Eunice Odio
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Eunice Odio (née le à San José et morte le à Mexico) est une poète costaricienne, naturalisée guatémaltèque puis mexicaine.
Biographie
[modifier | modifier le code]Eunice Odio naît le à San José. À quatre ans, elle commence à s'enfuir de chez elle, parfois pendant plusieurs heures, et cette pratique continue pendant toute son enfance[1].
En 1938, à 16 ans, elle se marie. Trois ans plus tard, elle rompt l'union, et elle n'aura jamais d'enfants[2]. Elle change régulièrement d'identité, utilisant divers pseudonymes dont celui de Catalina Mariel[2].
Elle vit au Costa Rica, puis quitte le pays, trouvant ses compatriotes trop conformistes[2]. Elle vit ensuite au Guatemala, dont elle obtient la nationalité[2], à Cuba, au Nicaragua, aux États-Unis[3] et enfin au Mexique, à partir de 1962[2], où elle rédige l'essentiel de ses œuvres les plus connues[3]. Elle ne participe à aucune communauté littéraire, refusant l'action collective en politique comme dans l'art[3]. Elle fréquente cependant plusieurs poètes des groupes Poema Largo et Contemporaneos, notamment Homero Aridjis et Carlos Pellicer[3]. En parallèle, elle travaille comme journaliste, professeure d'anglais et de français[1].
Le 15 septembre 1947, elle reçoit le prix de poésie 15 de Septiembre avec son premier recueil, Los elementos terrestres[2],[4].
Elle est connue pour sa beauté et pour son tempérament mystique[3], sa poésie étant surréaliste et ancrée dans les mythes épiques[2],[5]. Dans ses correspondances, publiées après sa mort, elle parle de la poésie comme pouvoir spirituel, de sa relation personnelle avec l'archange Michel et de sa relation avec les communautés littéraires qu'elle connaît[3]. Elle n'aime pas publier ses écrits, bien qu'elle soit très prolifique pour les produire. Elle assemble une anthologie de ses propres poèmes, Territorio del alba, qu'elle ne parvient pas à finir avant sa mort[3].
Vers la fin de sa vie, elle souffre d'alcoolisme et vit dans la misère[2]. Elle meurt le à Mexico, seule et dans des circonstances mystérieuses[3]. Son cadavre est retrouvé plus d'une semaine après sa mort[2].
De son vivant, elle refuse de parler de sa vie personnelle, estimant que les artistes ne doivent être connus que par leur œuvre. Cependant, ses correspondances sont publiées après sa mort, lui servant d'autobiographie[6].
Postérité
[modifier | modifier le code]Son travaille commence à être redécouvert dans les années 1980[2].
En 2012, l'université du Costa Rica organise une table ronde au sujet de la poésie, observant un mouvement de redécouverte de son travail depuis le milieu des années 2000 au Costa Rica et au Mexique[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) « Obra poética de Eunice Odio resurge entre la crítica », sur Universidad de Costa Rica (consulté le )
- « Évolution de la poésie féminine costaricienne à travers trois poètes: Eunice Odio, Julieta Dobles, Ana Istarú — Espagnol », sur cle.ens-lyon.fr (consulté le )
- (en) Stephen Tapscott, Twentieth-century Latin American poetry : a bilingual anthology, University of Texas Press, (ISBN 0-292-78138-5, 978-0-292-78138-2 et 0-292-78140-7, OCLC 33104100, lire en ligne), p. 282-283
- Eunice Odio, Los elementos terrestres: premio Centroamericano "15 de Septiembre", 1947, Editorial El Libro De Guatemala, (lire en ligne)
- (en-US) mariabeltran, « Eunice Odio », sur Cartasvivas, (consulté le )
- (es) « El laberinto de Eunice Odio », sur La Nación (consulté le )
Liens externes
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