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Gaston-Armand Amaudruz

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Gaston-Armand Amaudruz
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 97 ans)
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Idéologie
Membre de
Association des amis de Robert Brasillach (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Condamné pour

Gaston-Armand Amaudruz, dit Guy Amaudruz, est un militant néonazi et négationniste suisse né le à Lausanne et mort le [1].

Gaston-Armand Amaudruz a été en premier un militant de la Fédération fasciste suisse, le mouvement d'Arthur Fonjallaz[réf. nécessaire]. En 1941, il est un des cofondateurs du groupuscule Mouvement Eurafrique, qui milite pour l'instauration d'un État unique recouvrant l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le caractère pronazi du mouvement lui vaut l'interdiction de la publication de son manifeste rédigé par Amaudruz[2]. Celui-ci commence à être connu du grand public en 1949 en publiant l'ouvrage Ubu Justicier au premier procès de Nuremberg, qui met en cause l'existence du génocide juif pendant la Seconde Guerre mondiale[3].

Il participe brièvement aux travaux du Mouvement social européen, qui affirme le principe fondamental de l'indépendance et de l'unité européennes contre les États-Unis et le bloc communiste. Mais il fait partie des militants qui jugent le MSE trop timide sur les questions raciales et quitte le mouvement[4]. Avec notamment René Binet et Erwin Vollenweider, il fonde alors, en à Zurich, une nouvelle organisation nationaliste européenne, ouvertement racialiste, le Nouvel ordre européen (NOE)[5].

En , il fonde à Berne, avec Erwin Vollenweider, le Volkspartei der Schweiz (Parti Populaire suisse). Il quitte le PPS en 1956[6].

Depuis 1946, il édite la revue le Courrier du continent, qui devient, à partir de 1951, l'organe principal du NOE.

Durant les années 1960, il publie des ouvrages sur la doctrine dite du « social-racisme » (inspirée des essais de René Binet et de la « biopolitique » de l'ancien Waffen-SS réfugié en Amérique du Sud, Jacques de Mahieu) à Montréal aux Éditions celtiques aux côtés du Canadien Jacques Baugé-Prévost, un « naturopathe » auteur d'essais de politique racialiste.

En 1969, il fonde avec Jacques de Mahieu l'« Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales du Québec ».

Selon Jean-Yves Camus « Stefano Delle Chiaie, un des protagonistes majeurs du terrorisme italien néofasciste des années 70, avait été, lors d’une de ses cavales, hébergé chez » Amaudruz[7].

En 1982, il est l'un des créateurs de la « Coordination nationale », une sorte d'association faîtière qui tente d'établir des connexions entre les différents groupes et organisations d'extrême droite en Suisse[8],[9], et organise trois à quatre fois par année des réunions[6].

À la fin des années 1980 et au cours des années 1990, il organise régulièrement à son domicile des soirées de formation idéologique, notamment à l'intention des skinheads vaudois[6].

En 2000, à la suite de la publication d'articles antisémites et négationnistes dans le Courrier du continent, Amaudruz est « reconnu coupable de propagande raciste et de déni de la Shoah » et condamné à un an de prison ferme[10]. Il est condamné pour une troisième fois en 2002[11]. En dernier, il est entré en prison le et en serait sorti le .

En 2013, il reste la référence idéologique de l'Action européenne, un réseau successeur du Nouvel ordre européen[12].

Il décède en maison de retraite le , à l'âge de 97 ans[13].

Littérature

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Suivant Claude Cantini, le personnage Georges Mollendruz, figure du roman L'Ogre de l'écrivain suisse romand Jacques Chessex, est très largement inspiré par Amaudruz. Le roman, paru en 1973, a été le premier lauréat suisse du prix Goncourt[6].

Publications

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  • Ubu justicier au premier procès de Nuremberg (préface P. Hofstetter), Paris, Ch. de Jonquières, 1949. Nouvelle édition et préface, Akribeia, 2008, 120 p. (ISBN 978-2-91361-232-7)
  • Nous autres racistes : le manifeste social-raciste, Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, « Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales », 1971 ; rééd. 1988
  • Les peuples blancs survivront-ils ? Les travaux du Nouvel ordre européen de 1967 à 1985, Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, « Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales », 1987, 133 p.
  • Comment surmonter la décadence, Lausanne, Courrier du Continent, , 41 p. (OCLC 717895758).
  • Le peuple russe et la défense de la race blanche, 2000
  • Réflexions d'un détenu, Lausanne, Courrier du Continent, , 16 p. (OCLC 85377407).
  • Nietzsche et le nihilisme européen, Diffusion du Lore, 2013, 29 p. (ISBN 978-2-35352-037-4)
  • « Préface » à René Binet, Contribution à une éthique raciste, Montréal-Lausanne, Éditions celtiques, 1975
  • « Préface » à René Binet, Socialisme national contre marxisme, Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, « Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales », 1978

Notes et références

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  1. « Décès du révisionniste Gaston-Armand Amaudruz », 24h,‎ (lire en ligne)
  2. (de) Hans Stutz, « «Adolf Hitler tat sein Möglichstes» », Die Weltwoche,‎ (lire en ligne)
  3. François Danckaert, « Le négationnisme allemand dans l’espace public. Éléments d’analyse d’un phénomène transnational », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, vol. 48, no 2,‎ , p. 401-414 (ISSN 0035-0974, e-ISSN 2605-7913, OCLC 7260471350, DOI 10.4000/allemagne.434).
  4. Éric Anceau (dir.), Jacques-Olivier Boudon (dir.) et Olivier Dard (dir.), Histoire des internationales : Europe, XIXe – XXe siècles, Paris, Nouveau monde éditions, coll. « Histoire nouvelle de l'Europe », , 304 p. (ISBN 978-2-36942-553-3 et 978-236942-555-7, présentation en ligne).
  5. Voir le dossier (de) « Europäische Neuordnung (ENO, Nouvel ordre européen) » sur Apabiz.de, archives antifascistes.
  6. a b c et d Claude Cantini, Les Ultras : extrême droite et droite extrême en Suisse, les mouvements et la presse de 1921 à 1991, Lausanne, Éditions d'en bas, , 176 p. (ISBN 2-8290-0135-4 et 978-2-8290-0135-2, OCLC 27267231, SUDOC 05986107X, présentation en ligne), p. 145-146, 148, 159.
  7. Jean-Yves Camus, « Gaston-Armand Amaudruz mort du premier négationniste de l’histoire », Charlie hebdo,‎ (lire en ligne)
  8. Claude Cantini, « L'extrême-droite suisse », L'Affranchi, no 10, printemps 1995.
  9. Damir Skenderovic, Stratégies contre l’extrémisme de droite en Suisse - Acteurs, mesures et débats, Berne, Service de lutte contre le racisme (SLR) Département fédéral de l’intérieur, , 130 p.
  10. Sylvie Arsever, « Gaston-Armand Amaudruz a été condamné à un an de prison ferme », Le Temps (quotidien suisse romand), 11 avril 2000.
  11. Marie-Paule Angel, « Révisionnistes jugés à Châtel. La prison ferme, trois fois », La Gruyère, 23 mai 2002.
  12. Alexandre Vick : « Les identitaires se réorganisent pour la survie de la « race blanche », RésistanceS.be, 28 février 2013, consulté le 6 juillet 2013
  13. « Décès du révisionniste Gaston-Armand Amaudruz », VQH,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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