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Giancarlo Giannini

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Giancarlo Giannini
Description de cette image, également commentée ci-après
Giancarlo Giannini en 2009.
Nom de naissance Giancarlo Giannini
Naissance (82 ans)
La Spezia (Italie)
Nationalité Italienne
Profession Acteur
Comédien de doublage
Scénariste
Réalisateur
Films notables voir filmographie

Giancarlo Giannini /d͡ʒanˈkaɾlo d͡ʒanˈnini/[1], né le à La Spezia (Royaume d'Italie), est un acteur, scénariste et réalisateur italien.

Au cours de sa longue carrière, il a interprété un large éventail de personnages : de l'ouvrier prolétaire au chef mafieux, du protagoniste de comédies à l'italienne à celui de films plus mélodramatiques, utilisant également avec aisance de nombreux dialectes italiens, tant méridionaux que septentrionaux. Surtout au début de sa carrière, il est également très actif à la télévision, en tant qu'acteur burlesque, chanteur et danseur[2].

Il a remporté le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes 1973 pour Film d'amour et d'anarchie (1973) et une nomination à l'Oscar du meilleur acteur en 1977 pour son interprétation dans Pasqualino (1975), deux films réalisés par Lina Wertmüller. Un autre film remarqué de la même réalisatrice, Vers un destin insolite sur les flots bleus de l'été (1974), dans lequel il joue face à Mariangela Melato, a gagné le prix du meilleur film au Festival international du film de Téhéran. Il a également remporté six David di Donatello, six Rubans d'argent et cinq Globes d'or. Il a tourné pour Luchino Visconti dans le dernier film de ce dernier, L'innocent (1976), dans le rôle principal masculin.

Après s'être particulièrement concentré sur les travaux de doublage dans les années 1980 — il a notamment été la voix italienne de Gérard Depardieu ou d'Al Pacino —, mais aussi avoir joué dans des productions étrangères comme celles de Grigori Tchoukhraï (La vie est belle, 1979) ou Rainer Werner Fassbinder (Lili Marleen, 1981), il se fait connaître auprès d'un public plus jeune dans le rôle de l'agent secret français René Mathis dans les films de James Bond Casino Royale (2006) et Quantum of Solace (2008). Sa filmographie compte désormais près de 140 titres, y compris des séries télévisées vers la fin des années 2000.

Enfance et débuts au théâtre

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Marcello Mastroianni, Monica Vitti et Giancarlo Giannini dans Drame de la jalousie (1970).

Il passe son enfance dans le village de Pitelli (La Spezia) et, en 1952, il déménage avec sa famille à Naples, où il obtient un diplôme d'électronicien à l'institut technique Alessandro Volta[3]. Après le lycée, il s'installe à Rome, où il étudie l'art dramatique à l'Académie nationale d'art dramatique Silvio-D'Amico.

Il commence au théâtre à Rome, à 18 ans, dans In memoria di una signora amica de Giuseppe Patroni Griffi aux côtés de Lilla Brignone. Puis le metteur en scène Beppe Menegatti lui donne la réplique dans Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare dans lequel il interprète Puck. C'est le théâtre qui lui offre ses premiers succès avec Roméo et Juliette, mis en scène par Franco Zeffirelli, qui enthousiasme le public de l’Old Vic de Londres et avec La lupa, toujours sous la direction de Zeffirelli, au côté d'Anna Magnani.

Débuts au cinéma

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Rossana Podestà et Giancarlo Giannini dans Ce cochon de Paolo (1973).
Giancarlo Giannini dans Histoire d'aimer (1975).

Après de nombreuses apparitions au théâtre et à la télévision, il débute au cinéma en 1965 dans I criminali della metropoli (it) de Gino Mangini. Suivent d’autres rôles mais il accède à la célébrité en 1967 grâce au succès d'un téléfilm adapté de Charles Dickens.

En parallèle, il rencontre la réalisatrice italienne Lina Wertmüller. Elle lui offre son premier grand rôle dans Non stuzzicate la zanzara et l'emploie par la suite dans la quasi-totalité de ses films. Mais il ne réussit pas à s’imposer comme grande vedette avant 1970, année où il interprète Drame de la jalousie d'Ettore Scola.

Parmi les acteurs les plus doués et appréciés du cinéma italien, Giannini interprète un vaste répertoire de personnages, passant du prolétaire au boss mafieux. Il passe également avec aisance d'un registre à l'autre, de la comédie au drame. Pour ses compositions, il n'hésite pas à utiliser plusieurs dialectes.

Collaborations avec Lina Wertmüller

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Mariangela Melato, Giancarlo Giannini et Lina Polito dans Film d'amour et d'anarchie (1973).

C'est de sa collaboration avec Lina Wertmüller que naissent ses plus célèbres interprétations, grotesques, ironiques ou dramatiques : il est Tunin dans Film d'amour et d'anarchie (1973), Pasqualino (1976) et le marin Gennarino Carunchio dans Vers un destin insolite sur les flots bleus de l'été (1974) aux côtés de Mariangela Melato avec laquelle il forme un autre couple de scène prometteur. Giannini et Lina Wertmüller fondent ensemble la société de production Liberty Films qui finance tous leurs longs métrages.

Les rôles qu'offre Wertmüller à Giannini lui apportent le succès national et international ainsi que de nombreuses récompenses. Il obtient notamment le David di Donatello et le Ruban d'argent du meilleur acteur pour Mimi métallo blessé dans son honneur puis un second Ruban d'argent et le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1973 pour Film d'amour et d'anarchie. Il reçoit ensuite une nomination à l'Oscar du meilleur acteur pour le rôle-titre de Pasqualino en 1977.

Productions en Italie

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Giannini travaille avec les meilleurs réalisateurs du cinéma italien parmi lesquels Luchino Visconti (L'Innocent, 1976), Sergio Corbucci (Il bestione, 1974 ; Bello mio, bellezza mia, 1982), Mario Monicelli (Voyage avec Anita, 1979 ; Une catin pour deux larrons, 1988 ; Il male oscuro, 1990), Dino Risi (Sexe fou, 1973 et pour la télévision Vita coi figli, 1990), Alberto Lattuada (Sono stato io!, 1973), Nanni Loy (Mi manda Picone, 1984, qui lui vaut un nouveau David di Donatello du meilleur premier rôle), Tinto Brass (Snack Bar Budapest, 1988) ou encore Franco Brusati (Lo zio indegno, 1989). En 1987, il fait ses débuts comme réalisateur avec Ternosecco qu’il écrit et interprète.

Productions internationales

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Après avoir travaillé avec Rainer Werner Fassbinder sur Lili Marleen (1980), il multiplie les apparitions dans le cinéma américain : Le Secret de Santa Vittoria de Stanley Kramer (1969), Life Without Zoë, sketch de New York Stories mis en scène par Francis Ford Coppola (1989), Les Vendanges de feu (1995) d'Alfonso Arau, Hannibal (2001) de Ridley Scott, Man on Fire (2004) de Tony Scott ou encore Casino Royale (2006) de Martin Campbell.

Autres récompenses

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Giancarlo Giannini à la Mostra de Venise 1992.

Dans son palmarès cinématographique, Giannini compte également le David di Donatello du meilleur acteur dans un second rôle, obtenu en 1995 pour Comme deux crocodiles de Giacomo Campiotti. Puis il remporte de nouveau le David di Donatello du meilleur acteur en 1996 pour Remake, Rome ville ouverte de Carlo Lizzani et en 2003 pour Ti voglio bene Eugenio de Francesco Josè Fernandez. Un troisième Ruban d'argent du premier rôle lui est décerné en 1999 pour La stanza dello scirocco (it) de Maurizio Sciarra. Puis il est distingué du Ruban d'argent du meilleur acteur dans un second rôle en 1999 et 2001, respectivement pour La cena d'Ettore Scola et Hannibal de Ridley Scott. Il se voit par ailleurs attribuer un Ruban d'argent comme meilleur doubleur en 1994 pour avoir prêté sa voix à Al Pacino dans le film L'Impasse de Brian De Palma. À noter qu'à l'international, Giannini a également obtenu le Prix du meilleur acteur au Festival de San Sebastián en 1973 pour son interprétation dans Sono stato io! d'Alberto Lattuada.

Giannini a doublé de nombreux acteurs étrangers célèbres, souvent sous la direction de Mario Maldesi[4] ; parmi eux Jack Nicholson (Shining), Al Pacino, Michael Douglas, Gérard Depardieu (Danton, Astérix et Obélix contre César, Le Comte de Monte-Cristo, Napoléon), Dustin Hoffman (Il maratoneta), Ian McKellen (Ricardo III), Ryan O’Neal (Barry Lyndon), Leonard Whiting (Romeo e Giulietta), Mel Gibson (Hamlet). Pour des coproductions internationales en langue italienne impliquant des acteurs non-italophones, il a aussi prêté sa voix à Jacques Perrin dans Le Désert des Tartares et à Helmut Berger dans Ludwig.

Vie privée

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Giancarlo Giannini en 2000.

En 1967, il épouse l'actrice et réalisatrice Livia Giampalmo (it), avec qui il a deux fils (Lorenzo, qui meurt à 20 ans d'un anévrisme en 1987[5], et Adriano, qui fait ses débuts d'acteur en 2001 avec le film Vers la révolution en 2 CV de Maurizio Sciarra, lauréat du festival de Locarno) et dont il divorce en 1975. De sa seconde épouse, l'actrice Eurilla del Bono (it) (épousée en 1983), il a eu deux autres fils, Emanuele et Francesco, tous deux musiciens.

Filmographie

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Acteur de cinéma

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Acteur de télévision

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Scénariste

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Réalisateur

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Voix françaises

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En France, Michel Papineschi est la voix française la plus régulière de Giancarlo Giannini.

Notes et références

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  1. Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.
  2. (it) Enrico Lancia et Roberto Poppi, Dizionario del cinema italiano: Gli attori, Volume 1, A-L, Rome, Gremese Editore (ISBN 978-88-8440-213-4)
  3. (it) Paolo De Luca, « Giannini: "Innamorato della città di Pasqualino Settebellezze" », sur napoli.repubblica.it
  4. (it) « Le voci per Stanley? Un lavoro bellissimo », sur ricerca.repubblica.it
  5. (it) « Muore (per ictus?) il primogenito dell'attore Giannini », sur archiviolastampa.it
  6. « https://www.imdb.com/title/tt3565406/ »

Liens externes

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