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Opération Gift

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Opération Gift
Description de cette image, également commentée ci-après
Un des avions de Middle East Airlines, une Sud Aviation Caravelle, explosant au sol
Informations générales
Date 28 au 29 décembre 1968
Lieu Liban
Casus belli Détournement du vol El Al 426
Issue Succès israélien
Belligérants
Drapeau d’Israël Israël Drapeau du Liban Liban
Forces en présence
Sayeret Matkal
Pertes
aucunes 14 avions de lignes

L'attaque israélienne contre le Liban en 1968, appelée Opération Gift par Israël, est une opération militaire d'un commando de l'armée israélienne menée dans l'aéroport international de Beyrouth au Liban dans la nuit du 28 au . Elle a fait l'objet d'une condamnation par l'ONU.

Chronologie

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Le , deux Palestiniens, qui ont le statut de réfugiés palestiniens au Liban[1], et un Syrien, détournent un Boeing 707 du vol 426 de la compagnie israélienne El Al faisant la liaison entre Tel-Aviv et Rome. Les pirates obligent le pilote à se poser à Alger.

Le 26 décembre 1968, deux membres du Front populaire de libération de la Palestine arrivent à l’aéroport international d’Athènes depuis Beyrouth et mitraillent un Boeing d'El Al[2], tuant un passager.

Le 28 décembre 1968, Israël accuse le Liban d'être responsable de l'attaque, arguant du fait que le Front populaire de libération de la Palestine est basé au Liban[1].

Dans la nuit du 28 au 29 décembre, un commando du Sayeret Matkal de 64 militaires effectue une attaque surprise héliportée avec 8 hélicoptères Super Frelon et 8 Bell à l'aéroport international de Beyrouth et détruit 14 avions de ligne de Middle East Airlines (MEA), Trans Mediterranean Airways et Lebanese International Airways (en) (LIA). Cette dernière fait faillite et disparaît.

Il n'y a pas de perte humaine lors de l'opération.

Sur les 14 appareils détruits, 8 (1 Vickers VC-10, en location auprès de Ghana Airways - 1 Boeing 707-320C, 2 Caravelle VI-N, 3 Comet 4C et 1 Vickers Viscount) appartenaient à la Middle East Airlines (MEA), elle-même appartenant à Air France à hauteur 30%, pour 5% à des particuliers libanais et à hauteur de 65% à Intra Investment Company, une société intergouvernementale composée des gouvernements du Koweït, du Qatar, du Liban et des États-Unis.

Lebanese International Airways (en) possédait 4 des avions détruits (2 Douglas DC-7 et 2 Convair 990 Coronado).

Trans Mediterranean Airways a perdu 2 avions (1 Douglas DC-4 et 1 Douglas DC-6).

La valeur totale des avions est estimée à 43,8 millions de dollars ( 322 millions actuels), pour lesquels les assureurs britanniques s'engagent initialement à verser 18 millions de dollars, toutes les polices ne couvrant pas les dommages reçus dans un contexte de guerre.

Résolution de l'ONU

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Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 262 condamnant cette attaque israélienne qui constitue « une action militaire préméditée en violation de ses obligations en vertu de la Charte et des résolutions de cessez-le-feu », lance un « avertissement solennel à Israël que si de tels actes devaient se répéter, le Conseil devrait envisager de nouvelles mesures pour donner effet à ses décisions", et déclare que le Liban a droit à une réparation appropriée. La résolution a été adoptée à l'unanimité[3].

Réactions internationales

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La France, qui a des relations historiques avec le Liban, décrète un embargo sur les armes à destination d’Israël, alors même que les contrats en cours (dont 50 Dassault Mirage 5) se chiffrent à une centaine de millions de dollars ( 735 millions actuels ). L'utilisation d'hélicoptères français au cours de l'opération est perçue par le président Charles de Gaulle comme un affront personnel[4],[5].

Le raid a lieu juste après que l'accord sur la vente des chasseurs bombardiers américains Phantoms a été rendu public par un communiqué du département d'Etat, le 28 décembre 1968[6].

Le raid a donné lieu à de vives réprimandes de la part des États-Unis, qui ont déclaré que rien ne suggérait que les autorités libanaises avaient quelque chose à voir avec l'attaque du vol El Al 253[7].

Notes et références

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  1. a et b https://www.lorientlejour.com/article/963192/le-jour-ou-fouad-boutros-a-fait-condamner-israel-par-le-conseil-de-securite-de-lonu.html
  2. Roger GEAHCHAN, « Le jour où Fouad Boutros a fait condamner Israël par le Conseil de sécurité de l’Onu - Roger GEAHCHAN », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  3. Resolution 262
  4. Paris Says Use of French-made Helicopters in Beirut Raid Was Factor in Embargo
  5. Sachar, Howard M: Israel and Europe, An Appraisal In History, p. 186
  6. Shlomo Aloni, 1969 1982 Les Phantoms israéliens au combat, aéro journal hors série n° 11, mai-juin 2012
  7. .state.gov/historicaldocuments/frus1964-68v20/d369 Télégramme du Département d'État à l'ambassade en Israël, Washington, 29 décembre 1968 : Objet : Attaque israélienne contre l'aéroport de Khaldeh.

Liens externes

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