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Histoire de l'art

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Histoire des Arts)
Histoire de l'art
Art pariétal : Anbangbang Rock Shelter, Parc national de Kakadu (Australie).
Partie de
Sciences de l'esprit, lettres, enseignement de l'art (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pratiqué par
Historien ou historienne de l'art, professeur d'histoire de l'art (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Objets
Œuvre d’art
histoire des arts (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

L'histoire de l'art est la discipline qui a pour objet l'étude des œuvres d'art dans l'histoire. Elle étudie également les conditions de création des artistes, la reconnaissance du fait artistique par un public, ainsi que le contexte environnemental, culturel, cultuel, spirituel, anthropologique, identitaire, idéologique et théorique, économique et social de la création artistique.

Une discipline et des sujets d'étude

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Cette discipline universitaire est fondée sur la recherche, l'actualisation et la transposition de problématiques historiques, scientifiques, autour de phénomènes artistiques et culturels. Ainsi, l'histoire de l'art est spécialisée dans la création artistique et ses divers dimensions et concepts (parfois compris comme des fictions) : idée (l'art, la culture), objet (l'œuvre, la technique, la matière), individu (l'artiste, le spectateur), langage (les discours portés dans et autour de l'objet d'art, le medium, la perception), expérience poétique (qu'est-ce que faire œuvre ?) ou imaginaire (la représentation, la figure).

À l'origine de l'histoire de l'art

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On retrouve ces questions face à des collections d'objets et des pratiques depuis l'Antiquité méditerranéenne (Xénocrate de Sicyone, Pline l'Ancien[1], Pausanias le Périégète), l'Inde classique (Muni Bharata[2], Abhinavagupta), la Chine ancienne (Confucius, Xie He[3], Su Shi[4]), l'Islam médiéval (Al-Kindi, Al-Farabi[5], Avicenne), jusqu'à la Renaissance (Dante, Cennini, Ghiberti, Alberti, Léonard de Vinci, Vasari) ainsi que, depuis, dans les diverses traditions d'écrits et de propos sur l'art[6], comme la critique d'art, les traités d'artistes, d'antiquaires, de voyageurs, etc. C'est dans le contexte du renouvellement des questions scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles (en particulier avec Winckelmann, Rumohr[7] et Burckhardt), que l'histoire de l'art prend forme, en parallèle au développement de l'archéologie, des bibliothèques et des musées publics en Occident (dans chaque cadre national naissant[8]), comme une spécialité de la philosophie et de l'histoire complémentaire à l'étude de textes, de la littérature.

Conditions de son enseignement actuel

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En dehors de l'Allemagne et de l'Italie où pour des raisons historiques[9], elle reste une matière bien intégrée au cursus universitaire, voire scolaire, on remarque que l'histoire de l'art continue d'être considérée comme un domaine marginal ou mineur en dépit de sa relative bonne image dans le public. De son côté la discipline est particulièrement subdivisée en sous-spécialités très hétérogènes (périodes historiques, aires culturelles, traditions méthodologiques, affinités institutionnelles[10], etc.), entre lesquelles les rapports sont parfois tendus et l'unité fragile (cf. H. Belting, D. Riout, É. de Chassey).

Par exemple, en France, selon le président de l'université Paris IV-Sorbonne[11], le taux d'échec aux examens des étudiants en première année d'histoire de l'art et archéologie est de 70 % (mais 45 % sur le site de Paris-I)[12]. Le cursus est régulièrement pris en exemple des dysfonctionnements de l'université (décalage entre les objectifs des étudiants au moment de leur première inscription et la réalité des enseignements, débouchés professionnels et formation permanente, encadrement et moyens des départements[13], cohérence des contenus et refus de l’interdisciplinarité, recrutement des enseignants, évaporation des doctorants, etc.).

Enseignement en France : l'histoire de l'art et l'histoire des arts

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Discipline universitaire en France, l'histoire de l'art est souvent confondue avec l'histoire des arts. Christian Vieaux[14] précise en 2008 que l'une et l'autre sont pourtant distinctes. Si l'histoire de l'art comme l'histoire des arts traitent des mêmes objets, à savoir les œuvres d'art, des questions d'approches comme de mises en œuvre les distinguent. À ce titre, l'histoire des arts est d'abord définie [15] comme un enseignement de culture artistique partagé qui est enseigné en école primaire[16], au collège puis au lycée quand l'histoire de l'art est associée à l'enseignement supérieur (tant les universités que les écoles d'art). De surcroît, contrairement à l'histoire de l'art, l'histoire des arts est enseignée par tous les enseignants, indépendamment de leur discipline de recrutement ce qui nécessite une approche interdisciplinaire[17], les œuvres y sont travaillées davantage dans une perspective culturelle, historique et sensible.

La question des méthodologies

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On distingue très sommairement deux approches en histoire de l'art[18], selon leurs objectifs (voir aussi les théories structurelles et individualistes[19], ainsi que l'opposition formes/contextes[20], en particulier dans le monde anglo-saxon[21]) :

  • La plus courante ayant comme fin la mise à jour de corpus d'œuvres et d'artistes, de la singularité de leurs discours, fondée sur des notions telles que chef-d'œuvre, styles, manière, écoles, mouvements, tendances et leurs articulations, leurs interactions avec l'histoire, les événements politiques et sociaux. Identifier, classer et hiérarchiser est alors parfois considéré comme un fondement méthodologique (cf. A. Chastel). Mais dans certains cas cette approche est qualifiée (ironiquement) d'attributionniste[22] pour son goût des biographies narratives et des catalogues ou monographies d'artistes.
  • L'autre approche s'interroge aussi sur son propre discours sur l'art, sur la théorie de l'art[23] ou sur les frontières de l'art[24] – plus proche des sciences de l'art[25], est elle aussi initiée autour de (de) Berlin et Vienne[26] au XIXe siècle[27]. Donc, au-delà de l'historiographie (la manière dont cette histoire est écrite), il s'agit de confronter l'œuvre et les enjeux de l'artiste (cf. les « référents irréductibles » selon J. Lichtenstein[23]) avec les regards qui sont portés sur eux. Aujourd'hui, certains parlent d'histoire de l'art critique (cf. Fr. Bardon, M. Podro[28]) et de nouvelle histoire de l’art (cf. A. Wessely[29]), d'histoire de l'art comparée (cf. Chr. Michel[30]) voire d'histoire de l’art philosophante (R. Pouivet[31]).

Plus largement, on peut présenter son domaine d'application comme tout ce qui relève de l'œuvre poétique (au sens large, qui provoque un écart esthétique) et de son contexte culturel et spirituel, depuis ses conditions de production par son auteur, de présentation et de diffusion, jusqu'à sa perception variable dans le temps par un public reconnaissant – ou non – un caractère artistique à l'objet[32], ou à l'acte de l'artiste, et à sa représentation.

La mise en œuvre d'une histoire de l'art fait donc appel simultanément à différents savoirs et expériences, et il est plus simple de souligner ce qu'elle n'est pas censée être (un jugement sur l'art, un catalogue de collection, une lecture exhaustive de l'œuvre[33], un parti pris idéaliste[34], etc.), que de définir ce qu'elle est parfois (un travail critique, une interprétation, une épistémologie – un discours sur la connaissance), mais cela toujours avec une certaine érudition (un « savoir approfondi » ; soit une ambition en matière de documentation et d’interprétation des œuvres[35]).

Tableau synthétique récapitulatif

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Quatre étapes du travail de l'historien de l'art face à un objet peuvent rapidement être mises en valeur :

  • la description, l'analyse formelle, structurale[36], iconographique, iconologique de l'œuvre et de ses contextes[37] ;
  • son analyse matérielle, technologique ou physique (en laboratoire pour la datation, etc.) ;
  • l'étude des sources historiques autour de la production de l'œuvre (contrat, projet, etc.) ;
  • et autour de sa perception (commentaires, critiques, interviews, etc.), soit la connaissance des sources documentaires secondaires.

L'histoire de l'art considérée comme une science ?

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Du fait que de nombreux contributeurs à l'histoire de l'art[38] ne se sont pas qualifiés ni situés comme historiens de l'art[39] (voire hors du champ de la science), elle est parfois présentée comme une science transdisciplinaire ou multidisciplinaire[40]. Mais on discute aussi beaucoup de sa place dans les sciences humaines (cf D. Arasse) et sociales (est-ce une science appliquée aux musées ? Quelle est l'autonomie de la discipline ? Par exemple).

On constate ainsi que l'histoire de l'art s'approprie de nombreuses méthodologies et perspectives scientifiques, par exemple : phénoménologique (Maurice Merleau-Ponty, etc.), psychologique (René Huyghe, etc.) et psychanalytique (Meyer Schapiro, etc.), sociologique (Arnold Hauser, Pierre Francastel, Howard Becker), structuraliste (Aby Warburg, Erwin Panofsky, Hubert Damisch, Pierre Daix), marxiste (Michael Baxandall, Françoise Bardon, etc.), formaliste et sémiologique (Heinrich Wölffin, Roland Barthes, Umberto Eco), postmoderniste (Achille Bonito-Oliva, Jean-François Lyotard, Jacques Derrida).

De plus, il serait fastidieux de citer toutes les disciplines auxquelles font appel les historiens de l'art, de l'histoire culturelle, sociale, à l'anthropologie de l'art ou culturelle en passant par l'esthétique, la linguistique, l'économie de la culture, la théorie de la littérature, la communication ou la médiologie, les Visual, Gender, Cultural ou Queer studies, et des diverses études comparées, conséquences des nouvelles questions épistémologiques contemporaines.

Histoire de l'histoire de l'art

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Schématiquement, l'histoire de l'art telle qu'on l'a conçue de la Renaissance - depuis Giorgio Vasari et sa Vie des Artistes célèbres (Le Vite), en passant par le XVIIIe siècle de Johann Joachim Winckelmann jusqu'au XIXe siècle hégélien - est l'histoire d'un progrès de l'art.

L'art est supposé passer d'un stade archaïque à un stade classique, avant de tomber en décadence.

Les arts grec et romain sont présentés en exemple de cette courbe de développement.

Pour l'art grec, la notion d'art était différente de celle qui est présente dans la civilisation occidentale. En effet, en grec, le mot « art » se disait tekhné, la technique. Les Grecs ne faisaient ainsi aucune différence entre l'artisan et l'artiste ; seul le « faire » semblait avoir son importance.

La période archaïque correspond à l'art minoen, mycénien et cycladique ; la période classique à l'apogée de la création attique (le Parthénon à Athènes contemporain des sculptures de Phidias du théâtre d'Aristophane et des philosophes Platon, Socrate...) ; s'ensuit la décadence de la république athénienne et celle concomitante de l'art hellénistique jusqu'à l'invasion romaine[réf. nécessaire].

Pour l'art romain, la période archaïque est celle de l'art fruste et austère de la République ; l'art classique correspond à l'apogée de l'Empire ; l'art du Bas-Empire (en particulier paléochrétien) aux formes simplifiées était perçu comme une décadence sous les coups de boutoir des invasions barbares.

Le changement de cette perception a lieu avec la publication, en 1901, à Vienne, de l'ouvrage d'Aloïs Riegl, L'art du Bas-Empire romain qui montre que la création artistique qui accompagne la chute de l'Empire romain ne doit pas être interprétée comme décadence, mais comme changement de norme et naissance d'un nouveau paradigme. On notera la concordance entre la publication de cet ouvrage théorique et la pratique artistique de la Sécession viennoise qui s'affranchit alors des canons des Beaux-Arts, quelques années plus tard Kandinsky et Kupka créent les premières œuvres abstraites et Picasso et Braque le cubisme ; comme pour donner raison à Riegl…

À partir de là, l'histoire de l'art (jusque-là prisonnière du paradigme de la Renaissance : faire « revivre » l'apogée des arts antiques et expliquer quelles sont les conditions esthétiques – mais aussi politiques, économiques – de la création d'un art « classique ») reconnaît la pluralité des normes stylistiques simultanées (d'où aussi, étant donné l'effondrement d'un effort dogmatique et normatif, la multiplication des courants artistiques) et s'attache à constater, répertorier, comparer, expliquer les arts plutôt que l'art.

voir plutôt (ces paragraphes sont à réécrire) :

Histoire de l'art et classification des arts

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Conséquence des divergences sur la définition de l'art[41], des difficultés à l'aborder dans sa globalité[42] et d'une méconnaissance des spécificités de l'histoire de l'art (qui n'est qu'observatrice de phénomènes historiques, et est à l'image de ses présupposés), les querelles sur la classification des arts et les catégories artistiques sont une « figure imposée »[43] de l'histoire de l'art et de l'esthétique (par exemple la querelle des Anciens et des Modernes en littérature).

Contre quoi

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Les termes alors retenus nous renseignent au moins autant sur ceux qui les énoncent (quand ? Où ? Dans quelle perspective ? Quel contexte ?) que sur les œuvres qu'ils sont censés regrouper ou décrire. En plus de proposer une nouvelle grille généalogique de l'art, ils se définissent couramment « contre » (un autre mouvement, une école, etc.) ou par l'exclusion (hors du champ de l'art, d'une pratique). Il est remarquable que leurs significations soient extrêmement variables dans le temps, et soient passées de négatives à positives de nombreuses fois (baroque, impressionnisme, etc.).

Arts visuels

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Ces dernières années[Quand ?], certains réduisent l'histoire de l'art à l'histoire de l'art visuel, surtout pour la distinguer de la musicologie, de l'étude du spectacle vivant (théâtre, danse, cirque, etc.) ou de la littérature (voire de l'architecture), bien qu'en parallèle d'autres l'associent au champ très large du patrimoine culturel. Effectivement, dans certains contextes scientifiques (en histoire et en linguistique particulièrement), il est habituel d'isoler la culture visuelle de la culture orale ou écrite pour en étudier les spécificités (les sources non écrites et le langage non verbal).

Ainsi on peut préférer le terme image (dans le sens de toute représentation, quelle qu'elle soit) pour éviter l'ambiguïté des termes art ou œuvre, considérés comme qualitatifs. Mais il ne faut pas confondre l'image perçue par l'œil avec l'idée de l'œuvre, souligné par la formule La pittura è cosa mentale[44] (La peinture est « chose mentale », un signe[45] ? Une expérience intime ?), extraite des réflexions de Leonardo da Vinci sur l'art et la science[46]. Enfin l'expérience esthétique fait appel à plusieurs sens simultanément et rares sont les pratiques artistiques qui se développent sans interactions avec d'autres.

Les arts visuels traditionnels réfèrent aux œuvres d’art visuelles, perçues par l’œil, très souvent des peintures, qui sont mises à une certaine distance du spectateur, qui lui est considéré comme passif[47]. Elles stimulent le regard des spectateurs et l’offre une certaine perspective. L’œuvre qui est créé par l’artiste, considérer comme ayant une certaine autorité sur cette dernière, est considérée comme fixe, le spectateur ne change pas et ne participe pas à l’œuvre en question.

Arts plastiques

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Dans le monde francophone, il en est de même de la triade classique (figée à la fin du XIXe siècle) beaux-arts / arts décoratifs / arts industriels, qui est reformulée à partir des années 1960 en arts plastiques (et graphiques) / architecture et architecture d'intérieur / arts appliqués, mode et design[48]. Cette catégorisation est plus la conséquence de traditions institutionnelles[49], commerciales ou industrielles, qu'une frontière (qui serait due à l'expérience de l'artiste, à son statut d'auteur, aux fonctions de l'œuvre, à sa technologie ou à son public) entre production artistique et artisanale. Plusieurs mouvements nous font remarquer l'arbitraire de ces limites, comme le mouvement Arts & Crafts britannique, l'Art nouveau français ou le Bauhaus allemand, ainsi que le pop art, le kitchetc.

Pour ce qui est du fondement historique de l'adjectif plastique, certains[50] remarquent qu'à la Renaissance italienne, l'arte del designo (les arts du dessein) regroupaient les arts du volume (modelage, sculpture, architecture) et ceux de la surface (dessin, peinture, gravure). On retrouve respectivement aujourd'hui cette opposition dans les expressions « arts plastiques » et « arts graphiques ». Le point commun de ces pratiques manuelles, mais sans exclusivité serait alors l'action sur la matière, leur caractère évocateur.

Enfin, l'expression correspond, surtout depuis Joseph Beuys et le succès du terme plasticien, à une « façon d'être un artiste » et opportunément « d'éviter l'assignation à des catégories d'activités artistiques dépassées par la pratique » selon Nathalie Heinich[51].

Débats en France

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Signalons par ailleurs que le débat actuel, en France, sur les arts visuels (ainsi que celui sur l'histoire des arts, en rapport avec les historiens d'art), succédant à celui plus ancien sur les arts plastiques, est aussi lié aux réformes de l'éducation artistique[52] (perçu comme « expression d’une idéologie dominante[53] »). Ces réformes sont l'objet de nombreux corporatismes (bien sommairement, entre les cursus esthétique/arts plastiques et ceux d'histoire de l'art/conservateurs de musée), particulièrement amplifiés dans un contexte de réduction des effectifs[54] et des moyens par l'opposition entre deux ou trois ministères[55] (culture, éducation et recherche).

Enjeux de la terminologie

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Bien qu'imprécises[56] ou critiquables (et faisant l'économie des questions du statut de l'œuvre et de l'artiste), ces terminologies sont cependant significatives des enjeux contemporains, de la vitalité des lieux de créations et de réflexions artistiques actuels, au-delà du morcellement ou de l'appropriation des approches (et de l'enseignement) de l'art ou de son commerce, mais elles n'impliquent pas, en soi, un rétrécissement du champ d'études de la discipline histoire de l'art.

Classement géoculturel et chronologique

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Klimt : tableau tiré de la frise Beethoven dans le palais de la Sécession de Vienne - 1902. L'interprétation du symbolisme de cette œuvre implique une étude de son iconographie et de ses aspects matériels.

Le découpage chronologique (en relation avec les aires géographiques et culturelles[57]) pose les mêmes problèmes de pertinence qu'aux historiens (voir les remarques au début des articles suivants) : Préhistoire et Protohistoire, Antiquité et Antiquité tardive, Moyen Âge, Époque moderne, Époque contemporaine. Et il est significatif que les grands ensembles non occidentaux restent relativement sous représentés ou traités à part dans les histoires générales de l'art, en particulier les arts dits premiers[58] (l'art d'Afrique, d'Océanie, de l'Arctique, des Amériques), l'art de l'Asie (d'Asie centrale, de l'Inde, de l'Asie du Sud-Est, de Chine, et du Japon) et ceux de la civilisation musulmane ou du Proche-Orient.

Remarquons qu'entre autres imprécisions, il faut pour l'art moderne distinguer le temps qui correspond à l'époque moderne des historiens (entre le Moyen Âge et le XIXe siècle) et les œuvres qui ont participé aux idées de modernité[59] et d'avant-garde dans l'art (depuis le milieu du XIXe siècle, ou le début du XXe) plutôt associées à la période contemporaine en histoire. Effectivement on considère habituellement que l'art contemporain recouvre tout l'art actuel pour un groupe d'individus (évidemment avec des restrictions très variables sur ce qui est reconnu comme actuel[60], vivant, nouveau ou à la mode), mais aussi l'art qui a des conséquences directes sur l'art actuel (dans le cas des œuvres de Marcel Duchamp, par exemple).

Le Déjeuner sur l'herbe, Édouard Manet, 1863.

Au XXe siècle, à la suite de la révolution industrielle (XIXe siècle), qui a bouleversé la société profondément, on voit apparaître la vie moderne et donc l’art moderne. Cette période se déroule des années 1980 au milieu des années 1990, avant la période de l’art contemporain[61]. On peut remarquer une rupture par rapport à la place privilégiée de la peinture comme forme artistique traditionnelle. Certains artistes critiquent les standards du milieu artistique traditionnel, qui était de représenter la réalité le plus juste possible, et se dirige vers un style artistique plus abstrait. L’art abstrait et le surréalisme, sont deux des mouvements artistiques importants, qui participent à cette remise en question. Les artistes développent des positions et perceptives individuelles et unique par rapport aux autres[62]. Un bon exemple de ceci, est Le Déjeuners sur l’herbe d’Édouard Manet, artiste peintre français en 1863. Il joue avec les perceptives, en illustrant une des femmes avec des mauvaises proportions et de la représentation de femmes prostituées dans un contexte accepté, et même anodin.

D’autres mouvements artistiques propres à l’art moderne, comme le cubisme et le futurisme, ont été développés par des artistes de l’avant-garde[63]. Ils désirent provoquer, expérimenter avec les nouvelles technologies amenées par la révolution technologique et ils réfutent les principes traditionnels de l’art.

Ces diverses difficultés posent en plus la question de l'universalité de l'art (comment comparer ce qui est comparable ? Peut-on l'appréhender dans une seule « histoire » ?). En ce sens, l'approche synchronique et diachronique des œuvres (« à un moment précis » et « dans ses évolutions ») permet aussi d'aborder les langages de l'art hors de limites chronologiques et géographiques perçues comme arbitraires.

Voir en premier lieu le portail de l'Histoire de l'art, et parmi les nombreuses publications[8],[39] comme :

Subdivisions thématiques

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Voir surtout la catégorie sur les thèmes artistiques.

L'historien et les mondes de l'art

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  • Traditionnellement on oppose l'histoire de l'art à la critique d'art, dans le sens où celle-ci est un jugement (une appréciation du beau, du goût) fondée sur l'intuition et la sensibilité, et non sur une argumentation scientifique. De plus le critique tend lui aussi à faire œuvre, littéraire, parfois avec l'artiste même ou son environnement, voire en interaction avec une galerie et le marché de l'art.
  • Au sein des acteurs du monde de l'art, une autre distinction courante est celle entre le terme d'amateur d'art (mais a un double sens : qui sait apprécier, qui ne connaît pas ou peu), comme un collectionneur, et de professionnel de l'art[64] comme un marchand d'art, ou toute personne rémunérée pour son rapport à l'art (donc l'historien spécialisé ? Un commissaire d'exposition ?).

Certains de ces deux caractères (de critique et d'amateur d'art) se retrouvent chez le (en) connoisseur anglo-saxon.

On distingue[65] aussi l'historien de l'art avec :

  • Un conservateur de musée[66] qui a comme mission d'inventorier, de préserver, d'enrichir et de rendre accessible une collection, un patrimoine, dans de nombreuses contraintes physiques et de gestion (institutionnelles, locales, commerciales, etc.). Cependant, cette profession, comme celle d'archéologue, du fait de la proximité historique et scientifique de ces pratiques, se confond souvent avec l'histoire de l'art.
  • Un restaurateur d'art, de musée ou architecte des Monuments historiques, professions liées à la précédente[67].
  • Un expert en art, travaillant pour des compagnies d'assurance, des galeries, des musées ou des particuliers ; et un médiateur patrimonial spécialisé dans les aspects juridiques…
  • Un médiateur culturel[68], un conférencier, un guide, travaillant dans un souci de promotion et de vulgarisation (au bon sens du terme).
  • Un artiste, un artisan, un « praticien de comportements artistiques », ou un enseignant de ces « pratiques de production artistiques », dans le sens d'une opposition entre regard[8] et pratique (qui rappelle cependant l'opposition entre enseignants et chercheurs, dans une même discipline).

Ces postures face à (et dans) l'art se combinent plus qu'elles ne s'excluent et il est habituel d'alterner plus ou moins heureusement, deux, trois, ou plus, de ces attitudes au XXIe siècle (et pas seulement avec celle d'historien de l'art).

La notion européenne d'art a absorbé au XXe siècle à la fois d'autres civilisations et des produits industriels. Désormais, à l'heure du tout-écran, se posent des questions de frontières et de disciplines. Voilà pourquoi les historiens ont intégré le visuel (dont l'art) dans leurs sources d'études et voilà pourquoi s'est créée une histoire générale de la production visuelle humaine intégrant l'art et ses spécificités (Laurent Gervereau[69]).

Critiques de l'histoire de l'art

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Parmi les critiques[70], on reproche parfois à l'histoire de l'art :

  • son ethnocentrisme occidental (G. Bazin), soit d'être fondée sur l'étude des arts chrétiens et de ses sources gréco-romaine ;
  • ses traditions toujours fortement élitistes[71] et hiérarchisées (voire corporatistes[10]), ainsi que ses difficultés à proposer des instruments de culture générale ;
  • de se contenter de prendre acte, a posteriori, de cette idée floue d’art, dans des démonstrations anachroniques où le concept est inexistant ou différent, selon l'époque ou le lieu concernés ;
  • d'associer des méthodes rationnelles avec un « faux concept » (Françoise Bardon[34]), potentiellement anhistorique (privé d'histoire), un domaine « irréductible à une approche de l'esprit » (Claire Barbillon[8]) ;
  • de perpétuer une typologie des « arts nobles »[72], une vue partielle (et partiale) de la culture, une vulgate de l'art, dans un cadre fétichiste ou sexiste ;
  • de réintroduire un rapport à l'art divinisant ou inaccessible, associant artiste, génie, dieu ;
  • une approche qualitative des sources de l'histoire (noté par Nadeije Laneyrie Dagen) : parler d'œuvre est déjà un jugement du document, une sélection, au contraire de la catégorie image, plus neutre (dans le sens de toute source à l'imaginaire).
  • d'étudier les conditions de la création artistique et de laisser de côté l'aspect matériel et technique de l'œuvre ;
  • de gloser sur la glose, de s'approprier la parole sur l'art, dans une certaine indifférence aux réalités des artistes dans la société d'aujourd'hui, et aussi d'ignorer la simplicité (sa banalité, « à la disposition de tout le monde ») de l'expérience poétique quotidienne.
  • d'avoir gommé les femmes artistes, ce que rétablit en partie le livre de la critique d'art Alexia Guggémos "L'Histoire de l'art pour les nullissimes" paru en 2017[73].

Notes et références

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Voir plus de références ici.

  1. Pline l'Ancien (Ier siècle), Naturalis Historia, livres XXXIII à XXXVII. Cf. A. Rouveret, Histoire et imaginaire de la peinture ancienne : Ve siècle av. J.-C. - Ier siècle ap. J.-C., Rome, Paris, 1989 (Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome) ; Adolphe Reinach, Textes grecs et latins relatifs à l'histoire de la peinture ancienne : recueil Milliet, 1921 (nouv. éd. Paris, 1985).
  2. On attribue le traité d’art dramatique (entre le IIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle ap. J.-C.), le Nâtya-shâstra, au légendaire (en) Bharata. Cf. Sylvain Brocquet, La théorie du rasa (en ligne) et Asawari Bhat, Glimpses of Natyashastra, course notes, IIT Mumbai.
  3. Xie He (zh) Xie He ou Hsieh Ho, Sie Ho (VIe siècle) Xie He, Six Canons ou règles de la peinture (绘画六法, Huìhuà Liùfǎ) (éd. par Laurence Binyon en 1911 dans son Introduction à la peinture de la Chine et du Japon ; trad. 1968), extrait de Catalogue classant les peintres anciens (The Record of the Classification of Old Painters) (古画品录, Gǔhuà Pǐnlù) ; voir aussi François Cheng, Souffle-esprit : textes théoriques chinois sur l'art pictural, Paris, 1989, p. 23-24 ; et l'article Shitao.
  4. dit aussi Su Tung P’o (1037-1101). Cf. Ku Teng, Su Tung P’o als Kunstkritiker, dans Ostasiatische Zeitschrift, nouv. sér. 8, 1932.
  5. Abu Nasr al-Farabi (872-950) أبو نصر محمد الفارابي, Le grand livre de la musique (Kitab al musiki al-kabir) ; cf. l'article d'‘Ammar al-Talbi, dans Perspectives : revue trimestrielle d’éducation comparée, Unesco, Paris, 1993, p. 387-377.
  6. Voir par exemple Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture [à partir de 1648], éd. critique intégrale sous la dir. de J. Lichtenstein et Chr. Michel, et al., Paris, depuis 2006 [dix tomes en 20 volumes sont prévus] : vol. I (ISBN 978-2-84056-190-3) et vol. II (ISBN 978-2-84056-235-1).
  7. Voir l'http://arthistorians.info/rumohrk article] en (en) sur dictionaryofarthistorians et (de) Italienische Forschungen, Berlin, 1827-1831 (nouv. éd. en 1920 avec introd. de J. von Schlosser).
  8. a b c et d R. Recht, entretien avec Cl. Barbillon, À quoi sert l’histoire de l'art ?, Paris, Textuel, 2006 (Conversations pour demain) (ISBN 2-84597-194-X) ; critique. R. Recht, Manuels et histoires générales de l'art, dans Revue de l'art, no 124, 1999-2, p. 5-11, ISSN 0035-1326.
  9. Voir, par exemple, Revue de synthèse historique, 28, Paris, 1914, index p. 397 (en ligne).
  10. a et b Ainsi, en France, les affinités et les réseaux s'opposent ou se combinent suivant leurs qualités de normaliens, agrégés, conservateurs ; CNRS, EHESS ou universitaires ; archéologues, historiens, esthéticiens ou linguistes ; antiquisants, médiévistes, modernistes ou contemporanéistes ; éditeurs, bibliothécaires, administratifs ou scientifiques, etc.
  11. Les Matins de France Culture, publié le par Ali Baddou, sur le site de Radio France « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) (consulté le )
  12. Taux de réussite en 1re année, Histoire de l’Art et archéologie, publié le sur le site de l'université Panthéon-Sorbonne « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) (consulté le )
  13. André Chastel, L'histoire de l'art à l'Université : d'aujourd'hui à demain, Revue de l'art, 114, 1996.
  14. Christian Vieaux, « , Dossier : Histoire de l'art / Histoire des arts », Bulletin Départemental du Nord, n°103,‎ , p. 1-12.
  15. encart - Bulletin officiel n°32 du
  16. Anne-Sophie Molinie et Geneviève Di Rosa, Enseigner l'histoire des arts dans le premier degré. Le dialogue des disciplines, Paris, L'Harmattan, , 339 p. (ISBN 978-2-343-18442-5, lire en ligne).
  17. Catherine Kerever, « Décloisonner les savoirs », Beaux-Arts magazine, hors-série "L'éducation artistique et culturelle de la maternelle au lycée",‎ , p. 94-95.
  18. Voir Les nouvelles sciences de l'art, La philosophie de l'art dans le wikilivre, Anthropologie de l'art, Histoire et évolution de l'art, l'article (de) Theorie der Kunst (trad.) et le chapitre Geschichte des Kunstbegriffes (trad.).
  19. Nicolas J. Bullot, Roberto Casati, Jérôme Dokic, Pascal Ludwig, Art et cognition : deux théories, dans Approches cognitives de la création artistique, Mardaga, 2005, p. 45-48 (Institut Jean Nicod).
  20. Donald Preziosi, Rethinking Art History : Meditations on a Coy Science, New Haven, Londres, 1989, p. 157. Voir aussi les références dans Raphaël Micheli, Contexte et contextualisation en analyse du discours : regard sur les travaux de T. Van Dijk (2007).
  21. En particulier en esthétique analytique, comme par Jerrold Levinson, Contextualisme esthétique (2005).
  22. La possibilité même d'attribuer un sens à une œuvre, d'en faire une lecture qui pourrait être considérée comme définitive ou exhaustive, voire de l'interpréter, est d'ailleurs couramment remis en cause par les auteurs, comme M. Baxandall, Fr. Bardon, U. Eco. Voir aussi Nathalie Heinich, « Art contemporain et fabrication de l’inauthentique », Terrain, Numéro 33 - Authentique ? (septembre 1999) , [En ligne], mis en ligne le .
  23. a et b J. Lichtenstein (dir.) avec J.-Fr. Groulier, N. Laneyrie-Dagen, D. Riout, La peinture, Paris, Larousse, 1995 (Textes essentiels) (ISBN 2-03-741027-1). En dernier lieu, voir aussi A. D'Alleva, Méthodes & théories de l'histoire de l'art [Methods & theories of art history], A. Cirier (trad.), Paris, Thalia éd., 2006 (Initiation à l'art) (ISBN 2-35278-006-3).
  24. N. Heinich, La sociologie de l'art, Paris, La Découverte, nouv. éd. 2004 (Repères, 328), p. 92 (ISBN 2-7071-4331-6).
  25. Voir, entre autres, les Kunstwissenschaft et Kunstgeschichte allemandes, la Kunstforschung (la recherche en art), mais aussi la philosophie de l'art, la philosophie du beau, la théorie du goût, la théorie de l'art ou théorie des beaux-arts, la théorie ou science ou critique du beau, la théorie ou science de l'art, le criticism et critic of art, la Wissenschaft vom Schönen, la Kunstlehre, la Kunstkritik (etc.) et enfin les autres approches de l'art par les sciences humaines et sociales.
  26. J. von Schlosser (de), La littérature artistique : manuel des sources de l'histoire de l'art moderne, Paris, 1996 (trad. d'après la 1re éd. allemande, 1924, et les éd. italiennes d'O. Kurz, 1956-1964) (ISBN 2-08-012602-4).
  27. É. Décultot, Histoire croisée du discours sur l’art: enquête sur la genèse franco-allemande d’une discipline, dans Écrire l’histoire de l’art. France-Allemagne, 1750-1920, Paris, janvier 2000 (Revue germanique internationale, 13).
  28. Michael Podro, Les Historiens d'art, Paris, 1990 (ISBN 2-8522-6040-9) ; trad. de The critical historians of art, 1982.
  29. Anna Wessely, Les Cultural Studies et la nouvelle histoire de l’art, dans L'Homme et la société, 149, Paris, 2003, p. 155-165 (ISBN 2747555445))
  30. Voir Christian Michel, Les théories et les pratiques de l'imitation en peinture peuvent-elles fonder aujourd'hui la méthode comparative en histoire de l'art ?, dans L'Histoire de l'art et le comparatisme : les horizons du détour [Colloque de 2005], sous la dir. de Marc Bayard avec Nadeige Laneyrie-Dagen, Paris, Rome, 2007 (ISBN 978-2-7572-0084-1). Au sujet des approches quantitatives, voir Colloque L’art et la mesure : Histoire de l’art et approches quantitatives, sources, outils, méthodes [ENS, Paris, 3-5 décembre 2008], sous la dir de Béatrice Joyeux-Prunel.
  31. Roger Pouivet, Ressources : The Routledge Companion to Aesthetics et The Oxford Handbook of Aesthetics, dans RFE.
  32. Voir Hans Robert Jauss, Pour une esthétique de la réception, Paris, 1978, p. 81 et s. ; réimpr. 1996 (ISBN 2-07-072014-4) ; trad. de Geschichte der Kunst und Historie extrait de Literaturgeschichte als Provokation der Literaturwissenschaft, Konstanz, 1967 (nombr. rééd.).
  33. J.-L. Chalumeau, La Lecture de l'art, Paris, Klincksieck, 2002 (ISBN 2-252-03374-6) ; le texte est plus développé dans la version de 1981/1991 (ISBN 2-85108-715-0).
  34. a et b Fr. Bardon, Le concert champêtre. Vol. 1, Un défi à l'histoire de l'art, Paris, E. C. éditions, 1995, p. 168 (ISBN 2-911105-01-X) ; en cours de rééd.
  35. Voir Philippe Bordes en lien externe.
  36. Cf. Michel Pastoureau.
  37. Voir, par exemple, Marcel De Grève et Claude De Grève, Contexte, dans Dictionnaire international des termes littéraires, Association internationale de littérature comparée (AILC), Jean-Marie Grassin (dir.), Limoges, ap. 2000.
  38. Voir aussi, en complément de l'historiographie (de) allemande et (it) italienne, les débats sur le Tournant linguistique, les gender & les (en) cultural studies et sur l'art history dans le monde anglo-saxon.
  39. a et b Voir les auteurs, et leurs spécialités (ainsi que les bibliographies), du résumé encyclopédique Le monde de l'art, sous la dir. de Christine Flon, Paris, Encyclopædia Universalis, 2004 (ISBN 2-85229-752-3) ; 1re éd. en 1993 sous le titre Le grand atlas de l'art.
  40. Voir, par exemple, Yannis Delmas, Transfert, disciplinarité et continuité, dans son Introduction à l'épistémologie, Poitiers, 2004.
  41. Voir sur le site WordNet (princeton.edu) le terme art.
  42. Carlo Ginzburg et Enrico Castelnuovo, Centro e periferia, dans Storia dell’arte italiana, I Parte, Turin, Einaudi, 1979, p. 283-352 ; trad. fr. Domination symbolique et géographie artistique dans l’histoire de l’art italien. Voir aussi Dario Gamboni, La géographie artistique, Disentis, Desertina, 1987 (Ars helvetica : arts et culture visuels en Suisse, vol. I) et sa bibliogr. en 2005.
  43. Voir, en priorité à ce sujet, le texte de J. Lichtenstein, « Le parallèle des arts », dans La peinture, op.cit., p. 385-388 ; ou bien Ead., La comparaison des arts, 2004.
  44. Leonardo, Trattato della pittura, ch. 29 (cf. Daniel Arasse, Léonard de Vinci : le rythme du monde, Hazan, 1997-2003) :
    […] tutte le arti che passano per le mani degli scrittori, le quali sono di specie di disegno, membro della pittura, […] sono mentali com’è la pittura, la quale è prima nella mente del suo speculatore, e non può pervenire alla sua perfezione senza la manuale operazione […] ([…] tous les arts qui ont besoin de la main du scribe - et l'écriture est du même genre que le dessin qui est une partie de la peinture […] - sont mentale comme l'est la peinture, qui est d'abord dans l'esprit de celui qui la conçoit, et ne peut venir à sa perfection sans l'opération manuelle […] - trad. d'après l'Atelier d'esthétique, Esthétique et philosophie de l'art : repères historiques et thématiques, Bruxelles, 2002, p. 75).
  45. Marc Le Bot, « Margelles du sens ou les musées de Marcel Duchamp », dans Marcel Duchamp, Aix-en-Provence, 1974, p. 12 (L’arc, no 50).
  46. À ce propos, voir aussi Leon Battista Alberti, De Re Aedificatoria (cf. Roland Recht, dans Le Monde de l'art, dir. Chr. Flon, Paris, 2004, p. 10).
  47. Marketing et communications, « Métiers d’art/arts visuels : entre deux champs disciplinaires », sur Vie des arts, (consulté le )
  48. Voir Liste des écoles d'art en France.
  49. Voir, en France, la petite dernière, l'éducation artistique et culturelle.
  50. voir J.-R. Gaborit, in Encyclopædia Universalis, Paris, (ISBN 2-85229-887-2) ; Alain Rey, Marianne Tomi, Tristan Hordé, et. al., Dictionnaire historique de la langue française, Paris, 1992 (ISBN 2-84902-236-5).
  51. Nathalie Heinich, Être artiste : les transformations du statut des peintres et des sculpteurs, Paris, 2005 (1re éd. 1996), p. 72 (50 questions) (ISBN 2-252-03532-3).
  52. P. J. Galdin, Des arts plastiques aux arts visuels : les mutations à venir, Nantes, site InSitu, 2001. V. Maestracci (dir.), Dossier : L'éducation artistique, dans Revue internationale d'éducation Sèvres, 42, Sèvres, Centre international d’études pédagogiques, 2006. Évaluation de l'éducation artistique et culturelle [dossier], dans La lettre d'information. VST, no 15, Paris, INRP, février 2006.
  53. Voir Walter Benjamin : messianisme et émancipation. Entretien avec Michael Löwy, dans solidarites.ch, 1, 2002, p. 28-29 (texte en ligne). Voir aussi l'analyse de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (Sociologie de la bourgeoisie, Paris, 2000), résumé par Nathan Boigienman :
    « Les grands bourgeois sont les principaux clients des créateurs et du marché de l’art. L’histoire de l’art et de la littérature s’apprennent dans les salons familiaux. Les demeures de ces familles sont exceptionnelles au point de pouvoir devenir des musées. Les auteurs donnent des exemples d’hôtels particuliers et de châteaux légués à l’État et qui sont aujourd’hui des musées. »
  54. Voir la journée L’histoire de l’art, de l'Université à l'École à l'INHA (en lien externe) et les arguments des enseignants en art ; voir aussi Christophe Cirendini, À propos des rapports Gross et Pochard et de la liberté de s’exprimer à leur sujet…, Valbonne Sophia-Antipolis, mars 2008.
  55. L'enseignement de l'Histoire de l'art à l'école n'est pas pour demain, latribunedelart, 24/8/07 ; François Deschamps, Le rapport d'Éric Gross sur l'éducation artistique et culturelle : le début d'une vraie politique, ou la forêt qui cache l'arbre ? (29/12/2007); la lettre d'information Les arts à l'école du Cndp, en particulier la synthèse.
  56. Voir aussi les articles (de) Bildende Kunst, (it) Beni culturali, (en) Fine art, Classificatory disputes about art ou Hierarchy of genres et en dernier lieu (fr) Classification des arts.
  57. Cf. Paul Claval, Des aires culturelles aux réseaux culturels, Caen, 1999.
  58. Voir le catalogue de l'exposition organisée par Jean-Hubert Martin, Magiciens de la terre, Paris, Centre Georges Pompidou, 1989 (ISBN 2-85850-498-9).
  59. Jacques Morizot, Hans Belting, la notion moderne de l'œuvre, Revue Francophone d'Esthétique.
  60. X. Girard, Chronique : Marc Jimenez, La querelle de l'art contemporain, et Jean Philippe Domecq, Artistes sans art ?, dans La pensée de midi. Dossier : Fin (s) de la politique culturelle ?, 16, Marseille, 2005 ; Arles, Actes Sud, 2005 (ISBN 2-7427-5933-6).
  61. « Qu'est-ce que l'art moderne ? Définition d'art contemporain | Artsper », sur Artsper | Œuvres d'Art Contemporain en Vente | L'art Vous Appartient (consulté le )
  62. (en) Anne Coffin Hanson, Manet and the Modern Tradition, Yale University Press, , 222 p. (ISBN 978-0-300-23586-9, DOI 10.37862/aaeportal.00079, lire en ligne)
  63. Mitsuko Lanne et Jean-Claude Lanne, « Le futurisme russe et l'art d'avant-garde japonais », Cahiers du Monde russe et soviétique, vol. 25, no 4,‎ , p. 375–401 (ISSN 0008-0160, lire en ligne, consulté le )
  64. André Chastel, Krzysztof Pomian, Les intermédiaires, Revue de l'Art, 77, 1987, p. 5-9.
  65. Voir la catégorie Personnalité liée au monde artistique et H. Becker, Les mondes de l'art (Art worlds), 1982.
  66. Musées et histoire de l'art, Revue de l'art, 80, 1988.
  67. Voir le débat courroucé entre ces professionnels, en 2005 sur La Tribune de l'art.
  68. Voir le wikibook La médiation culturelle, Paris, 2007.
  69. Laurent Gervereau (dir.), Dictionnaire mondial des images, Paris, Nouveau monde, 2006 ; Laurent Gervereau, Images, une histoire mondiale, Paris, Nouveau monde, 2008 ; Laurent Gervereau, Voir, comprendre, analyser les images, Paris, La Découverte, 1994 (rééd.)
  70. Voir Culture populaire, Culture de masse et les sections des articles Science de l’art : Kunstwissenschaft et La notion d'histoire de l'art.
  71. Voir l'entretien de Roland Recht avec Priscille Lafitte, 2007 (part. après la 35e min.).
  72. Gérard Monnier, dans J.-P. Rioux et J.-Fr. Sirinelli (dir.), Pour une histoire culturelle, Paris, Seuil, 1997 (ISBN 2-02-025470-0). Voir aussi Ph. Poirrier, Les Enjeux de l'histoire culturelle, Paris, Seuil, 2004 (ISBN 2-02-049245-8).
  73. « L'Histoire de l'art pour les Nullissimes - Alexia GUGGÉMOS », sur www.pourlesnuls.fr (consulté le ).

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