Jonchery-sur-Vesle
Jonchery-sur-Vesle | |
La mairie. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Nadine Poulain 2020-2026 |
Code postal | 51140 |
Code commune | 51308 |
Démographie | |
Gentilé | Joncavidulien |
Population municipale |
1 831 hab. (2021 ) |
Densité | 572 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 17′ 13″ nord, 3° 48′ 56″ est |
Altitude | Min. 65 m Max. 145 m |
Superficie | 3,2 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fismes-Montagne de Reims |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | joncherysurvesle.com |
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Jonchery-sur-Vesle est une commune française, située dans le département de la Marne et la région Grand Est. Elle est traversée par la route touristique du Champagne ainsi que par la Vesle.
Géographie
[modifier | modifier le code]Ce village est situé à l'ouest de Reims, le long de la route nationale 31 ou (E46) reliant Rouen à Reims, et traversé par la rivière la Vesle, affluente de l'Aisne. Il est desservi par la ligne de Soissons à Givet qui s'arrête à la gare de la commune.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Vesle, le ruisseau de la Crepine et le ruisseau du Moulin[1],[Carte 1].
La Vesle, d'une longueur de 139 km, prend sa source dans la commune de Somme-Vesle et se jette dans l'Aisne à Ciry-Salsogne, après avoir traversé 52 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Vesle sont données par la station hydrologique située sur la commune de Jonchery-sur-Vesle. Le débit moyen mensuel est de 4,33 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 20,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 26,5 m3/s, atteint le même jour[3].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 713 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Jonchery-sur-Vesle est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (42,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (27,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,1 %), forêts (31 %), terres arables (20 %), zones humides intérieures (5,7 %), cultures permanentes (1,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Juncaracus (849-857) ; Junchereium, Junchereiacum (1156) ; Junchereum (1154-1159) ; Junchereyum (1198) ; Joncherium, Joncheri (1220) ; Jonchereium (1221) ; Jonchereyum, Juncheri (1223) ; Juncherium (1263) ; Jonchery supra Vidulam (1328) ; Jonchery-sur-Veelle (1337) ; Junchereyum supra Vidulam (1345) ; Joincheri (XIVe siècle) ; Joncheriacum super Vidulom (avant 1400) ; Juncheri-sur-Vesle (1480)[17].
Jonchery est un toponyme dérivé de jonchère, avec le suffixe -y, qui désigne « un ensemble de joncs », du latin juncus et du double suffixe collectif -ar- etum[18].
La Vesle, qui passe en limite du territoire de la commune, est une rivière française, affluent de rive gauche de l'Aisne. Elle traverse principalement le département de la Marne où elle prend naissance, mais termine son cours dans celui de l'Aisne, donc traverse les deux régions Grand Est et Hauts-de-France. C'est donc un sous-affluent de la Seine par l'Aisne puis par l'Oise.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le , la 5e armée française installe son QG provisoire dans la commune. Le jour-même, une patrouille du 310e régiment d'infanterie arrête une voiture allemande, à l'intérieur de laquelle un officier détenait une carte de l'avance de la 1re armée (Allemagne). L'ordre de bataille était clairement défini, toute l'armée devait prendre la direction du sud-ouest[19]. Elle contourne ensuite Paris par l'est, quand elle est arrêtée à une vingtaine de kilomètres de la capitale, durant la première bataille de la Marne.
Le , au-dessus du point de jonction des communes de Jonchery-sur-Vesle, de Prouilly et de Muizon, s'est déroulé le premier combat aérien avec avion abattu de l’histoire mondiale de l’aviation militaire, remporté par le Voisin du pilote Joseph Frantz et de l’observateur Louis Quenault contre un Aviatik allemand.
Les 11 et 12 juin 1940, des soldats du 153e régiment d'infanterie affrontent l'armée allemande et subissent des pertes.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, antérieurement membre de la communauté de communes des Deux Vallées du Canton de Fismes, fait partie, depuis le , de la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [20], les anciennes communautés de communes CC des Deux Vallées du Canton de Fismes (9 communes) et CC Ardre et Vesle (11 communes) ont fusionné par arrêté préfectoral du , afin de former à compter du la nouvelle communauté de communes Fismes Ardre et Vesle[21].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de Jonchery-sur-Vesle sont appelés les joncaviduliens[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 1 831 habitants[Note 5], en évolution de −0,81 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le parc Charles-de-Gaulle. Il s'agit de l'ancien parc du château, mais il ne reste plus de trace de l'ancien parc[30] ;
- Le cimetière militaire britannique ; qui recense 366 soldats dont 266 anonymes.
- L'église Saint-Georges fait partie de la paroisse Rives de Vesle dans le diocèse de Reims[31]. Elle abritait une peinture sur toile de Van Mol, La Descente de Croix, datant du XVIIe siècle. Le tableau était classé monument historique, mais il a disparu durant la Première Guerre mondiale[32].
-
Le parc de Gaulle.
-
L'église.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Louis Bréhier (1868-1951), historien, enterré à Jonchery-sur-Vesle.
Œuvres liées à la commune
[modifier | modifier le code]Jean Echenoz situe le crash de l'avion de Charles, le personnage de son roman 14 paru aux éditions Minuit, dans l'agglomération de Jonchery-sur-Vesle au début de la Grande Guerre. Paul Bocquet a peint la Vesle à Jonchery-sur-Vesle.
-
La Vesle en novembre à Jonchery-sur-Vesle de Paul Bocquet - Musée des Beaux-Arts de Reims.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : écartelé : au premier et au quatrième d'argent au lion de sinople armé, lampassé et couronné d'or, au deuxième et au troisième d'azur au lion couronné d'or. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Jonchery-sur-Vesle sur le site de l'IGN » [archive du ]
- Site de la communauté de communes des Deux Vallées du canton de Fismes
- Site de la route touristique du Champagne
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:09 TU à partir des 572 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/09/1967 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Jonchery-sur-Vesle » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Jonchery-sur-Vesle », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Vesle »
- « Station hydrométrique La Vesle à Châlons-sur-Vesle », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- « SAGE Aisne Vesle Suippe », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Jonchery-sur-Vesle et Chambrecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Jonchery-sur-Vesle ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Reims », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 137.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 338.
- En liaison 1914 - Presse de la Cité, 1932. Edward Spears p. 371.
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 23 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes des Deux Vallées du canton de Fismes et de la Communauté de communes Ardre et Vesle », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter, , p. 5 (lire en ligne [PDF]).
- Almanach Matot-Braine de 1879, p225.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- « Marne > Jonchery-sur-Vesle (51140) », sur le site habitants.fr de David Malescourt (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Barbelet Patricia. Notice no IA51000601, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 13 septembre 2013.
- « Paroisse Rives de Vesle », sur Diocèse de Reims (consulté le ).
- Notice no PM51001510, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 13 septembre 2013.