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Eric Temple Bell

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(Redirigé depuis E. T. Bell)
Eric Temple Bell
Eric Temple Bell (pseudonyme : John Taine)
illustration dans Wonder Stories, 1931.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Pajaro Valley Memorial Park (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
John TaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Bedford Modern School (en) (-)
Université Stanford (-)
Université de Washington (-)
Université Columbia (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
California Institute of Technology (-)
Université de Washington (-)
Yreka High School (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Directeurs de thèse
Distinction
Œuvres principales

Eric Temple Bell, né le et mort le , est un mathématicien et écrivain, notamment de science-fiction. Né à Peterhead en Écosse, Bell a passé presque toute sa vie aux États-Unis et est mort à Watsonville en Californie. Ses œuvres de fiction sont parues sous le pseudonyme de John Taine.

En 1884 (il a 15 mois), la famille va s'établir à San José (Californie) ; elle retourne à Bedford en Angleterre après la mort du père en 1896. Bell étudie à la Bedford Modern School, où Edward Mann Langley l'encourage à mettre en valeur ses talents en mathématiques.

En 1902 Bell retourne aux États-Unis. Il étudie à l'université Stanford et à l'université Columbia (où il est élève de Cassius Jackson Keyser), puis à l'université de Washington ; enfin au California Institute of Technology.

Il est ensuite professeur lui-même, à l'université de Washington puis au California Institute of Technology. Parmi ses élèves : Frank Nelson Cole, Cassius Jackson Keyser, Morgan Ward (en) et Alfred Clifford[1]. Howard Percy Robertson a bénéficié de ses conseils.

Il meurt le .

Contributions

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Mathématiques

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Les recherches de Bell portent sur la théorie des nombres, en particulier ce qu'on appelle aujourd'hui les séries de Bell. Il a essayé, sans succès, de donner une rigueur logique au traditionnel calcul ombral (à l'époque connu sous le nom de « méthode symbolique » de Blissard (en)). Il travaille aussi beaucoup sur les fonctions génératrices, traitées comme des séries entières, sans se soucier de leur convergence. Il est à l'origine des polynômes de Bell et des nombres de Bell () en combinatoire[2]. En 1924 il reçoit le prix Bôcher pour son travail en analyse.

Poésie et fiction

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Au début des années 1920, Bell écrit quelques longs poèmes. Il écrit aussi quelques romans de science-fiction, et, de façon indépendante, invente certains des premiers artifices et des idées de ce qui deviendra un genre littéraire populaire[3]. À cette époque, seul The purple sapphire était publié, sous le pseudonyme de John Taine ; ceci avant Hugo Gernsback et la publication du genre science-fiction. Ses autres nouvelles ont été publiées plus tard, sous forme de livres et en épisodes dans des magazines.

Promotion des mathématiques

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E. T. Bell avait à cœur d'attirer des gens vers les mathématiques. Il avait comme obstacles l'aridité supposée de cette discipline et le caractère abscons des formules (sans compter la présumée absence de femmes, contre laquelle il a fourni l'exemple de Sofia Kovalevskaïa). Il a écrit :

  • Les Grands Mathématiciens, un livre d'esquisses biographiques, a attiré beaucoup de gens vers les mathématiques ; c'était son but. Cependant plusieurs historiens des mathématiques pensent qu'il a sacrifié à ce but la rigueur historique.
  • Développement des mathématiques, son dernier livre, a eu moins de succès[4].
  • Le Dernier Problème, de publication posthume, est un hybride entre histoire sociale et histoire des mathématiques.

Publications

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De mathématiques

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Sur les mathématiques

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Traduction de Men of mathematics, Bibliothèque scientifique, Payot.
  • Debunking science, Seattle, University of Washington Book Store, 1930, 40 p.
  • The queen of the sciences, Stechert, 1931, 138 p.
    • The handmaiden of the sciences, Baltimore, The Williams & Wilkins Co., 1937
      Quand La reine des sciences a été épuisé, Bell l'a remplacé par La servante des sciences.
  • The search for truth
    • Baltimore, Reynal and Hitchcock, 1934, 279 p.
    • Williams and Wilkins Co, 1935
  • Man and his lifebelts
    • New York, Reynal & Hitchcock, 1938, 340 p.
    • George Allen & Unwin Ltd., 1935, 2e  éd., 1946
    • Kessinger Publishing, 2005
  • Men of mathematics
    • New York, Simon and Schuster, 1937, 592 p.
    • (fr) Les Grands Mathématiciens, trad. et préf. d'Ami Gandillon, Payot, vii + 615 p., 1939 (rééd. 1950, 1961)
  • The development of mathematics
    • New York, McGraw-Hill, 1945, 637 p.
    • Dover Publications, 1992
  • The magic of numbers
    • Whittlesey House, 1946, 418 p.
    • New York, Dover Publications, 1991, 418 p. (ISBN 0-486-26788-1)
    • Sacred Science Institute, 2006
    • (fr) La magie des nombres, trad. S. Fabre et P. Goyard, Payot, 1952, 319 p.
  • Mathematics: Queen and Servant of Science (1951)
    • (fr) La mathématique, reine et servante des sciences, trad. R. de Saint-Seine, Payot, 1953, 361 p.
  • The last problem
  • Numerology, Hyperion Books, 1979, (ISBN 0-88355-774-6), 195 p.
  • The Singer (1916)
  • « Time makes fools of us all. Our only comfort is that greater shall come after us[6],[7]. »
  • « En mathématiques, « évident » est le mot le plus dangereux. »

Notes et références

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  1. Fiche du Mathematics Genealogy Project.
  2. « The bell curve » peut se traduire par « la courbe en cloche » mais pas par « la courbe de Bell ».
  3. (en) Constance Reid, The Search for E.T. Bell, also known as John Taine, Washington, MAA, , x, 372 (ISBN 978-0-88385-508-9, LCCN 93078369) :

    « La plupart des écrivains de fiction sont, après tout, principalement des écrivains de fiction, écrit Glenn Hughes, professeur de littérature anglaise, à propos de Bell. Certains peuvent montrer une certaine finesse dans la création de personnages et d'actions, mais aucun ne surpasse Bell dans la grandeur de conception et la précision du détail. On a toujours la sentiment mystérieux qu'il joue avec les probabilités, et la plupart de ses rêves les plus extravagants ne sont rien que la prévisualisation des pires cauchemars de la race humaine. »

  4. Constance Reid pense pourtant qu'il a moins de faiblesses.
  5. Brève présentation de Le flot du temps (The time stream) et de son auteur, sur un site personnel.
  6. https://archive.org/stream/MenOfMathematics/TXT/00000218.txt.
  7. Site brainyquote.

Bibliographie

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Liens externes

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