Kamissa Camara
Kamissa Camara | |
Fonctions | |
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Secrétaire générale de la présidence de la République, avec rang de ministre | |
– (2 mois et 7 jours) |
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Successeur | Sékou Traoré |
Ministre de l'Économie numérique et de la Prospective | |
– (1 an, 1 mois et 6 jours) |
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Premier ministre | Boubou Cissé |
Gouvernement | Boubou Cissé |
Prédécesseur | Arouna Modibo Touré |
Successeur | Hamadoun Touré (indirectement) |
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale | |
– (7 mois et 14 jours) |
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Premier ministre | Soumeylou Boubèye Maïga |
Prédécesseur | Tiéman Hubert Coulibaly |
Successeur | Tiébilé Dramé |
Biographie | |
Nom de naissance | Kamissa Camara |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Grenoble (France) |
Nationalité | Franco-malienne-Américaine[1] |
Diplômée de | Université Pierre-Mendès-France - Grenoble Université Paris-Diderot |
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Kamissa Camara, née le à Grenoble, est secrétaire général de la présidence de la République du Mali du jusqu'à la chute du gouvernement de Ibrahim Boubacar Keita.
Elle fut ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du au , puis ministre de l'Économie numérique et de la Prospective de au [1],[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Kamissa Camara est née en 1983 à Grenoble, de parents maliens ayant immigré en France dans les années 1970[3],[4]. Son grand-père maternel était Aïbaber Touré, maire de la commune V et VI de Bamako de 1978 à 1991 et descendant des familles sonraï chérif Haidara et Touré du cercle de Goundam. Théoricien et défenseur de l'économie sociale, il a fondé puis présidé la Coopérative de consommation de Bamako de 1969 à 1993. Son père, Mahamadou Camara est issu des familles Keita et Camara dirigeantes de Siby [5].
Elle effectue des études supérieures en France jusqu'en 2007, à Grenoble et à Paris[6],[7].
Elle gagne ensuite les États-Unis, ayant obtenu une carte de résident permanent. Avec 3 000 dollars en poche, elle s'y installe puis obtient un premier travail à l’International Foundation for Electoral Systems (Ifes). Elle possède trois nationalités : malienne, française et américaine[8]. Elle enchaîne ensuite des emplois dans son domaine de prédilection, les relations internationales et les politiques africaines, notamment ouest-africaines et sahéliennes. Elle est à l’initiative du Forum stratégique sur le Sahel, un groupe de réflexion sur les problématiques de la région du Sahel[7],[8].
Repérée par le pouvoir malien, elle devient, en la conseillère diplomatique du Président malien Ibrahim Boubacar Keïta[9]. Le , elle est nommée, à 35 ans, ministre malienne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale[10].
Le elle est reconduite dans le gouvernement de Boubou Cissé en tant que ministre de l'Économie numérique et de la Prospective.
Le , Kamissa Camara est nommée secrétaire générale de la présidence de la République malienne.
Au cours de ses mandats, elle subit de nombreuses attaques de la presse et sur les réseaux sociaux[11],[12]. Sa jeunesse, le fait qu'elle ne soit pas mariée, ses robes considérées trop occidentales, sa triple nationalité sont peu appréciés de l'opinion publique. Elle est notamment vivement critiquée pour avoir choisi d'accoucher de son premier enfant en 2019 en France chez ses parents, et non au Mali Elle n'a pour autant jamais répondu aux critiques et est toujours restée discrète. Son bilan demeure positif, principalement au ministère de l'économie numérique où elle met en avant et invite les jeunes à participer aux innovations technologiques[13].
À la suite du coup d'État de 2020, elle est assignée à résidence par la junte avec son enfant en bas âge. Cependant, elle bénéficie de la protection du nouveau président Bah N'Daw et de Assimi Goïta qui souhaitent la voir continuer à travailler pour le gouvernement, ses relations internationales pouvant leur être utiles. Par loyauté au président Keita et craignant pour la sécurité de sa famille, elle présente sa démission et rentre en France. Elle réside depuis à Washington DC et poursuit ses travaux dans la coopération internationale[14]
Carrière en relations internationales
[modifier | modifier le code]- Consultante au Centre d'études africaines de l'université d’Harvard et au Foreign Policy Interrupted[15]
- Directrice Afrique de l’ONG PartnersGlobal[16]
- Vice-directrice des programmes Afrique de l'Ouest et du Centre au National Endowment for Democracy (NED[17],[18])
- Fondatrice et co-présidente du Sahel Strategy Forum[19]
- Directrice de programme (Assistance électorale en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes) pour la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES[20])
Article connexe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Mali : Kamissa Camara nommée secrétaire générale de la présidence », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- « Mali : le nouveau gouvernement de Boubou Cissé dévoilé », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- « Kamissa Camara : le portrait de la nouvelle conseillère diplomatique d’IBK », sur Malijet.co,
- Nadia Rabbaa, « Diaspora - Kamissa Camara : le destin réécrit d'une femme de ce siècle », Le Point, (lire en ligne)
- Le Pouce, « maliweb.net - Cooperative de consommation de Sogoniko : Ce qu’il faut savoir », sur maliweb.net, (consulté le )
- « Jeunes femmes ministres : le Mali au diapason du Zimbabwe et du Botswana », sur Africanews, (consulté le ).
- Sandrine Berthaud-Clair, « Cinq Africaines à suivre en 2019 », Le Monde, (lire en ligne)
- Benjamin Roger, « Dix choses à savoir sur Kamissa Camara, la nouvelle ministre malienne des Affaires étrangères », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- « Communiqué du conseil des ministres du vendredi, 13 juillet 2018 - Présidence de la République du Mali », Présidence de la République du Mali, (lire en ligne, consulté le )
- « Kamissa Camara, un nouveau souffle pour la diplomatie malienne », Radio France internationale, (lire en ligne)
- « Halte aux commentaires sexistes à l’égard de Kamissa Camara », sur Womanager, (consulté le )
- Jean-Marie Ntahimpera, « Kamissa Camara peut-elle devenir la prochaine présidente du Mali ? », sur Benbere, (consulté le )
- « 🇲🇱 Mali FM Kamissa Camara on rebels, human rights and the Sahel security | Talk to Al Jazeera » (consulté le )
- « Kamissa Camara dans Le Monde au Féminin », sur VOA (consulté le )
- « Kamissa Camara, 35 ans, nouvelle ministre des affaires étrangères du Mali », sur Afriquefemme.com (consulté le ).
- « Mali : le nouveau gouvernement d’IBK, entre continuité et nouvelles arrivées – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
- https://www.worldpoliticsreview.com/authors/1016/kamissa-camara
- « Journal économique et financier », sur Latribune.fr, La Tribune Nouvelle (consulté le ).
- RFI, « Kamissa Camara, un nouveau souffle pour la diplomatie malienne », sur Rfi.fr, (consulté le ).
- « Diaspora - Kamissa Camara : le destin réécrit d'une femme de ce siècle », sur Le Point, (consulté le ).