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Marie Garnier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marie Garnier
Illustration.
Fonctions
Conseillère d'État du canton de Fribourg
Direction des institutions, de l'agriculture et des forêts

(6 ans, 3 mois et 29 jours)
Élection 4 décembre 2011
Réélection 27 novembre 2016
Législature 2012-2016, 2017-2021
Successeur Didier Castella
Conseillère communale de Villars-sur-Glâne

(5 ans et 8 mois)
Élection mars 2006
Réélection 20 mars 2011
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Berne
Nationalité Suisse
Parti politique Les Verts
Diplômée de EPFZ
Profession Ingénieure agronome

Marie Garnier, née le à Berne (originaire de Saignelégier), est une personnalité politique suisse, membre des Verts.

Elle est conseillère d'État du canton de Fribourg de 2012 à , à la tête de la Direction des institutions, de l'agriculture et des forêts. Elle est la première femme verte membre du gouvernement fribourgeois.

Origines, famille et études

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Marie Garnier naît le à Berne. Elle est originaire de Saignelégier, dans le canton du Jura. Son père, Bernard Garnier, est médecin et député radical au Conseil général (législatif) de la ville de Fribourg ; sa mère, née Thérèse Jude, est infirmière[1].

Elle suit sa scolarité à Fribourg et obtient sa maturité gymnasiale de type A (latin-grec) en 1981 au Collège Saint-Michel. Après un apprentissage agricole d'une année, elle étudie à l'École polytechnique fédérale de Zurich, où elle obtient un diplôme d'ingénieur agronome en 1987.

Elle est en couple avec l'ingénieur et conseiller général (législatif) vert de Villars-sur-Glâne Olivier Overney jusqu'au décès de ce dernier en 2019[1],[2],[3],[4]. Elle est mère de deux enfants[5] et habite à Grandson, dans le canton de Vaud[6].

Parcours professionnel

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Elle travaille au terme de ses études une année comme professeur assistant à l'Institut agricole de Grangeneuve, puis pour un bureau d'études en écologie appliquée à Fribourg jusqu'en 1996. L'année suivante, elle est nommée directrice du Centre Pro Natura de Champ-Pittet. Elle exerce cette fonction jusqu'à son accession au gouvernement fribourgeois[1],[5]. Elle est en parallèle membre de la Commission fédérale Nature et paysage de 1992 à 1998 et de la Commission fribourgeoise pour la protection de l’environnement, la nature et le paysage de 1995 à 2011[1].

En , elle est nommée directrice de l'association laitière suisse romande Prolait avec effet au [6].

Parcours politique

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Son premier mandat est à l'Assemblée constituante (élection sur la Liste citoyenne), où elle siège de 2000 à 2004. Elle y préside la commission « Églises reconnues et autres communautés religieuses, associations, partis politiques »[7]. Deux ans plus tard, elle est élue au Conseil communal (exécutif) de Villars-sur-Glâne (sur la liste socialiste en l'absence de liste des Verts) ; elle y est réélue en 2011, cette fois sur la liste écologiste[1].

Cette même année, elle se porte candidate au Conseil d'État. Alors que ses chances sont jugées faibles[8], elle crée la surprise en terminant sixième du premier tour. Elle confirme au second tour, le , en terminant au cinquième rang, devant la sortante socialiste Anne-Claude Demierre et le nouveau candidat libéral-radical Maurice Ropraz. Son élection en remplacement de l'indépendant Pascal Corminboeuf permet à la gauche et aux femmes d'occuper trois sièges sur sept au sein du collège gouvernemental[9],[10]. Première femme verte membre du gouvernement fribourgeois[11], elle prend la tête de la Direction des institutions, de l'agriculture et des forêts[1]. Elle est élue fin 2015 présidente du gouvernement pour l'année 2016, mais pour quelques voix et seulement au deuxième tour de scrutin (« Du jamais-vu de mémoire de politicien fribourgeois »)[12],[5]. Elle est réélue au second tour (en deuxième position des quatre candidats restants[13]) le pour un second mandat[14],[15], après être arrivée huitième du premier tour[16].

Esseulée à la suite d'un conflit avec le préfet de la Sarine et d'une affaire de fuite de documents[15], elle démissionne du Conseil d'État le pour la fin avril 2018[11]. Quelques jours plus tard, le Grand Conseil vote de justesse la levée de son immunité[17]. En , le Ministère public fribourgeois annonce le classement de la procédure pour violation du secret de fonction qui la visait. Il estime qu'elle a agi en conformité avec la « sauvegarde d'intérêts légitimes »[18],[19].

Profil et bilan

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Elle est populaire, mais jugée sévèrement par la classe politique[12]. Le jour de sa démission, elle déclare y avoir peu de soutien[20]. Les socialistes critiquent pour leur part un positionnement trop à droite sur certains sujets[21]. Elle-même se déclare « relativement libérale, y compris pour l'écologie »[22].

Qualifiée de spontanée, indépendante d'esprit ou atypique, elle se voit reprocher une certaine légèreté voire désinvolture dans sa communication et son attitude[5],[12],[15]. Interrogée en 2011, elle se reconnaît un « côté fonceur » et un « penchant autoritaire »[22]. Le chef du groupe démocrate-chrétien au Grand Conseil déclare en 2018 qu'elle n'était pas des plus diplomates. Son énergie et sa maîtrise des dossiers sont en revanche salués par tous les chefs de groupe interrogés[23].

Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c d e et f Georges Andrey, John Clerc, Jean-Pierre Dorand et Nicolas Gex, Le Conseil d’État fribourgeois : 1848-2011 : son histoire, son organisation, ses membres, Fribourg, Éditions La Sarine, , 143 p. (ISBN 978-2-88355-153-4, lire en ligne), p. 117-18
  2. « Procès-verbal de la séance du Conseil général du jeudi 14 mars 2019, à 19 h 30 » [PDF], sur site officiel de Villars-sur-Glâne (consulté le ).
  3. (de) « Abschied von Generalrat Olivier Overney », sur Freiburger Nachrichten, (consulté le ).
  4. (de) « Grüne und CSP Villars spannen zusammen », sur Freiburger Nachrichten, (consulté le ).
  5. a b c et d Caroline Zuercher, « Marie Garnier, de la militante à la présidente », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « Marie Garnier dirigera Prolait » Accès payant, sur laliberte.ch, (consulté le ).
  7. État de Fribourg, « Constituante », (consulté le ).
  8. « Marie Garnier, au secours des Verts », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. Agence télégraphique suisse, « Une Verte et un PLR élus à Fribourg », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  10. « Incertitude Verte à Fribourg », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b Aïna Skjellaug, « Sous pression, Marie Garnier craque et annonce sa démission », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  12. a b et c Yelmarc Roulet, « Marie Garnier, une présidente fribourgeoise en péril », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  13. « Élection du Conseil d'État (2ème tour) du 27 novembre 2016 », sur fr.wabsys.ch (site officiel des élections et votations du canton de Fribourg) (consulté le ).
  14. « La gauche maintient ses trois sièges au Conseil d'État fribourgeois », sur rts.ch, (consulté le ).
  15. a b et c « La chute d’une politicienne atypique », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  16. « Fribourg: la droite fait élire quatre de ses candidats dès le 1er tour », sur rts.ch, (consulté le ).
  17. Agence télégraphique suisse, « L'immunité de la conseillère d’État fribourgeoise Marie Garnier a été levée », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  18. Ministère public du canton de Fribourg, « Ordonnance de classement », sur mariegarnier.ch, .
  19. « L'ex-ministre fribourgeoise Marie Garnier sort blanchie de la procédure ouverte contre elle », sur rts.ch, (consulté le ).
  20. Martine Salomon, « Sous pression, Marie Garnier démissionne », L'Impartial,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  21. « L'analyse de Pierre Jenny », sur rts.ch, 19 h 30, (consulté le ).
  22. a et b Jean Godel, « Marie Garnier, femme pressée », La Gruyère,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  23. (de) Urs Haenni, « Eine wie keine », sur Freiburger Nachrichten, (consulté le ).