifier le code]Conçu par l'ingénieur Pierre-Olivier Lebasteur, le pont-canal est construit en 1846. L'entreprise Hippolyte Cavy de Nevers en réalise les maçonneries et le maître de forges parisien Jean-Pierre-Victor André, les parties métalliques[3]. Les fermes sont coulées par la fonderie Rollet & Remy de Joinville[4]. Sa construction en fonte, audacieuse à cette époque, a permis au canal de la Haute-Seine de franchir la Seine à faible hauteur au-dessus de celle-ci, alors qu'un pont en maçonnerie, pour ne pas constituer un barrage en cas de crue, aurait dû être plus haut[5]. Des cassures sont constatées avant 1870 sur deux fermes en fonte [6],[7]. Après un confortement provisoire, celles-ci sont remplacées par des fermes neuves en fer lors de la restauration du pont en 1887[8], [9], [10]. Des réparations par soudure de sa structure sont effectuées en 1930 [11]. À la suite de la radiation de la nomenclature des voies navigables du canal de la Haute-Seine en 1957[12], il est désaffecté. La construction de la station d'épuration de l'agglomération de Troyes à proximité immédiate du pont-canal, entraîne le comblement en 1973[13], de la partie amont du canal jusqu'à la ville de Troyes, pour accueillir la canalisation des égouts. Depuis lors, le pont-canal est à sec.
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]À partir du , le conseil général de l'Aube entreprend la restauration du pont-canal. Ces travaux d'un montant de 962 000 € s'inscrivent dans le projet de prolongement de la voie verte du canal de la Haute-Seine. Le pont-canal demeure hors d'eau et porte désormais une passerelle accessible aux piétons et cyclistes. La nouvelle voie verte de la Seine a été ouverte au public en [14].
-
.
-
.
-
.
-
.
-
.
-
Le pont-canal franchit la Seine.
-
Le tablier avec les supports de garde-corps en fonte.
-
L'entrée de la voie verte sur le pont.
-
Passage de la voie verte sur le pont.
Protection
[modifier | modifier le code]Plus ancien pont-canal métallique encore en place, l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1984[1].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'architecture :
Références
[modifier | modifier le code]- « Pont-canal enjambant la Seine », notice no PA00078050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- A. Debauve, Manuel de l'ingénieur des ponts et chaussées, 19e fascicule, (lire en ligne), « Pont-canaux en fonte », p. 336
- « Le pont-canal de Barberey », sur Histoire & Patrimoine des Rivières & Canaux (consulté le )
- « Photo de la marque du fabricant. », sur Wikimedia Commons
- A. Debauve, Manuel de l'ingénieur des ponts et chaussées, 19e fascicule, (lire en ligne), « Pont-canaux en fonte », p. 335
- « Délibérations du conseil général de l’Aube 1873 », sur gallica BNF (consulté le )
- « Délibérations du conseil général de l’Aube 1880 », sur gallica BNF (consulté le )
- « Délibérations du conseil général de l’Aube 1886 », sur gallica BNF (consulté le )
- « Annales industrielles, 27 mars 1887 », sur gallica BNF (consulté le )
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 27 mars 1887 », sur gallica BNF (consulté le )
- « Délibérations du conseil général de la Marne 1931 », sur gallica BNF (consulté le )
- « Journal officiel de la République française; 7 août 1957; page 7794 », sur Légifrance (consulté le )
- « Vues aériennes anciennes », sur Remonter le temps, IGN (consulté le )
- « Prolongation de la voie verte du canal de la Haute-Seine : le début des travaux », sur Conseil général de l'Aube (consulté le )