Mbouda
Mbouda | ||||
Vue sur le centre-ville (2019) | ||||
Administration | ||||
---|---|---|---|---|
Pays | Cameroun | |||
Région | Ouest | |||
Département | Bamboutos | |||
Démographie | ||||
Population | 140 000 hab.[1] (2011) | |||
Densité | 320 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 5° 37′ nord, 10° 15′ est | |||
Superficie | 43 700 ha = 437 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : région de l'Ouest
| ||||
modifier |
Mbouda est une commune du Cameroun, chef-lieu du département des Bamboutos dans la région de l'Ouest. Elle est située au pied des Monts Bamboutos à une vingtaine de kilomètres de Bafoussam en pays Bamiléké.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La ville de Mbouda se trouve sur la route nationale 6 à 28 km au nord-ouest du chef-lieu régional Bafoussam. La commune s'étend sur 437 km2, elle est limitrophe de huit communes :
- au Sud par la Commune de Baleng et la Commune de Bamougoum,
- au Nord par la Commune de Santa,
- à l'Ouest par la Commune de Batcham et Babadjou
- à l'Est par la Commune de Galim.
C'est l'une des communes de la république du Cameroun qui partage une limite commune avec une autre du Cameroun anglophone su'est la Commune de Santa dans la région du Nord-Ouest.
La commune de Mbouda s'étend à l'Est entre la rivière Mifi-Nord, limite avec Galim et la rivière Mifi-Sud qui la sépare de Bafoussam II. Au sud, la rivière Toumoungang sépare Mbouda de Batcham.
Relief et sols
[modifier | modifier le code]Le relief est montagneux, accidenté mais cependant composé de zones de plaines et de vallées[2].
Mbouda est l'un des greniers alimentaires du Cameroun du fait de ses sols fertiles d'origine volcanique. La présence de l'Imperata Cylindrica sur les sols des sommets de collines témoigne de l'infertilité de ceux-ci, ube infertilité causée par les eaux de ruissellement. Certains de ces sols sont donc en proie au lessivage et doivent être engraissées pour donner de bons rendements agricoles[2].
Climat
[modifier | modifier le code]La commune est dotée d'un climat tropical de type Aw selon la classification de Köppen, avec une température moyenne annuelle de 20,4 °C et des précipitations d'environ 1 964 mm par an, moins importantes en hiver qu'en été[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le mot Mbouda’a signifie en langue locale "Entrée des Nda’a". Pendant la période allemande (1911-1916), la localité est rattachée à la circonscription de Bamenda. Située en zone britannique en 1922, la ville est reversée au Cameroun oriental sous tutelle française le . La commune mixte rurale de Mbouda instaurée en 1954 englobe au début l'ensemble des groupements des Bamboutos. En , l'arrondissement de Mbouda prend position pour la rébellion de l'Armée de libération nationale du Kamerun. Un rapport militaire précise que « près de 3 000 fusils de traite et quelques fusils de chasse ont ainsi été perdus pour le gouvernement », et estime que 85 % de la population se situent du côté des rebelles[4]. La localité devient chef-lieu du département de Mbouda créé en 1960[5], ce département prend le nom des Bamboutos en 1961. La grande commune est démembrée en 1963 pour créer Batcham et Galim, puis en 1993 par la création de la commune de Babadjou.
Administration
[modifier | modifier le code]Les administrateurs puis les maires se succèdent depuis la création de la commune en 1954[6], le premier conseil municipal se réunit le sous la conduite de l'administrateur-maire, le premier maire civil est élu lors de la consultation électorale de 1961 :
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
1951 - 1952 | Michel Legrand | Administrateur colonial | |
1953 - 1954 | Jacques Ferret | Administrateur municipal | |
1954 - 1955 | Michel Legrand | Administrateur municipal | |
1955 - 1956 | Lieutenant Escobet | ||
1956 | Michel Legrand | Administrateur municipal | |
1956 - 1957 | Jean Sablayrolles | Administrateur municipal | |
1957 - 1958 | Samuel Kame | ||
1958 - 1959 | Jean Sablayrolles | Administrateur municipal | |
1959 | Raymond Duc | ||
1959 - 1960 | Louis Robert Mello | ||
1960 | Elie Laurent Youndjé | ||
1960 - 1961 | Josué Pehué Tenké | ||
1961 - 1974 | Clément Etienne Poufong | 1er maire civil | |
1974 - 1975 | Jean Bankeu | ||
1975 - 1978 | Moïse Njeuakou Moyou | ||
1978 - 1979 | Daniel Sobtejou | ||
1980 - 1982 | Jean-Claude Tzeuton | ||
août - décembre 1982 | Jean Fotso | ||
1983 - 1991 | Jean-Pierre Jipap | ||
1991 - 1996 | Jean Tchinda | ||
1996 - 2002 | Jacob Tchio | SDF | |
2002 - 2013 | Martin-Mylord Kuete | RDPC | |
2013 - 2020 | Michel-Roger Ngoulla Kenllac | RDPC | |
depuis 2020 | Wadji | RDPC |
Chefferies traditionnelles
[modifier | modifier le code]L'arrondissement de Mbouda compte huit chefferies traditionnelles de 2e degré[7] . Ce sont :
- La Chefferie Bamessingué
- La Chefferie Balatchi
- La Chefferie Bamenkombo
- La Chefferie Babété
- La Chefferie Bamendjinda
- La Chefferie Bamendjo
- Chefferie Bafounda
- La Chefferie Bamesso
L'arrondissement compte 111 chefferies de troisième degré[7].
Population
[modifier | modifier le code]Lors du recensement de 2005, la commune comptait 120 650 habitants[1], dont 46 071 pour Mbouda Ville. L'évolution démographique est relevée par les recensements de la population[8]. Le plan communal de développement réalisé en 2011 estime la population communale à 140 000 habitants, dont 101 210 pour Mbouda Urbain et Bamessingué[9].
Organisation
[modifier | modifier le code]La commune est constituée du centre urbain de Mbouda et de huit groupements que sont Bafounda, Bamendjo, Babété, Bamenkombo , Bamendjinda, Bamesso, Bamessingue et Balatchi.
Enseignement
[modifier | modifier le code]L'arrondissement de Mbouda compte 11 établissements secondaires publics dont 9 lycées et 2 collèges, 8 sont francophones et trois bilingues[10].
- Lycée bilingue de Mbouda
- Lycée bilingue de Mbouda-Banock
- Lycée bilingue de Bamesso
- Lycée de Mbougong
- Lycée de Mbouda Rural
- Lycée de Kontsa'a
- Lycée de Bamenkombo
- Lycée technique de Mbouda
- Lycée technique de Bamendjo
- CETIC de Bamendjida
- CETIC de Balatchi
Cultes
[modifier | modifier le code]Le protestantisme constitue la pratique religieuse majoritaire regroupant près de 62% des croyants, notamment fidèles de l'Église évangélique du Cameroun (EEC), la paroisse protestante de Mbouda-Temple relève de la région synodale des Bamboutos et Nord-Ouest de l'EEC[11]. Les catholiques sont de l'ordre de 30%, la paroisse catholique Sainte Anne de Mbouda fondée en 1948 est du ressort de la doyenné de Mbouda du diocèse de Bafoussam. La population musulmane est estimée à 8%[12].
Infrastructures
[modifier | modifier le code]-
Immeuble abritant les services de la préfecture du département des Bamboutos.
-
Nouveau palais de Justice.
-
Délégation départementale des travaux publics.
-
Église Sainte-Anne avec en arrière plan, le centre-ville.
-
Bitumage de la place des fêtes en 2019.
Économie
[modifier | modifier le code]La région de Mbouda, jadis productrice de café, base son développement sur la culture de l'avocat, une usine d'extraction d'huile d'avocat est en construction en 2021.
Sport
[modifier | modifier le code]Mbouda est doté d'un stade municipal[13], rénové de 2007 à 2009, puis une seconde fois entre 2018 et 2020 pour être un stade d'entrainement de la CAN 2021. Il héberge le Bamboutos Football Club de Mbouda.
-
Janvier 2019.
-
Novembre 2019.
-
Novembre 2019.
Personnalités nées à Mbouda
[modifier | modifier le code]- Jacques Toussele (1939), photographe, né à Bamessingué, près de Mbouda
- Dieudonné Watio (1946), évêque, né à Balatchi en 1946.
- Joseph Chila (1948), photographe
- Emmanuel Nganou Djoumessi (1957), homme politique.
- Arcangeline Fouodji (1987), haltérophile.
- Tony Sunboy pseudo de Gilbert Nguita Noumessi (1990), auteur-compositeur-interprète.
- Danielle Chegue Wabo (1993), ingénieure et entrepreneur, philanthrope, artiste et reine de beauté camerounaise.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
- Super User, « MBOUDA », sur cvuc.cm (consulté le )
- Climat : Mbouda, climate-data.org [1]
- Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte,
- Loi N° 60/70 du 30 novembre 1960
- Osidimbea, Commune de Mbouda, consulté en 2022
- Ministère de l'administration du territoire Annuaire statistique 2015
- Recensements de la population du Cameroun en 1976, 1987, 2005
- PNDP, Plan communal de développement de Mbouda, 2011
- Schoolmap Cameroon, Lycée bilingue de Mbouda (consulté en 2022)
- Eglise évangélique du Cameroun, Rapport de la commission exécutive du 20 juillet 2009, consulté en 2022
- Plan communal de développement, 2011
- « Le stade municipal de Mbouda aux normes de la Fifa », camfoot.com, 15 avril 2008 [2]
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire des villages des Bamboutos, Centre ORSTOM de Yaoundé, , 62 p.
- Plan communal de développement de Mbouda, PNDP, , 316 p.
- (en) Roland Kuete Tagnigue, The impact of market liberalization on coffee producers in the Mbouda region of Western Cameroon, Afstudeerverslag Van Hall Larenstein University of Professional Education, Wageningen, 2007, 59 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Ngomba (langue)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Mbouda, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)