Potarite
Potarite Catégorie I : Éléments natifs[1] | |
Général | |
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Symbole IMA | Ptr |
Classe de Strunz | 1.AD.25
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Classe de Dana | 1.2.4.4
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Formule chimique | PdHg |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 307,01 ± 0,03 uma Hg 65,34 %, Pd 34,66 %, |
Couleur | Blanc argenté |
Système cristallin | Tétragonal |
Échelle de Mohs | 3,5 |
Éclat | Métallique ou sub-métallique |
Propriétés chimiques | |
Masse volumique | 14,88 g/cm3 |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La potarite est un minéral de composition PdHg, classé parmi les éléments natifs.
Histoire et localité type
[modifier | modifier le code]La potarite a été découverte par John B. Harrison en 1924 en Guyane britannique (l'actuel Guyana), dans le lit de la rivière Potaro (région Potaro-Siparuni), au niveau des chutes de Kaieteur. Elle tient son nom de cette rivière[b], et le lieu de la découverte est la localité type[3].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]La potarite est un composé intermétallique du palladium et du mercure. De formule PdHg, elle comporte généralement des impuretés, notamment du cuivre.
Elle cristallise dans le système tétragonal (classe ditétragonale-dipyramidale, 4/m 2/m 2/m), avec pour paramètres de maille a = 3,02 Å, c = 3,706 Å, Z = 1 et V = 33,80 Å3. Son groupe d'espace est P 4/mmm[4].
Occurrences et origine
[modifier | modifier le code]On trouve la potarite dans les rivières sous la forme de pépites, comme résidu du lavage des diamants et des pépites d'or. Elle est généralement associée à d'autres minéraux comme le platine natif, le palladium natif et d'autres minéraux du palladium et du mercure, l'or natif, la pentlandite, la chalcopyrite, la pyrrhotite et la millérite.
Les principales occurrences connues de la potarite sont[5] :
- en Australie-Occidentale sur le prospect de Copper Hills (Pilbara-Oriental) et dans le complexe intrusif stratifié de Munni Munni (Pilbara-Occidental) ;
- au Brésil, à Morro do Pilar et dans les placers du ruisseau Bom Sucesso, au nord-ouest de Serro (Minas Gerais) ;
- au Canada dans la chromitite Starchrome (ophiolite de Thetford Mines, Québec) ;
- en Égypte sur l'île de Zabargad (mer Rouge) ;
- en Espagne, dans le massif ultramafique Herbeira (cap Ortegal, Galice) ;
- aux États-Unis à Fox Gulch (Goodnews Bay, Alaska) et dans la mine Boss (district de Goodsprings, comté de Clark, Nevada) ;
- au Guyana, dans les placers du district de Kangaruma, région de la rivière Potaro, et à Amu Creek (fleuve Essequibo) ;
- au Japon, dans le complexe ultramafique Inazumi-yama (Honshū) ;
- au Portugal, dans le massif de Brancaga ;
- en Russie, dans les complexes Kytlym et Uktus (monts Oural).
La potarite se forme dans les roches ultramafiques, notamment les chromitites (en) et les dunites.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) L. J. Spencer, « Potarite, a new mineral discovered by the late Sir John Harrison in British Guiana », Mineralogical Magazine, vol. 21, no 120, , p. 397-406 (DOI 10.1180/minmag.1928.021.120.02).
- (en) P. Bayliss, « Revised unit-cell dimensions, space group, and chemical formula of some metallic minerals », The Canadian Mineralogist, vol. 28, no 4, , p. 751-755 (présentation en ligne).
- Mineral Data Publishing.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Potarite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) « Potarite Mineral Data », sur WebMineral (consulté le )
- (en) « Potarite » [PDF], sur Mineral Data Publishing (consulté le )